La Gendarmerie Nationale : histoire, missions, effectifs, recrutement

La gendarmerie, qui fait partie des forces publiques françaises, a une mission de sécurité publique et de police judiciaire. Elle intervient principalement en zone rurale et périurbaine pour lutter contre la délinquance, assurer la sécurité des personnes et des biens, participer au renseignement et porter secours et assistance aux personnes en difficulté.

Logo officiel de la Gendarmerie

1. Histoire et présentation de la Gendarmerie Nationale
2. Les Missions et Rôles de la Gendarmerie Française
3. Organisation de la Gendarmerie
4. Les Effectifs et les Grades de la Gendarmerie
5. Les Femmes dans la Gendarmerie
6. Équipement, armes et véhicules de la Gendarmerie
7. Comment rentrer dans la Gendarmerie : concours, formation, recrutement
8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme

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1. Histoire et présentation de la Gendarmerie Nationale

La gendarmerie en France est née de la maréchaussée à qui la Connétablie déléguait ses pouvoirs. Il s’agissait alors de corps de militaires responsables de la police, de l’ordre public et de la justice aux armées depuis le Moyen-âge.

La maréchaussée avait également pour mission le contrôle des mercenaires qui semaient le désordre pendant et après la guerre de Cent Ans. Ses compétences en matière en justice ont continué jusqu’à la révolution française.

En 1536, l’édit de Paris décide d’élargir les compétences de la maréchaussée qui a désormais le droit de poursuivre d’autres criminels que les gens de guerre (soldats). C’est sans doute à ce moment-là que les forces militaires et civiles se retrouvent rassemblées au sein d’une seule et même institution.

En 1720, la maréchaussée est réorganisée et les unités se sédentarisent. Les brigades sont réparties sur l’ensemble du royaume, bien que les effectifs soient à l’époque très faibles. Il s’agit alors d’un corps de cavalerie lourde, en lien avec la maison militaire du roi.

C’est en 1791 que la maréchaussée devient la gendarmerie nationale. Quelques années plus tard, en 1798, la loi du 28 Germinal an VI réforme la gendarmerie et ordonne l’augmentation des effectifs.

Elle réaffirme le rôle et les missions de la gendarmerie, qui consistent à assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois à l’intérieur de la République. Tout comme aujourd’hui, elle assure principalement la sûreté des campagnes et des grandes routes.

Dès lors, la gendarmerie nationale est une force de police à statut militaire. Son organisation et son administration sont confiées à trois ministères :

  • le ministère de la Guerre, pour ce qui concerne le matériel et la discipline,
  • le ministère de la Police Générale, dans le cadre du maintien de l’ordre public,
  • le ministère de la Justice, pour ses missions de police judiciaire.

Sous le règne de Napoléon Ier, la gendarmerie est un élément clef dans le dispositif militaire. Elle est alors dotée d’une inspection générale qui deviendra par la suite la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, bien qu’elle ait été supprimée après la fin de l’Empire.

Associée aux bonapartistes, sa réputation baisse, elle peine à faire valoir son autorité et doit faire face à de nombreuses rébellions sur tout le territoire. Elle retrouve de l’importance grâce à Napoléon III qui décide d’augmenter les effectifs et de mettre à nouveau en avant son caractère militaire.

Gendarmerie Impériale Française
Gendarmerie Impériale Française

Au 20ème siècle, la gendarmerie nationale est présente sur 95 % du territoire et vient en aide à près de 55 % de la population française.

Lors de la Première Guerre mondiale, bien que certains gendarmes soient présents sur le front, la gendarmerie reprend surtout son rôle de prévôt. Elle assure donc le maintien de l’ordre dans les armées et poursuit les déserteurs.

En 1920, la direction autonome de la gendarmerie voit le jour au sein du ministère de la guerre. C’est également à cette période que les forces de gendarmerie mobile, spécialisées en maintien de l’ordre, sont créées.

Revue de la Gendarmerie 1913
Revue de la Gendarmerie aux Invalides de Paris en 1913

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la gendarmerie nationale dépend du régime de Vichy et doit collaborer avec les allemands. Néanmoins, de nombreux actes de résistance naissent chez les gendarmes qui informent les résistants et aident les juifs français.

Elle intervient ensuite en Indochine et en Algérie pendant les guerres de décolonisation.

Avec la diversification de ses missions et l’évolution de la technologie, la gendarmerie nationale développe des unités spécialisées dans la police judiciaire, la police scientifique, la protection des mineurs, la lutte contre la criminalité, la sécurité et la protection, la police de l’air, en mer ou en montagne, ou encore la police de la route avec l’apparition de l’automobile.

Il faut attendre 1972 pour que les femmes puissent intégrer la gendarmerie au même titre que les hommes. C’est également dans les années 70 qu’elle accepte les appelés du contingent, et les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) après la suppression du service militaire. Le GIGN et les brigades de recherche sont également créés.

La gendarmerie se rapproche petit à petit du ministère de l’Intérieur, et en 2009, il est décidé que la gendarmerie nationale soit rattachée au ministère de l’Intérieur avec la police nationale qui est principalement active en zones urbaines (villes). Bien que la gendarmerie garde son statut militaire, le ministère de l’Intérieur a une autorité budgétaire et opérationnelle.

Malgré ce changement, le ministère de la Défense a toujours son mot à dire concernant la formation initiale pour devenir gendarme. Les missions militaires, les unités spécialisées, le département gendarmerie du service historique de la défense, ainsi que les opérations extérieures restent toujours rattachés ministère de la Défense.

En 2011, des rapprochements entre la gendarmerie et la police nationale voient le jour. Des passerelles entre les corps de sous-officier de la gendarmerie et de gardien de la paix de la police nationale sont créées. La gendarmerie conserve néanmoins son caractère militaire.

