Les Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie (PSPG)

Un Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG) est une unité de contre-terrorisme qui assure en continu la protection des Centres Nucléaires de Production d’Électricité (CNPE) contre toutes les menaces éventuelles.

Les PSPG peuvent aussi prendre part à des interventions diverses au profit de la gendarmerie départementale.

Écusson des PSPG
Écusson des PSPG ©Gendarmerie Nationale

1. Qu’est-ce que les PSPG, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions des Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie
3. Quels sont les effectifs des Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des PSPG
5. Comment devenir gendarme dans un PSPG, concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

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1. Qu’est-ce que les PSPG, histoire et présentation

En 1980, la gendarmerie décide de conclure un accord avec EDF afin d’assurer la protection de ses installations. Suite aux attentats terroristes de 2001, la gendarmerie décide de renforcer la surveillance et déploie des Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) à proximité des centrales nucléaires afin de les protéger d’éventuelles attaques.

À partir de 2007, la gendarmerie mène des expérimentations au sein des centrales de Flamanville et de Cattenom avec des nouvelles formations spécialisées nommées Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie (PSPG).

En 2009, une convention est signée entre EDF, la gendarmerie et les exploitants des Centres Nucléaires de Production d’Électricité (CNPE). Les PSPG remplacent alors progressivement les PSIG entre 2009 et 2012.

Au mois de novembre 2014, un nouveau protocole opérationnel est décrété. Il replace l’objectif anti-terroriste au centre de la mission du PSPG et précise les autres missions courantes des gendarmes de cette unité spécialisée.

Les PSPG peuvent ainsi prendre part à des opérations de police judiciaire et à de multiples interventions, dans le but d’aider la gendarmerie départementale. Ils apportent également leur expertise.

2. Quelles sont les missions des Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie

Les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie sont des unités de contre-terrorisme dont la mission principale consiste à assurer la sécurité de chaque Centre Nucléaire de Production d’Électricité.

Les PSPG sont installés à proximité immédiate des centrales. Si le personnel responsable de la sécurité d’un CNPE détecte un danger, il prévient les membres du PSPG. Les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie sont donc les premiers à intervenir en cas d’attaques contre des sites nucléaires.

Cependant, c’est le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) qui autorise l’intervention d’un PSPG et qui lui communique les ordres.

Cet objectif principal de protection anti-terroriste se traduit par les missions suivantes :

  • La surveillance :

Les équipes des PSPG se postent à des endroits stratégiques, ou sensibles, afin d’effectuer une surveillance continue. Elles peuvent aussi effectuer des rondes afin de repérer des traces d’infraction ou des individus suspects.

Les PSPG luttent contre les intrusions, les tentatives de sabotage, les vols de matière nucléaire, les actes de malveillance, et les attaques terroristes.

  • L’intervention :

Les gendarmes du PSPG sont préparés aux interventions à haut risque. Ils sont d’ailleurs formés par les membres du GIGN. Il peut s’agir de riposter à des tirs à l’arme lourde, de réagir lors d’une explosion sur site, ou encore de prendre des mesures immédiates si un individu se montre menaçant envers les agents d’exploitation du site nucléaire.

Les PSPG comptent également dans leurs rangs des tireurs d’élite qui peuvent se poster à certains endroits stratégiques pour maîtriser un criminel.

Lorsqu’un code orange ou rouge est déclenché par le personnel du CNPE, le commandant du PSPG contacte l’officier de première alerte du GIGN pour l’informer de la situation et des premières mesures mises en œuvre. Ce dernier évalue la menace et décide si le PSPG peut intervenir seul, ou s’il doit être soutenu par le GIGN.

  • L’interpellation :

Si des individus non autorisés pénètrent sur site, les membres du PSPG sont chargés de procéder à leur interpellation. Ces individus sont ensuite livrés à la justice.

  • La prévention :

Lorsqu’ils ne sont pas en intervention, les militaires du PSPG tentent de prévenir les actes de terrorisme ou de sabotage qui pourrait se produire.

Les gendarmes connaissent très bien leur centrale, ce qui leur permet de proposer des solutions pour améliorer la sécurité. Ils recherchent aussi des renseignements dans le but d’anticiper d’éventuelles menaces.

De nombreuses missions secondaires sont également confiées aux pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie. Ils apportent notamment leur aide au GIGN et aux gendarmes départementaux :

  • Assister la Gendarmerie :

Lorsque cela ne met pas en péril leur mission principale de protection du CNPE, les membres d’un PSPG peuvent assister leurs collègues gendarmes lors de différentes interventions. La demande doit être faite par un commandant de région, de groupement, ou de compagnie de gendarmerie départementale.

Il peut s’agir de missions de police judiciaire ou administrative. Ils mettent leur savoir-faire à disposition lors d’interventions délicates comme l’interpellation à domicile d’individus jugés dangereux.

  • Intervenir aux côtés du GIGN :

C’est le GIGN qui forme les membres des PSPG aux interventions à haut risque, aux techniques de contre-espionnage, et à la gestion de crise face à une attaque terroriste en milieu industriel.

