Devenir Gendarme Maritime / en Unité Nautique

Un gendarme maritime, ou gendarme en unité nautique, veille sur l’espace maritime et sur le réseau fluvial. Il exécute pour cela des missions de prévention et de répression afin de garantir la sécurité des citoyens. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme maritime ou en unité nautique.

Gendarmerie Maritime de Dieppe

Synonymes et métiers associés : enquêteur subaquatique, plongeur de la gendarmerie, marin, mécanicien naval, gendarme adjoint volontaire, sous-officier de gendarmerie, plongeur de la police nationale.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC, mais il est possible d’intégrer la gendarmerie sans diplôme en tant que GAV.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois environ.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au chef d’état-major de la Marine.
Limite d’âge pour le recrutement : 35 ans maximum.

1. Que fait le Gendarme Maritime / en Unité Nautique : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme Maritime / en Unité Nautique, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme Maritime / en Unité Nautique
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme

Gendarmerie - Haut - Servais

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1. Que fait le Gendarme Maritime / en Unité Nautique : missions, tâches et fonctions

La gendarmerie maritime est la cinquième force de la Marine. Elle exerce de nombreuses missions générales et spécifiques.

1.1 Quotidien d’un Gendarme Maritime / en Unité Nautique

Un gendarme maritime intervient en zone maritime, alors qu’un gendarme en unité nautique agit sur le réseau fluvial et les plans d’eau intérieurs. Un gendarme maritime ou en unité nautique peut également choisir de se spécialiser dans l’une des activités suivantes.

  • Police générale et judiciaire : un gendarme maritime peut exercer des missions de surveillance à 200 milles nautiques des côtes. Il est pour cela placé sous l’autorité des préfets maritimes, des délégués du gouvernement ou des procureurs de la République.
    La gendarmerie maritime dispose également d’une section de recherches composée de quatre détachements. Il peut ainsi mener des enquêtes au même titre que la gendarmerie nationale et peut recourir à des enquêteurs subaquatiques pour sonder le fond à la recherche d’indices.
  • Sûreté maritime et portuaire : la gendarmerie maritime est chargée d’assurer la sécurité au sein des ports militaires, des bases navales et des grandes installations portuaires.
    Elle veille à l’application du code ISPS : International Ship and Port facility Security, en français « Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires », au sein des plus grands ports de France comme celui du Havre, de Marseille-Port de Bouc, ou encore de Marseille-Joliette.
    Les gendarmes maritimes peuvent également prendre part à la sécurisation de manifestations marines / nautiques.
  • Police de la pêche et de la navigation de plaisance : il s’agit de faire appliquer les lois, les décrets et les arrêtés relatifs au code de la défense. Les gendarmes surveillent la navigation en mer et sur le réseau fluvial. Ils contrôlent les usagers, à bord de canots rigides et de vedettes.
  • Défense maritime du territoire : les gendarmes en mer participent également à garantir la souveraineté de la France en veillant sur son espace maritime de 11 millions de kilomètres carrés.
  • Renseignement maritime : le gendarme prend part aux services de renseignements militaires, en recueillant des informations d’intérêt maritime.
  • Sauvetage : un gendarme maritime, ou d’une unité nautique, a aussi pour mission d’apporter assistance et secours. Il assure pour cela une surveillance quotidienne à bord de patrouilleurs et de vedettes pour contrôler les navires et s’assurer qu’ils respectent la réglementation relative à la sécurité et à l’aptitude professionnelle.
    En ce qui concerne les opérations de secours en mer, les gendarmes maritimes agissent aux côtés du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS).
  • Protection de l’environnement : afin d’éviter les catastrophes écologiques, des gendarmes enquêtent pour prendre en flagrant délit de pollution de certains navires (dégazage sauvage …). Ces derniers sont alors détournés puis immobilisés par la justice. Les gendarmes en unité nautique veillent ainsi à la salubrité publique.
  • Préservation des ressources de pêche : un gendarme maritime / en unité nautique peut aussi prendre part à des missions de contrôle de police des pêches, en mer comme sur le réseau fluvial. Il contrôle que les espèces protégées ne sont pas pêchées et que les quotas de pêche sont respectés. Il intervient dans le cadre européen de la préservation des espèces.
  • Lutte contre les trafics illégaux en mer : la gendarmerie intervient également pour lutter contre les activités illégales par voie de mer comme le trafic de drogue, le travail au noir, la contrebande ou encore la contrefaçon. Elle empêche également l’immigration clandestine en arrêtant les passeurs qui sont alors déférés devant la justice.