2. Les Missions et Rôles de la Gendarmerie Française

La gendarmerie est disponible à tout moment, 24h/24, 365 jours par an. Elle est capable de réagir aux crises soudaines et de s’adapter à toutes les situations. Elle peut ainsi regrouper des unités constituées, faire appel à ces formations spécialisées, et mettre en œuvre des moyens de commandement adaptés.

La gendarmerie remplit néanmoins deux grandes missions. Une mission de sécurité publique, et une mission de police judiciaire.

2.1 Missions de Sécurité Publique
… 2.1.1 Missions d’Ordre Public
… 2.1.2 Missions de Sécurité Publique Générale
2.2 Mission de Police Judiciaire
2.3 Les Métiers de la Gendarmerie

2.1 Missions de Sécurité Publique

La mission de sécurité publique de la gendarmerie se divise elle-même en deux parties : les missions d’ordre public et les missions de sécurité publique générale.

2.1.1 Missions d’Ordre Public

Il s’agit d’une mission principalement attribuée à la gendarmerie mobile. Cette force militaire est, en effet, spécialisée dans le maintien de l’ordre et la prévention des atteintes pénales, c’est l’équivalent des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) de la police. Elle fait partie d’une réserve générale mise à la disposition du gouvernement.

La gendarmerie mobile peut intervenir aux côtés des unités territoriales et donc agir n’importe où sur le territoire métropolitain, d’outre-mer, mais aussi à l’étranger.

Il faut savoir que la gendarmerie mobile compte 109 escadrons, 17 groupements ainsi qu’un groupement blindé (GBGM). Le rôle quotidien de ces agents est de maintenir l’ordre public et de le rétablir lorsque c’est nécessaire (émeutes, manifestations, etc.).

Escadron de la Gendarmerie Mobile à une manifestation
Escadron de la Gendarmerie Mobile qui encadre une manifestation © Claude TRUONG-NGOC

Ils participent également à la lutte contre la délinquance et cherchent à renforcer la sécurité générale par le biais de différentes actions.

La gendarmerie mobile intervient également en renfort de la gendarmerie départementale, plus précisément dans les Zones de Sécurité Prioritaires (ZSP). Elle remplit alors des missions de sécurisation, réalise des actions liées à des opérations judiciaires, et assure la sécurité des personnes et des biens dans les secteurs les plus sensibles.

La gendarmerie mobile peut aussi être affectée à la protection d’édifices particuliers comme certaines ambassades, ou prendre part à des escortes placées sous haute surveillance.

Les agents de cette formation participent d’ailleurs aux dispositifs mis en œuvre dans le cadre de plans gouvernementaux comme le plan VIGIPIRATE, la lutte contre l’immigration illégale, ou encore le contrôle des flux.

La gendarmerie mobile participe aussi aux OPérations EXtérieures (OPEX) et protège les ambassades françaises de l’étranger. Cette formation est donc particulièrement mobile et réactive. Elle doit être constamment disponible et opérationnelle.

Afin d’être toujours performants, les agents de la gendarmerie mobile doivent suivre un stage de perfectionnement tous les deux à trois ans.

2.1.2 Missions de Sécurité Publique Générale

L’une des principales missions de la gendarmerie concerne la sécurité publique générale. Les gendarmes assurent la sécurité des personnes et des biens, prennent part au renseignement, donnent l’alerte et portent secours aux personnes en difficulté. Ces interventions sont quotidiennes et ont lieu de jour comme de nuit.

Comme la gendarmerie intervient principalement en zones périurbaines et en milieu rural (campagne), elle a un contact privilégié avec la population et joue le rôle de police de proximité. La gendarmerie fait partie d’un dispositif de maîtrise du territoire et cherche à apporter une sécurité maximale à tous les habitants. La mission de sécurité publique générale assurée par les unités territoriales nécessite parfois le renfort d’unités spécialisées.

Gendarme contrôle radar
Gendarme effectuant un contrôle de vitesse.

2.2 Missions de Police Judiciaire

Il faut savoir que la gendarmerie nationale consacre près de 40 % de son temps à des missions de police judiciaire.

Il s’agit de rechercher des infractions à la loi pénale (viols, meurtres, vol, conduite sans permis, etc.), de les constater, et de collecter les preuves et les indices pour retrouver les auteurs de délits et crimes.

Cette mission est exercée aussi bien par les brigades territoriales que par les unités spécialisées, les brigades départementales de renseignements et d’investigations judiciaires, les offices centraux et les groupes d’intervention régionaux. Le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale apporte également son expertise pour soutenir les agents de terrain.

La mission de police judiciaire de la gendarmerie, ainsi que les investigations en matière pénale, se déroulent en France comme à l’étranger. Cette mission a lieu sous l’autorité et la surveillance du procureur, et les armées françaises en ont la charge lorsqu’elles sont en intervention hors de la France.

La gendarmerie peut intervenir sur cette mission lorsqu’une infraction pénale est constatée et qu’elle a été commise par des militaires français, leurs familles, les civils placés sous leur responsabilité, ou bien si cette infraction a été causée à leur encontre.

Concernant la lutte contre le terrorisme, qui est aussi l’une des missions de police judiciaire exercée par la gendarmerie, elle est coordonnée par le Bureau de la Lutte Anti-Terroriste (BLAT).

Pour accomplir ces missions de police judiciaire, la gendarmerie utilise des méthodes criminalistiques. Il s’agit de techniques scientifiques qui permettent d’analyser les preuves et des indices. C’est notamment le rôle de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN).

2.3 Les Métiers de la Gendarmerie

Il faut savoir qu’il existe de nombreux métiers au sein de la gendarmerie. Chacun de ces métiers implique des missions spécifiques :

Vous pouvez consulter la liste complète des métiers et spécialités de la gendarmerie en cliquant ici.