Grâce à un savoir-faire et à des procédures similaires, le GIGN et le PSPG peuvent intervenir côte à côte. Il arrive ainsi que les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie soient sollicités par le GIGN lors d’urgences absolues telles que des prises d’otages ou des attaques à main armée.

  • Contribuer au renseignement :

Lors de leurs interventions et de leurs missions de surveillance, les membres des PSPG collectent des informations qu’ils transmettent à leurs supérieurs. Ainsi, ils prennent part au renseignement.

  • Assurer des missions de protection :

Les tireurs d’élite des PSPG peuvent participer à des missions de protection de personnalités lors d’événements de grande importance.

  • S’entraîner au quotidien :

Lorsque les PSPG ne sont pas en intervention, ils doivent entretenir leur condition physique, et perfectionner leurs connaissances techniques.

Ils se rendent aussi sur le CNPE dont ils assurent la protection pour renforcer leurs liens avec le personnel, se familiariser avec la structure, repérer les points sensibles, et collecter des renseignements.

Plusieurs mises en situation sont d’ailleurs organisées. Des exercices simulent des situations de crise sur site, afin d’entraîner les membres du PSPG.

Les PSPG organisent 3 types d’exercices :

– les exercices de type 1 : qui ont lieu chaque semaine,
– les exercices de type 2 : organisés environ deux fois par an avec les PSIG Sabre environnants,
– les exercices de type 3 : organisés ponctuellement en collaboration avec le GIGN et la Section Aérienne de la Gendarmerie (SAG).

  • Exemples de missions réalisées par des PSPG :

– Les PSPG de France ont également été sollicités suite aux attentats de novembre 2015 et à la mise en place de l’état d’urgence. Ils prennent alors part à des patrouilles de surveillance à proximité de lieux sensibles.

– Lors de la retransmission de l’Euro 2016, les tireurs d’élite de Golfech ont assuré la sécurité des citoyens à Toulouse.

– En juillet 2018, une Canadienne âgée de 26 ans, et vêtue d’une burka noire, s’introduit au sein d’un centre de loisirs municipal de Grisolles, dans le Sud-Ouest. Elle se met alors à crier « Allahu akbar » et menace une employée. Elle dit également vouloir tout faire exploser. Sept personnes sont alors présentes sur place.

Les gendarmes sont rapidement alertés et se rendent sur les lieux accompagnés du PSPG de Golfech. Ce dernier sécurise le bâtiment pour permettre au négociateur d’entamer les discussions avec la jeune femme. Elle est finalement maîtrisée et placée en garde à vue.

– En février 2020, des militants membres de l’organisation Greenpeace se sont introduits sur le site nucléaire de Tricastin (26). Ils y ont effectué une action symbolique en simulant le démantèlement de cette centrale, jugée trop vieille et dangereuse par les activistes.

Au total, 34 militants ont été interpellés par les membres du PSPG de Tricastin, le GIGN d’Orange et une centaine de gendarmes de la Drôme.

3. Quels sont les effectifs des Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie

La France possède 22 pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie qui assurent la sécurité des 20 centres nucléaires de production d’électricité et de 2 sites à haute responsabilité :

  • Belleville (18),
  • Blayais (33),
  • Bugey (01),
  • Cattenom (57),
  • Chinon (37),
  • Chooz (08)
  • Civaux (86),
  • Cruas (07),
  • Dampierre (45),
  • Flamanville (50),
  • Golfech (82),
  • Gravelines (59),
  • Nogent (10),
  • Paluel (76),
  • Penly (76),
  • Saint-Alban (38),
  • Saint-Laurent (41),
  • Tricastin (26),
  • Brennilis (29),
  • Marcoule (30),
  • Creys-Malville (38).

Pour des raisons de sécurité, les effectifs des PSPG sont confidentiels.

Les PSPG comptent des femmes dans leurs rangs, mais elles restent minoritaires.

4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des PSPG

Les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie ont à leur disposition un lourd armement et un équipement similaire à celui du GIGN.

  • les Holmatro, des ouvre-portes hydrauliques,
  • des fusils à pompe Bénéli, une arme avec des munitions uniques qui permettent de sortir une porte de ses gonds ou de briser une serrure,
  • des boucliers balistiques pour affronter les assauts en sécurité,
  • des gilets pare-balles équipés de plaques céramiques,
  • des casques à visière blindée,
  • des béliers,
  • des échelles d’assaut,
  • des équipement d’escalade, notamment pour pouvoir lancer des assauts en rappel,
  • des fusils de précision sniper,
  • des Famas de précision avec une portée de 200 mètres,
  • des fusils d’assaut HK G36, une arme équipée d’une visée nocturne allant jusqu’à 400 mètres,
  • des UP9, arme de précision.

Il faut savoir que l’équipement de chaque gendarme d’un PSPG pèse environ 30 kilos. Ces unités spécialisées possèdent également différents véhicules pour se rendre sur place et transporter le matériel.