Afin d’assurer l’ensemble de ces missions, un gendarme maritime ou en unité nautique peut être hautement qualifié dans des domaines variés. Il peut tout aussi bien travailler sur des enquêtes judiciaires, que rejoindre le domaine technique. La gendarmerie maritime compte également des navigateurs, des mécaniciens, des électriciens, des motocyclistes, et même des plongeurs autonomes. Un gendarme en mer / en unité nautique peut donc être pilote de vedette ou enquêteur subaquatique.

La gendarmerie maritime collabore étroitement avec les unités départementales et peut intervenir en renfort pour résoudre une affaire. Il existe également une collaboration au niveau européen en matière de surveillance des frontières.

1.2 Tenue et équipement

Un gendarme en unité nautique porte l’uniforme de la gendarmerie départementale, à l’exception des insignes de képi, du col et des boutons. La tenue et les décorations dépendent également du grade.

La gendarmerie maritime dispose également de plusieurs navires qui lui sont confiés par la Marine Nationale. Il s’agit de patrouilleurs rapides, de patrouilleurs côtiers, de vedettes de surveillance côtière, maritime ou portuaire, mais aussi d’embarcations pneumatiques et d’EDO (Embarcations de Dromes Opérationnelles) de protection.

L’équipement et l’armement d’un gendarme maritime sont les mêmes que ceux des autres gendarmes : une arme de service (Sig Saueur SP 2022), des fusils à pompe, des pistolets-mitrailleurs, des fusils de précision, des bâton de défense télescopique, des lanceurs de balles de défense, des pistolets à impulsion électrique, des grenades, etc.

Un enquêteur subaquatique ou plongeur de bord possède quant à lui un équipement de plongée (combinaison, bouteille, palmes…), une lampe de plongée, un appareil photo/vidéo et de quoi effectuer des prélèvements sous l’eau.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Un gendarme maritime ou en unité nautique doit être respectueux des règles, des lois et de la hiérarchie qui caractérise le domaine militaire. Il doit également être sensible aux problématiques actuelles qui caractérisent la société.

Le contrôle de soi, la rigueur et la discipline sont d’autres qualités indispensables. Le gendarme doit également être consciencieux et savoir faire valoir son autorité auprès des citoyens qu’il peut être amené à contrôler.

Le gendarme maritime ou en unité nautique doit être polyvalent. Il est aussi bien marin que gendarme. Il possède donc une grande connaissance de la navigation, des courants et des marées. Il doit aussi être en bonne condition physique et faire preuve de résistance, car il passe la majeure partie de son temps de travail en extérieur, par tous les temps.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

La gendarmerie maritime est commandée par un officier-général assisté d’un état-major situé à Houilles (78). Elle compte 1.157 militaires en 2021, dont une cinquantaine d’officiers, environ 400 gradés, 470 gendarmes et 180 Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV).

Cet effectif est articulé en trois groupements, 7 compagnies et 66 unités composées de brigades de recherches, de pelotons de sûreté maritime et portuaire, de brigades de surveillance du littoral, etc. Cet effectif est réparti en France métropolitaine, mais aussi en outre-mer qui compte 7 % des gendarmes maritimes.