Cavalier de la Garde Républicaine
Cavalier de la garde républicaine en tenue de prestige.

Il y a également deux catégories d’agents : les gendarmes opérationnels et les gendarmes du secteur technique et administratif.

Les gendarmes opérationnels :

Il s’agit des gendarmes de terrain qui sont en contact direct avec la population. Ce sont eux qui exécutent les missions de police judiciaire, d’assistance aux personnes, de maintien de l’ordre et de défense de la Nation.

Le corps de Soutien Technique et Administratif de la Gendarmerie Nationale (CSTAGN) :

Pour que les gendarmes opérationnels puissent accomplir leurs missions, ils ont besoin de gendarmes qualifiés et gradés qui interviennent dans des emplois de soutien, de maintenance et d’administration liés aux aspects logistiques de la gendarmerie.

Le CSTAGN est réparti en six filières distinctes :

  • l’Administration et la Gestion du Personnel (AGP),
  • la Gestion Logistique et Financière (GLF),
  • l’ARMurerie pyrothechnie (ARM),
  • les Affaires Immobilières (AI),
  • les Auto-Engins Blindés (AEB),
  • la Restauration Collective (RC).

Les spécialités et les missions au sein de la gendarmerie dépendent aussi du grade de l’agent :

  • Les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) : ils secondent les sous-officiers dans toutes leurs missions de gendarmerie comme la lutte contre la délinquance, les enquêtes judiciaires ou l’assistance et le secours aux personnes en difficulté.
  • Les sous-officiers de gendarmerie : ils peuvent être affectés dans des unités de gendarmerie départementale, des escadrons de gendarmerie mobile, ou encore des unités d’intervention. Ils ont par ailleurs la possibilité de se spécialiser dans différents domaines pour devenir par exemple enquêteur, Technicien d’Identification Criminelle (TIC), Technicien d’Identification Subaquatique (TIS), maître-chien, spécialiste de montagne, motocycliste de la gendarmerie, pilote d’hélicoptère, ou encore membre du GIGN.
  • Les officiers de gendarmerie : ce sont eux qui assurent les fonctions d’encadrement et de décision opérationnelle. Ils peuvent exercer cette responsabilité dans différents domaines comme la sécurité publiques générale, la police judiciaire, le maintien de l’ordre ou encore la sécurité routière.

3. Organisation de la Gendarmerie

Sur le territoire métropolitain, l’organisation territoriale de la gendarmerie est semblable à l’organisation administrative. Elle repose ainsi sur le maillage territorial qui compte 12 régions administratives ainsi que la Corse. En métropole, il existe donc 13 régions de gendarmerie.

Chaque commandant de région de gendarmerie a sous sa responsabilité les unités de gendarmerie départementale, les unités mobiles de sa zone de commandement, ainsi que certaines unités spécialisées.

La Garde républicaine est d’ailleurs elle-même rattachée à la région de gendarmerie d’Île-de-France. Un général de région de gendarmerie est lui-même placé sous l’autorité du Directeur Général de la Gendarmerie Nationale (DGGN).

En outre-mer, un état-major de région zonale est en charge du commandement de la gendarmerie. Il est ainsi responsable de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, ainsi que des agents qui travaillent au sein d’une ambassade.

Toutefois, certaines formations spécialisées sont directement placées sous l’autorité du Directeur Général de la Gendarmerie Nationale :

  • gendarmerie maritime,
  • gendarmerie de l’air,
  • gendarmerie des transports aériens,
  • gendarmerie de l’armement,
  • gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires,
  • GIGN,
  • gendarmerie prévôtale.

Au niveau décisionnaire, la gendarmerie est constituée de plusieurs niveaux. Il y a tout d’abord une unité centrale et nationale qui prend les grandes décisions, mais aussi une organisation hiérarchisée sur le terrain et sur l’ensemble du territoire.

La gendarmerie nationale possède également une réserve de gendarmerie, ainsi que des centres de formations qui jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’institution.

3.1 Organisation au Niveau Central
… 3.1.1 La Direction Générale
… 3.1.2 Le Directeur Général
… 3.1.3 Les Offices
3.2 Organisation sur le Terrain
3.3 La Réserve de Gendarmerie
3.4 Les Centres de Formation

Gendarmes du GIGN
Membres du GIGN.

3.1 Organisation au Niveau Central

3.1.1 La Direction Générale

Le rôle de la direction générale de la gendarmerie nationale est d’assurer le bon fonctionnement de cette institution. Elle est au service des unités de terrain et sert d’intermédiaire pour que les décisions prises au siège soient en adéquation avec les besoins des agents.

Elle intervient aussi lorsqu’il faut prendre des décisions politiques concernant l’administration centrale de la gendarmerie.

Située à Issy-les-Moulineaux (92), la direction générale regroupe plusieurs directions et services. La direction générale elle-même compte un cabinet, composé de bureaux et de services, ainsi que trois directions et trois services :