5. Comment devenir gendarme dans un PSPG, concours, formation, recrutement

Il faut savoir que les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie recrutent uniquement en interne, et acceptent seulement les candidatures des sous-officiers et des officiers de la gendarmerie.

5.1 Recrutement des Gendarmes du PSPG
5.2 Tests de sélection du PSPG
5.3 Formation des membres du PSPG

5.1 Recrutement des Gendarmes du PSPG

Pour intégrer un PSPG, il est donc nécessaire d’avoir réussi l’un de ces deux concours :

Pour valider ce concours il faut avoir réussi les épreuves de la phase d’admissibilité, et celles de la phase d’admission. Il s’agit d’épreuves écrites, orales et techniques. Les candidats qui réussissent ce concours sont ensuite formés pendant 12 mois.

À noter : si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez intégrer les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) en passant des sélections, puis passer le concours de sous-officier en interne.

L’organisation de ce concours est similaire à celui de sous-officier, mais le niveau est beaucoup plus difficile. Les lauréats intègrent l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) pendant 24 mois.

Les PSPG acceptent et étudient les candidatures de tous les sous-officiers et des officiers de gendarmerie. Ceux dont le profil est retenu doivent passer des tests physiques, ainsi que des épreuves de mise en situation (non-éliminatoires). Ils doivent ensuite s’entretenir avec des gendarmes référents du PSPG afin d’exposer leurs compétences, leurs motivations et leur expérience.

Les tests changent d’une année à l’autre et comptent de nombreux ateliers. Ceux que nous allons vous présenter sont des exemples de tests qui ont déjà eu lieu dans le cadre des sélections des PSPG. L’objectif est de mieux cerner les compétences opérationnelles de chaque candidat, comme la manipulation d’armes.

Les tests de sélection durent 3 jours.

5.2 Tests de sélection du PSPG

  • Tests physiques :

Les tests physiques sont composés de deux parties :

– une course à pied de 4 km, que le candidat doit courir en moins de 20 minutes vêtu d’un treillis et de rangers. Les moniteurs peuvent décider d’ajouter une difficulté supplémentaire en équipant les candidats d’un gilet pare-balles et d’un ceinturon qui pèsent un poids conséquent.

– une série d’un maximum de pompes, d’abdominaux et de tractions à effectuer en 2 minutes. Le candidat ne doit pas faire moins de 6 tractions, 30 pompes et 40 abdominaux.

  • Test d’aisance en hauteur :

Pour réussir ce test, il faut faire un aller-retour sur une poutre de trois mètres de long et de 25 cm de large, installée à 20 m de hauteur.

  • Tests de confinement :

Pour évaluer le sang-froid des candidats, une première épreuve consiste à placer un sac sur la tête des candidats. Ces derniers doivent ensuite s’échapper d’un endroit où ils sont enfermés. Ils doivent pour cela s’aider d’une corde. Bien évidemment, plusieurs obstacles sont dressés sur sa route.

Le deuxième test de confinement se déroule dans une salle saturée de gaz lacrymogène qui doit être explorée afin de récupérer plusieurs indices.

  • Tests de maniement des armes : 

Le candidat doit montrer qu’il sait parfaitement se servir de 3 armes : un pistolet automatique, un HK et un fusil à pompe.

  • Mises en situation :

Les mises en situation permettent au candidat de montrer ses compétences en intervention professionnelle. Il peut s’agir de :

– maîtriser un adversaire sans arme,
– maîtriser un adversaire avec une arme,
– contrôler un véhicule et procéder à une arrestation.

5.3 Formation des membres du PSPG

C’est le GIGN qui forme les lauréats. Ces derniers apprennent à maîtriser les protocoles et les techniques employées par le groupement d’intervention de la gendarmerie nationale en intervention. Cela permet à ces deux unités spécialisées de travailler ensemble et de faire face aux menaces les plus graves.

Le PSPG propose à ses gendarmes de se spécialiser en obtenant différentes qualifications. Il peut par exemple devenir Moniteur d’Intervention Professionnelle (MIP), Moniteur d’Intervention Professionnelle et de Franchissement Opérationnel (MIPFO), ou alors tenter d’obtenir la qualification Explosive Ordonnance Reconnaissance (EOR), celle de RECO NEDEX (RECOnnaissance de munitions explosives, Neutralisation, Enlèvement et Détection d’EXplosifs), ou alors se former pour devenir tireur de précision.

6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

Pour intégrer un PSPG, il faut devenir gendarme en réussissant le concours d’officier ou de sous-officier (en externe ou interne en devenant GAV). Mais les candidats sont nombreux et les places sont limitées. Si voulez réussir, vous devez être mieux préparé que les autres candidats !

Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Une formation en ligne pour réussir les concours et sélections vous permet de vous préparer à distance. Vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme. Idéal pour les personnes qui habitent de petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier seules sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de gendarme.

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