Organisation de la Gendarmerie Maritime :

  • Etat-major à Houille (78),
  • Groupement de la Manche à Cherbourg-Octeville (50),
  • Groupement de l’Atlantique à Brest (29),
  • Groupement de la Méditerranée à Toulon (83),
  • Section de recherches et ses quatre détachements : Paris, Cherbourg, Brest et Toulon,
  • Centre National d’Instruction de la Gendarmerie Maritime (CNIGM) de Toulon,
  • 7 compagnies,
  • 66 unités élémentaires : Base Aéronautique Navale (BAN), Brigade de Surveillance du Littoral (BSL), Brigade de Recherches (BR), Peloton de Sûreté Maritime et Portuaire (PSMP), etc.,
  • Unités d’outre-mer : Nouvelle-Calédonie, La Réunion, Guyane, Mayotte, Polynésie, Guadeloupe.

Les gendarmes en unité nautiques sont affectés dans une des 14 Brigades Fluviales de la Gendarmerie (BFG) ou dans l’une des 4 Brigades Nautiques Intérieures (BNI). Chaque unité nautique compte entre 6 et 10 gendarmes. Contrairement à la gendarmerie maritime, il y a peu de places disponibles et la sélection est difficile.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les horaires de travail d’un gendarme en mer et en eau douce sont les mêmes que ceux des autres gendarmes. Il peut ainsi être amené à travailler de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés. Il est souvent de permanence et doit se tenir prêt à intervenir à tout moment. Il bénéficie également des mêmes avantages en termes de congés et de durée de travail hebdomadaire.

Le métier de gendarme maritime ou en unité nautique est très prenant et demande une grande disponibilité, mais il s’agit d’un métier de passion, dans lequel chaque journée est différente.

Écusson de la Gendarmerie Maritime
Écusson de la Gendarmerie Maritime ©Loick7695

2. Quel est le salaire d’un Gendarme Maritime / en Unité nautique, son évolution de carrière

Rattaché à la gendarmerie nationale, un gendarme en mer, en unité nautique, perçoit un salaire qui varie en fonction de son grade, de son ancienneté et de sa situation familiale.

En début de carrière, un sous-officier gagne environ 2.145€ net par mois. Pour un officier, le montant est plus élevé, puisqu’il est au minimum de 2.730€ net par mois en sortie d’école. Puisqu’il faut généralement attendre quelques années avant d’intégrer la gendarmerie maritime, le salaire d’entrée sera légèrement plus élevé.

Il faut savoir que dans la gendarmerie, la formation est rémunérée 1.635€ net par mois pour les élèves sous-officiers et 1.855€ net par mois pour les élèves officiers.

Le statut de militaire permet également de bénéficier d’avantages tels que :

  • le logement pris en charge par la gendarmerie,
  • 9 semaines de congés payés par an minimum,
  • 75% de réduction sur les billets SNCF,
  • etc.

La gendarmerie est un secteur d’activités qui offre de nombreuses perspectives de carrière. Un gendarme peut monter en grade et devenir Maréchal des logis-chef, Adjudant, Adjudant-chef, puis enfin Major. Les grades d’officier sont différents : Sous-lieutenant, Lieutenant, Capitaine, Commandant, Lieutenant-colonel, Colonel…

À noter : un sous-officier peut devenir officier de gendarmerie en passant un concours interne. Cela lui permet d’accéder à une meilleure rémunération et à des responsabilités plus importantes.

Comme les missions de la gendarmerie maritimes sont très variées, un gendarme nautique a aussi la possibilité de se spécialiser en suivant une formation spécifique. Il peut par exemple devenir :

  • gendarme dans une brigade de recherches,
  • gendarme dans une brigade de surveillance du littoral,
  • motocycliste,
  • plongeur de bord,
  • chef de quart,
  • mécanicien naval,
  • électrotechnicien naval.

3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme Maritime / en Unité Nautique

Être gendarme est la principale condition pour devenir gendarme maritime. Pour cela, il faut avoir réussi le concours de Sous-Officier de la Gendarmerie (SOG), de niveau BAC, ou celui d’Officier de la Gendarmerie (OG), de niveau BAC +5.