  • La Direction des Opérations et de l’Emploi (DOE) : le général, qui est le chef de la DOE, a autorité sur la sous-direction de l’anticipation opérationnelle, la sous-direction de la sécurité publique et de la sécurité routière, la sous-direction de la police judiciaire, ainsi que la sous-direction de la défense et de l’ordre public et de la protection.
  • La Direction des Personnels Militaires de la Gendarmerie Nationale (DPMGN) : le général, qui est chef de la DPMGN, a pour mission de recruter, de former, mais également de gérer l’ensemble des agents qui travaillent au sein de la gendarmerie. C’est lui qui est responsable de la politique des ressources humaines de la gendarmerie nationale.
  • La Direction des Soutiens et des Finances (DSF) : c’est un inspecteur général de l’administration qui est chargé de diriger la DSF. Pour l’aider, il a sous ses ordres une Sous-Direction Administrative et Financière (SDAF), une Sous-Direction de l’Organisation et des Effectifs (SDOE), ainsi qu’une Sous-Direction de l’Immobilier et du Logement (SDIL).
    La DSF est elle-même placée sous l’autorité du DGGN. Son rôle consiste à programmer et à préparer le budget, mais aussi à surveiller sa mise en œuvre. La DSF a également une mission administrative, car elle prend part à la mise en place de la réglementation administrative, financières et comptable au sein du ministère de l’Intérieur. Elle intervient aussi en matière d’infrastructures de la gendarmerie.
  • Le Service des Technologies et des Systèmes d’Information de la Sécurité Intérieure ST(SI)² : ce service est placé sous l’autorité du Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, ainsi que du Directeur Général de la Police Nationale. Son rôle est d’assister le ministère de l’Intérieur en ce qui concerne les Systèmes d’Information et de Communication (SIC) et la sécurité des systèmes d’information.
    Le ST(SI)² assure également la gestion de projets qui touchent aux SIC et qui s’adressent aux utilisateurs de la sécurité intérieure comme la gendarmerie et la police nationale.
  • Le Service de la Transformation : composé de trois départements (prospective et innovation, accompagnement et conformité, évaluation et valorisation), le rôle de ce service est d’encourager l’innovation, de soutenir les initiatives de transformation et de valoriser ces projets aussi bien dans la gendarmerie qu’en externe.
  • Le Service d’Informations et des Relations Publiques Armées – Gendarmerie (SIRPAG) : comme son nom l’indique, ce service se charge de la communication et de l’armée et de la gendarmerie. Il s’appuie sur trois bureaux pour cette mission : le bureau média, le bureau des publications et le bureau image.
  • Le Service de l’Achat, des Équipements et de la Logistique de la Sécurité Intérieure (SAELSI) : ce service est placé sous l’autorité de la direction générale de la gendarmerie nationale, celle de la police nationale, ainsi que de celle de la sécurité civile.
    Son rôle est lié à l’achat, à la conception, à la mise à disposition et à la gestion du matériel utilisé par les gendarmes lors de leurs missions, mais aussi par les agents de la police nationale et de la sécurité civile. Il s’agit des véhicules, des armes, des uniformes, ainsi que des équipements de protection.
    Le SAELSI a à sa tête un chef de service, et il est composé de trois sous-directions : la sous-direction de l’équipement, la sous-direction de l’achat et la sous-direction de la logistique.
Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale
Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale à Cergy (95) ©Guillaume Cote

3.1.2 Le Directeur Général

Le directeur général de la gendarmerie est au plus haut niveau de cette institution. C’est d’ailleurs le rang le plus élevé pour un militaire. La personne qui assure cette fonction est issue des rangs de la gendarmerie. Elle possède une qualité d’officier de police judiciaire et détient une habilitation sur l’ensemble du territoire national.

Le directeur a d’importantes responsabilités :

  • L’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale (IGGN) : au niveau de l’organisation, l’IGGN est rattachée au directeur général de la gendarmerie nationale. Son rôle est d’ailleurs de l’assister dans sa prise de décision en lui faisant un état des lieux de l’institution, après avoir conduit des études, mais aussi de travailler à faciliter les relations entre les citoyens, les élus et la gendarmerie nationale pour qu’elle puisse accomplir ses missions.
    L’IGGN a également un rôle de contrôle. Elle doit répondre aux plaintes extérieures de particuliers et d’autorités administratives indépendantes, mais aussi aux sollicitations internes liées à des enquêtes administratives. Elle veille et forme au respect de la déontologie, et peut réaliser des enquêtes judiciaires lorsque des agents sont mis en cause. Le grand public connaît surtout son équivalent dans la police nationale : l’IGPN.
  • Le Conseil de la Fonction Militaire de la Gendarmerie (CFMG) : présidé conjointement par le ministre de la Défense, celui de l’Intérieur ainsi que par le directeur général de la gendarmerie, le CFMG est avant tout un lieu de concertation où est évoqué l’avenir de la gendarmerie. Composé de 79 personnes tirées au sort, le CFMG a été créé en 1990.
  • Le Centre de Planification et de Gestion de Crise (CPGC) : il s’agit d’une unité opérationnelle qui est spécialisée dans la gestion de crises qui ont lieu sur le territoire national ou lors d’opérations extérieures. Le CPGC participe à l’organisation de grands événements.

3.1.3 Les Offices

Le centre de la gendarmerie nationale compte plusieurs offices. Chacun est spécialisé dans un domaine bien précis :

  • l’Office Central de Lutte contre le Travail Illégal (OCLTI),
  • l’Office Central de Lutte contre la Délinquance Itinérante (OCLDI),
  • l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP),
  • l’Office Central de Lutte contre les Crimes contre l’Humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH).

3.2 Organisation sur le Terrain

  • La Gendarmerie Mobile : elle est constituée d’escadrons, de groupements et de groupements blindés, mais aussi de cellules nationales.
  • La Garde Républicaine : dirigée par un général de division, elle compte deux régiments d’infanterie, un régiment de cavalerie, un état-major, ainsi que des formations musicales comprenant un orchestre et un chœur de l’armée française. La garde républicaine a pour mission d’assurer la sécurité publique, mais aussi de participer aux représentations protocolaires et de garantir le bon fonctionnement de l’institution.

Les Gendarmeries Spécialisées :

  • La Gendarmerie des Transports Aériens (GTA) : elle est au service du directeur général de l’aviation civile. Elle exerce des missions de sûreté, de police judiciaire et de renseignement dans les zones réservées des aérodromes.
  • La Gendarmerie de l’Armement : elle dépend du délégué général de l’armement. Cette formation compte deux compagnies (qui sont elles-mêmes composées de 12 brigades), une section de recherches qui prend part aux interventions complexes et participe uniquement aux investigations judiciaires, ainsi qu’un groupe de protection dont les militaires sont choisis et formés par le GIGN. Ce groupe de protection veille à la sécurité du délégué général pour l’armement, ainsi qu’à celle du directeur du développement international et de certaines autorités ou délégations.
  • La Gendarmerie de l’Air : elle est sous la responsabilité du chef d’état-major de l’armée de l’air. Elle remplit des missions de police administrative, de police militaire et judiciaire sur les bases, les installations et au sein des établissements de l’armée de l’air en métropole, en outre-mer et à l’étranger.
  • La Gendarmerie Maritime : il s’agit d’une force opérationnelle qui garantit la souveraineté de la France en mer. Elle conduit des missions de défense nationale, de police en mer et de police judiciaire. Placée sous l’autorité du chef d’état-major de la marine, elle intervient sur le littoral métropolitain et d’outre-mer, mais aussi sur les points sensibles de la marine nationale et au sein de grands ports civils.
  • Les Brigades Canines : composées de binômes gendarme / chien, elles interviennent dans des missions de défense / intervention, ou de recherche.
Gendarmerie de l'Air un 14 juillet
Gendarmerie de l’Air qui défile un 14 juillet© Marie-Lan Nguyen

3.3 La Réserve de Gendarmerie

Il est important de savoir que la gendarmerie peut également compter sur une réserve. Cette réserve de gendarmerie, qui représente 45 % des effectifs de la réserve militaire en France, est constituée de :

  • la Réserve Opérationnelle de premier niveau (RO1) : constituée de volontaires qui ont signé un contrat d’engagement à servir dans la réserve (ESR) pour une durée de un à cinq ans,
  • la Réserve Opérationnelle de second niveau (RO2) : composée d’anciens militaires d’active qui sont soumis à une obligation de disponibilité pendant cinq ans,
  • la Réserve Citoyenne : qui comprend des volontaires bénévoles agréés, présents pour trois années renouvelables.

Les agents de la réserve opérationnelle participent eux aussi, à l’action de la gendarmerie et remplissent les mêmes missions de lutte contre la délinquance, de surveillance, de renseignement et de défense. Ils sont placés sous l’autorité des commandants de groupement de la gendarmerie départementale.

Les volontaires qui n’ont pas de formation militaire doivent effectuer un stage de quatre semaines. Quant aux agents de la réserve citoyenne, ils apportent leurs compétences spécifiques dans différents domaines : technique, administratif, communication, finances, …

3.4 Les Centres de Formation

Les centres de formation de la gendarmerie sont des éléments essentiels de cette institution.

  • Le Centre National de Formation à la Sécurité Routière (CNFSR) :

Cet établissement est situé à Fontainebleau (77) et il compte quatre sections d’enseignement :
– le commandement de sécurité routière,
– la technicité motocycliste,
– le contrôle des aptitudes et le perfectionnement,
– la section hors sécurité routière, administrations et international.

Ce centre propose en tout 16 formations.

L’enseignement qui y est dispensé concerne la sécurité routière et le pilotage de véhicules. Le centre forme notamment les motards de la gendarmerie, les officiers et les sous-officiers d’unités spécialisées en sécurité routière, sensibilise l’ensemble des agents à la sécurité routière et réalise des études à ce sujet.

  • Le Centre de Production Multimédia de la Gendarmerie Nationale (CPMGN) :

Il s’agit d’un établissement spécialisé dans l’enseignement numérique, la communication et la création de documents professionnels utilisés quotidiennement par la gendarmerie.

Le CPMGN a d’ailleurs la responsabilité d’actualiser cette documentation et de créer des supports audiovisuels pédagogiques destinés à la communication interne, en plus de proposer des formations initiales et continues.

  • Le Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie (CNING) :

Situé à Antibes (06), ce centre de formation est un pôle d’excellence de l’enseignement de la police judiciaire subaquatique. Il forme les enquêteurs subaquatiques, les techniciens en identification subaquatique, les plongeurs d’intervention, ainsi que les instructeurs subaquatiques de la gendarmerie.

D’autres enseignements comme la surveillance de surface ou de zones nautiques y sont également dispensés. Les plongeurs de la gendarmerie nationale y suivent aussi un stage annuel d’une semaine de maintien en condition.

  • Le Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie (CNEFG) :

Spécialisé dans les domaines de l’intervention professionnelle et du rétablissement de l’ordre, ce centre se charge d’une partie de la formation des gendarmes mobiles et des gardes républicains, entre autres. Depuis les années 1990, le CNFEG dispense également des formations aux forces de police et de gendarmerie étrangères.

  • Le Centre National d’Instruction de Ski et d’Alpinisme de la Gendarmerie (CNISAG) :

Le CNISAG, situé à Chamonix dans les Alpes, est un centre de formation pour les militaires de la gendarmerie qui travaillent dans les montagnes. Il enseigne les compétences spécifiques nécessaires à l’accomplissement de leur mission en montagne. Chaque année, près de 600 stagiaires sont formés au CNISAG.

  • Le Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie (CNICG) :

Chargé de la formation des maîtres-chiens de la gendarmerie, le CNICG s’occupe également de recruter, de préparer et de surveiller la santé de tous les chiens de formation, de surveiller les développements de la cynotechnie, et d’utiliser les retours d’expérience du terrain pour faire évoluer les formations.