Chacun de ces concours est composé d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission. Les candidats doivent réussir des épreuves écrites, orales et sportives avant de rentrer en formation. Évidement les épreuves du concours d’officier sont plus difficiles que celles du concours de sous-officier. Les lauréats suivent une formation de 12 mois pour les SOG, et de 24 mois pour les OG.

À noter : il est possible d’être affecté en gendarmerie maritime en tant que Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Les sélections sont ouvertes aux candidats âgés de 17 à 26 ans, sans condition de diplôme. Après un an de service, le GAV peut s’inscrire au concours interne de sous-officier, et véritablement devenir gendarme.

Il est rare d’obtenir une affectation en gendarmerie maritime ou en unité nautique dès la sortie de l’école. En général, les candidats cumulent quelques années de service en gendarmerie départementale, mobile, ou dans la garde républicaine, avant d’intégrer une unité nautique ou maritime.

Après leur sélection, les gendarmes en unité nautique suivent une formation d’adaptation à l’emploi au Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie (CNING), situé à Antibes.

Pour être gendarme maritime, les candidats doivent ensuite suivre une formation de 24 mois divisée en trois parties :

  • 15 semaines au Centre National d’Instruction de la Gendarmerie Maritime (CNIGM) de Toulon (83) pour apprendre les calculs nautiques, l’astronomie et les techniques d’intervention en mer,
  • 6 mois à l’école de manœuvre et de navigation de la Marine Nationale à Lanvéoc-Poulmic (29),
  • 12 mois de stage embarqué sur un patrouilleur.

La formation de la gendarmerie maritime débute donc au sein du CNIGM. Elle a pour principal objectif de former les gendarmes de la mer en leur transmettant les connaissances et les qualifications nécessaires à leurs missions.

Selon la spécialité choisie par le gendarme, elle sera complétée par des cursus spécifiques et techniques :

  • Cursus police en mer : une formation théorique basée sur l’apprentissage de la réglementation et de la législation maritime, sur l’étude de textes et la participation à des conférences animées par des magistrats, des administrateurs des affaires maritimes et des médecins légistes.
    Cette formation spécifique dure 4 semaines. Les questions liées à la circulation des biens et des personnes dans l’espace Schengen, le code disciplinaire et pénal de la Marine marchande et les problématiques de pollution maritime sont abordés. Le programme compte également un entraînement au tir avec un fusil Famas et un pistolet PA HK Marine.
  • Cursus technique : cette formation repose sur les spécialités de la composante nautique. La première phase consiste à mettre à niveau les postulants via un support technique, des tests réguliers et un contrôle final qui porte sur l’ensemble du programme. Selon leurs résultats, les candidats seront formés au centre d’instruction navale de Saint-Mandrier (83) pour suivre le cours validé par le Brevet d’aptitude technique. Pour passer le Brevet Supérieur (BS) les candidats doivent d’abord être embarqués.

Pour conduire les patrouilleurs et les vedettes, les gendarmes doivent obligatoirement être titulaires du brevet de navigateur. Il faut pour cela qu’ils aient réussi le certificat militaire d’anglais en accord avec les normes internationales respectées par la Marine.

Le CNIGM accueille chaque année 650 élèves. Sous la direction d’un lieutenant-colonel et de 24 formateurs, les gendarmes affectés sur une unité navigante, que ce soit en brigade de surveillance du littoral ou en brigade de recherches de la gendarmerie maritime sont donc formés aux différentes missions qui les attendent.

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme

Comme nous l’avons vu précédemment, pour devenir gendarme maritime ou en unité nautique, il faut d’abord réussir le concours de gendarme. Mais votre réussite n’est pas du tout garantie et une bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer le concours de sous-officier de gendarmerie tout seul en achetant des livres. Mais pour avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

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