Les chiens, ainsi que les maîtres-chiens peuvent être spécialisés dans différents domaines de recherches :

– recherche de victime d’avalanches,
– recherche de restes humains,
– recherche d’armes et de munitions,
– recherche de produits accélérateurs d’incendie,
– recherche de billets de banque,
– Recherche d’Explosifs sur Personnes en Mouvement (RExPeMo),
– SAMBi : recherche simultanée de stupéfiants, d’armes, de munitions et de billets de banque,
– recherches de produits stupéfiants et défense,
– recherche de produits stupéfiants,
– piste et défense,
– piste Saint-Hubert,
– piste unique,
– intervention,
– garde et patrouille,
– assaut (GIGN).

  • Le Centre National de Formation de la Police Judiciaire (CNFPJ) :

Avec sa quarantaine de formations, le CNFPJ forme aussi bien les sous-officiers de gendarmerie que les officiers de gendarmerie en matière de police judiciaire. En perpétuelle évolution, le centre doit constamment s’adapter aux nouvelles formes de délinquance et de criminalité organisée, aux nouvelles législations, ainsi qu’à l’évolution de la technologie.

  • Le Centre National de Formation aux Systèmes d’Information et de Communication de la Gendarmerie (CNFSICG) :

Le CNFSICG forme les gendarmes en informatique, télécommunications et autres nouvelles technologies pour améliorer les missions de la gendarmerie. C’est notamment ce centre qui forme les gendarmes des sections SIC, mais également les gendarmes mobiles « radio », ou encore ceux des Centres d’Opérations et de Renseignement de la Gendarmerie (CORG).

Lutte anti-drone, logiciels, travaux électriques sur pylônes, brouillage… Le champ de compétences du CNFSICG est vaste et ne cesse de se développer.

  • Le Centre National de Formation au Renseignement Opérationnel (CNFRO) :

Le CNFRO dispense des formations pour les officiers et sous-officiers de gendarmerie travaillant dans les structures nationales, régionales, et départementales de renseignement. Et plus précisément :

– dans les centres d’opérations et de renseignement de la gendarmerie CORG)
– à l’exploitation et la gestion de l’information générale,
– dans le domaine de l’intelligence économique.

  • Le Centre National Formation à la Sécurité Publique (CNFSP) : 

Ce centre permet aux gendarmes de différentes unités d’actualiser leurs connaissances et leurs compétences tout au long de leur carrière. Que ce soit en vue d’une promotion, ou simplement dans le but d’acquérir des connaissances et des savoirs, le CNFSP propose de nombreuses formations en matière de secourisme, d’intervention, ou encore de nouvelles technologies par exemple.

  • La Cellule Nationale de Formation au Secourisme (CNFS) :

Enseigné à tous les membres opérationnels de la gendarmerie (GAV, SOG, OG), le secourisme est une compétence très importante dans cette institution. La CNFS dispense différentes formations adaptées à différents profils :

– PSC1 : prévention et secours civiques de niveau 1
– PSE1 : premiers secours en équipe de niveau 1
– PSE2 : premiers secours en équipe de niveau 2
– PIC F : pédagogie initiale et commune du formateur
– PAE FPSC : pédagogie appliquée à l’emploi de formateur en prévention et secours civiques
– PAE FPS : pédagogie appliquée à l’emploi de formateur en premiers secours
– PAE FF : pédagogie appliquée à l’emploi de formateur de formateurs
– CEAF : conception et encadrement des actions de formation
– SST : sauveteur secouriste du travail
– FOSST : formateur SST
– SC1 : secours au combat de niveau 1
– formateur SC1
– SIG1 : secours en intervention gendarmerie de niveau 1
– formateur SIG1

  • Les Centres Nationaux de Formation (CNF) de l’Ecole de Gendarmerie de Rochefort : 

L’école de Rochefort accueille trois centres de formation :

le Centre National de Formation aux Langues et à l’International de la Gendarmerie (CNFLIG), qui vise à enseigner l’anglais, l’allemand, l’arabe, l’espagnol ou l’italien aux gendarmes, afin de faciliter la mise en œuvre de leurs missions,
le Centre National de Formation du Corps de Soutien Technique et Administratif (CNF-CSTAGN), qui forme les sous-officiers et les officiers du CSTAGN à leurs fonctions particulières,
le Centre National de Formation au Commandement (CNFC), qui assure la formation continue des gradés de la gendarmerie.

4. Les Effectifs et les Grades de la Gendarmerie

4.1 Combien de gendarmes y-a-t-il en France
4.2 Les Grades de la Gendarmerie

4.1 Combien de gendarmes y-a-t-il en France

Il faut savoir que la gendarmerie est composée de personnels militaires, mais aussi de personnels civils. Le personnel militaire est lui-même divisé en deux catégories : les personnels d’active et les personnels de réserve.

Mais au total, l’effectif de la gendarmerie nationale compte environ 130.000 personnes dont :

  • 99.000 militaires : plus de 6.000 officiers, 75.000 sous-officiers, 250 officiers CSTAGN, 4.000 sous-officiers CSTAGN, et plus de 14.000 Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV).
  • 2.000 civils,
  • environ 30.000 réservistes.

A titre d’exemple, parmi ces effectifs, 66.500 sont des gendarmes départementaux (chiffres de 2021), et 14.500 font partie de la gendarmerie mobile. A noter que la gendarmerie départementale et la gendarmerie mobile sont les subdivisions les plus importantes en termes d’effectifs.

4.2 Les Grades de la Gendarmerie

La gendarmerie étant une force armée, elle possède des corps d’appartenance et des grades similaires à ceux de la hiérarchie militaire inscrite au code de la Défense :

  • Les élèves gendarmes,
  • Les gendarmes adjoints volontaires (catégorie C) : ce grade comprend les GAV 2ème classe, GAV 1ère classe, Brigadier, Brigadier-chef, Maréchal des logis.
  • Les sous-officiers subalternes de gendarmerie (catégorie B) : ce corps comprend le grade de Gendarme (sous contrat), de Gendarme (de carrière), et de Maréchal des Logis-Chef.
  • Les sous-officiers supérieurs de gendarmerie (catégorie B) : ce corps comprend le grade de Adjudant, celui d’Adjudant-Chef, et celui de Major.
  • Les officiers de gendarmerie (catégorie A) : ce corps comprend le grade d’Aspirant, celui de Sous-lieutenant, celui de Lieutenant, et celui de Capitaine.
  • Les officiers supérieurs de gendarmerie (catégorie A) : les grades de ce corps sont Chef d’Escadron, Lieutenant-Colonel, et Colonel.
  • Les généraux (catégorie A) : dans ce corps, on retrouve le grade de Général de brigade, celui de Général de division, de Général de corps d’armée, et de Général d’armée.

À noter : n’hésitez pas à lire notre article complet sur les grades et l’évolution de carrière des gendarmes. Nous avons également des dossiers sur les salaires, ainsi que sur les pensions de retraite dans la gendarmerie.

Grades, galons et titres de la Gendarmerie Nationale de France
Grades, galons et titres de la Gendarmerie Nationale de France.

5. Les Femmes dans la Gendarmerie

Aujourd’hui, les femmes représentent environ 22% des effectifs de la gendarmerie, soit plus de 28.000 personnels féminins (civils et militaires).

Elles ont même la possibilité d’intégrer des spécialités et des unités qui leur étaient autrefois fermées comme le GIGN et les escadrons de la gendarmerie mobile. En 2017, c’est d’ailleurs une femme qui est porte-parole de la gendarmerie nationale.

Les femmes ont bien évidemment le même salaire que les hommes et bénéficient d’un avancement de grades similaire. Les épreuves d’admission sont également identiques, seuls les barèmes des épreuves sportives sont différents pour les femmes.

Il s’agit d’avancées importantes, car les femmes n’étaient pas acceptées dans la gendarmerie jusque dans les années 70. C’est une loi du 13 juillet 1972 qui a fait évoluer les choses. Cependant, les femmes devront attendre dix ans pour se rendre sur le terrain.

Jusqu’en 1982, elles font uniquement partir du personnel administratif. En 1987, une femme, Isabelle Guion de Méritens, accède pour la première fois au rang d’officier de gendarmerie. En 2013, elle est également la première à être nommé officier général de gendarmerie.

La création du corps de GAV a grandement participé à l’augmentation du nombre de femmes au sein de la gendarmerie.

Élève Gendarme
Élève Gendarme ©Rama

6.1 Tenues de la Gendarmerie

Les gendarmes disposent de différentes tenues. Le port de l’uniforme est obligatoire lorsqu’ils sont sur le terrain afin qu’ils soient reconnaissables.

  • Tenues de cérémonie : lorsqu’ils sont présents à une cérémonie officielle, les gendarmes portent une veste bleu marine comme un spencer ou une vareuse, un pantalon, une robe longue ou une jupe de la même couleur, une chemise blanche, un nœud papillon, une ceinture de soie, ainsi que des gants blancs. Selon la saison, ils peuvent aussi porter un manteau bleu marine.
    Le spencer ou la vareuse sont ornés de décorations, d’un insigne métallique, ainsi que de barrettes de décoration.
  • Tenues de ville : les tenues de ville sont elles aussi variées. On retrouve par exemple des chemises ou des chemisettes blanches ou bleu clair. Les gendarmes portent également des pantalons bleu marine et des jupes de la même couleur. La tenue de ville compte aussi parfois une cravate et des gants noirs ou blancs. Selon la saison, les gendarmes portent une vareuse, un blouson polaire ou une veste de service courant.
    Certaines tenues ne se portent qu’en intérieur, alors que d’autres sont réservées aux missions de terrain. Les chemises et les vestes affichent des fourreaux de galonnage, ainsi que les insignes d’unité métalliques.
  • Tenue de service courant : la tenue de service courant comporte quant à elle un polo bleu clair à manches courtes ou longues, un pantalon d’intervention bleu foncé, des chaussures montantes, une casquette, une veste de service courant, et un blouson polaire pour l’hiver.
    Il s’agit de l’uniforme que l’on voit le plus souvent.
  • Tenue de campagne : elle est composée d’un pantalon de combat camouflage, d’une veste de combat de la même couleur, d’une chemise de combat, et de chaussures montantes. Un blouson polaire et une parka bariolée sont portés selon la saison. Les gendarmes ont aussi un képi, une casquette en toile ou une casquette de gendarmerie.

6.2 Equipement et Armes de la Gendarmerie

Les gendarmes de terrain sont équipés d’armes létales (mortelles) et non létales (non-mortelles).

Parmi les armes létales, on retrouve :

  • des pistolets comme le Sig-Sauer SP 2022, le MAS G1, ou le Glock 26,
  • des fusils à pompe,
  • des pistolets mitrailleurs comme le Heckler & Koch MP5 pour gendarmerie mobile et la garde républicaine, et le Heckler & Koch UMP9 pour la gendarmerie départementale,
  • le fusil de précision TIKKA T3,
  • le fusil d’assaut FAMAS, ou encore le fusil-mitrailleur AANF1.

Comme armes non létales, la gendarmerie dispose de :

  • bâtons de défense télescopiques,
  • flashballs,
  • pistolets à impulsion électrique comme le Taser,
  • des grenades non mortelles (lacrymogène, assourdissantes…),
  • des bombes lacrymogènes.

Côté équipement, en plus du matériel de base composé d’une paire de menottes, d’un gilet pare-balles, mais aussi d’ordinateurs, talkie-walkie, radios, les gendarmes ont un équipement adapté à leur spécialité :

  • gendarme plongeur : combinaison et bouteilles de plongée, palmes, masque, tuba, gants, appareil photo/caméra sous-marine étanche, appareil de plongée à circuit fermé, etc.
  • gendarme à cheval : bombe (casque), bottes, matériel d’équitation pour prendre soin de son cheval,
  • gendarme du GIGN : équipement de camouflage, bouclier lourd, casque et gants de combat,
  • gendarme maître-chien : muselière, laisse, collier, harnais, produits olfactifs d’entraînement, manchette et jambière de débourrage, lanceur automatique de balle,
  • gendarme en unité de recherche : combinaison blanche, appareil photo,
  • gendarme en haute montagne : chaussures de montagne et tenue étanche, matériel d’escalade (cordes, mousquetons, etc.),
  • motard de la gendarmerie : casque radio, tenue renforcée,
  • gendarme mobile : matériel anti-émeute (masque à gaz, bouclier, …),

6.3 Véhicules de la Gendarmerie

La gendarmerie dispose également d’environ 31.000 véhicules.

Le Peugeot Partner est le principal véhicule utilisé par la gendarmerie départementale, mais on trouve également :

La plupart de ces véhicules sont aux couleurs et logos de la gendarmerie pour être reconnaissable par la population, mais certains sont banalisés pour les missions discrètes (filatures, planques…).

La gendarmerie possède également des motos : BMW R 1250 RT, Yamaha FJR 1300…

Les services spécialisés possèdent également des véhicules adaptés à leurs missions : hélicoptères, bateaux pneumatiques, navires, véhicules d’assaut (Swatec Haras, Sherpa Light APC, Fortress Intervention), véhicules rapides d’intervention, laboratoire mobile (Lab’Unic)…

Il faut savoir que depuis 2011, la gendarmerie peut disposer de véhicules confisqués aux délinquants et aux criminels par la Justice. Elle en possède environ 300.

Laboratoire mobile de la Gendarmerie Nationale
Laboratoire mobile de la Gendarmerie Nationale ©Domenjod.

7. Comment rentrer dans la Gendarmerie : concours, formation, recrutement

La gendarmerie offre de nombreuses possibilités de recrutement, de perspectives de carrière dans des métiers très variés, même pour des personnes qui n’ont pas de diplômes ou qui souhaite se réorienter en devenant gendarme.

  • Gendarme Adjoint Volontaire (GAV) : il n’y a pas besoin de diplôme. Il suffit de déposer un dossier de candidature et faire une demi-journée de tests si votre profil est retenu. Les candidats sélectionnés doivent alors suivre une formation de 13 semaines. L’affectation peut avoir lieu sur l’ensemble du territoire et dépend principalement du classement.
    S’il souhaite évoluer dans sa carrière, le GAV peut bénéficier d’une préparation pour passer le concours de sous-officier. Il doit néanmoins attendre d’avoir effectué deux années de services effectifs (cliquez-ici pour connaître tous les détails pour devenir Gendarme Adjoint Volontaire).
  • Officier de Gendarmerie : le concours est destiné à ceux qui possèdent un niveau d’études supérieur ou égal à BAC +5 et qui désirent obtenir un poste à responsabilités. Les lauréats suivent une formation d’une durée de 2 ans au sein de l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN), avant de rejoindre leur unité d’affectation (cliquez-ici pour connaître tous les détails pour devenir Officier dans la Gendarmerie).
  • Cavalier de la Garde Républicaine : il faut avoir au minimum le galop 5 pour pouvoir postuler à ce poste. Le candidat a la possibilité de faire tester ses capacités au cours de sa formation. La sélection est difficile, car les postes sont peu nombreux. S’il satisfait aux tests, il deviendra cavalier de la Garde dès la sortie de l’école et devra suivre une formation au centre d’instruction du régiment (cliquez-ici pour connaître tous les détails pour devenir Cavalier de la Garde Républicaine).
  • Gendarme du GIGN : pour rentrer dans le GIGN, il faut travailler dans la gendarmerie depuis au moins 4 ans en tant qu’officier ou sous-officier, et avoir une condition physique excellente. Les candidats doivent passer 1 semaine de tests très difficile. Ceux qui réussissent, suivent ensuite une formation d’élite : pré-stage de 8 semaines + formation de 12 mois (cliquez-ici pour connaître tous les détails pour devenir membre du GIGN).
  • Gendarme Maître-chien : pour travailler dans une brigade canine, il faut d’abord réussir le concours de sous-officier. Puis postuler à des postes de maîtres-chiens. Si votre candidature est retenue, vous suivrez une formation spéciale au Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie (CNICG) pour travailler et prendre soin de votre chien (cliquez-ici pour connaître tous les détails pour devenir gendarme cynophile).
  • Officier de Police Judiciaire : cette habilitation permet au gendarme de diriger des enquêtes. Il faut être gendarme depuis au moins 3 ans, et demander à entrer à l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN de Melun) pour suivre une formation de 14 mois et préparer le concours d’OPJ (cliquez-ici pour connaître tous les détails pour devenir OPJ de gendarmerie). Les officiers de gendarmerie possèdent cette qualification grâce à leur formation.

8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme

Comme nous venons de le voir, la première étape pour devenir gendarme est de réussir le concours de sous-officier (niveau BAC) ou de postuler en tant qu’adjoint volontaire (sans diplôme).

Mais la concurrence entre candidats est très importante, et pour atteindre votre objectif, il est indispensable de bien vous préparer.

Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Les Cours Servais proposent une formation à distance pour préparer le concours de sous-officier de gendarmerie et de gendarme adjoint volontaire. Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

N’hésitez pas à demander de suite une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

Gendarmerie - Bas - Servais

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