Fiche métier de Gendarme du Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG)

Un gendarme du Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG) assure la sécurité et la protection des installations nucléaires françaises. Il est spécialisé dans la lutte contre le terrorisme nucléaire. Il peut aussi intervenir aux côtés d’autres unités d’élite de la gendarmerie. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme du PSPG.

Gendarmes du PSPG

Synonymes et métiers associés : gendarme du GIGN, policier du RAID, sous-officier de gendarmerie, gav, gendarme de l’armement, gendarme du PSIG, gendarme de la GSAN, autres métiers de la gendarmerie.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC ou équivalent pour le concours externe de sous-officier, mais vous pouvez rentrer dans la gendarmerie sans diplôme en devenant gendarme adjoint volontaire.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois pour un sous-officier
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement :
18 ans minimum et 35 maximum au 1er janvier de l’année pour passer le concours externe de gendarme sous-officier.

1. Que fait le Gendarme en Peloton Spécialisé de Protection : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme du PSPG, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme du PSPG
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les concours de la Gendarmerie

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1. Que fait le Gendarme en Peloton Spécialisé de Protection : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un Militaire en Peloton Spécialisé de Protection
1.2 Tenue et équipement
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
1.5 Horaires, conditions et temps de travail

1.1 Quotidien d’un Militaire en Peloton Spécialisé de Protection

Un gendarme du Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG) est chargé d’assurer la protection des Centrales Nucléaires de Production d’Électricité (CNPE) situées en France. Il est spécialisé dans la lutte contre les attaques Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, et Chimiques (NRBC). Il peut aussi apporter son soutien à d’autres regroupements de gendarmerie.

  • Protection des CNPE :

Pour assurer la sécurité du site de la centrale nucléaire dans laquelle il est affecté, le gendarme assure des opérations de surveillance générale, contrôle l’identité des individus suspects, et déploie des mesures de sécurité spécifiques afin de sécuriser les accès.

En cas d’attaque terroriste visant sa centrale nucléaire, le gendarme du PSPG est le premier à devoir réagir. Si un code orange ou rouge est déclenché au sein du site, le commandant du PSPG contacte l’officier de première alerte du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) pour l’informer de la menace et des premières mesures engagées.

En cas de crise majeure, le GIGN intervient aux côtés des gendarmes du PSPG qui doivent coordonner le dispositif de sécurité locale.

Au-delà de sa mission de prévention des actes terroristes, un gendarme du PSPG déjoue les tentatives de sabotage, et lutte contre les actes malveillants. Il peut s’agir de simples intrusions, ou de vols de matière nucléaire et autres matériaux utilisés sur le site.

Le gendarme du PSPG reste d’ailleurs posté près des points vulnérables. C’est également à lui de mettre en évidence les fragilités et les failles de la centrale en matière de protection et de sécurité. Il doit alors proposer des pistes de solution.

  • Soutien aux groupements de gendarmerie :

Un militaire du PSPG peut également intervenir lors d’opérations menées par d’autres groupements de gendarmerie. Il peut, par exemple, être sollicité par des commandants de régions, des groupements ou des compagnies de gendarmerie départementales.

Ces interventions extérieures peuvent avoir lieu lorsque ces derniers ont besoin de renfort sur certaines missions de sécurité publique générale, ou lors d’enquêtes judiciaires concernant des individus dangereux. Un gendarme du PSPG peut, par exemple, participer à des interpellations à domicile sensibles, ou d’individus jugés dangereux.

Il peut aussi être mobilisé lors de graves événements ayant lieu hors de sa CNPE, comme une prise d’otage, une alerte à la bombe, ou le retranchement d’un forcené. Il intervient alors sous les ordres du GIGN. Sa compétence est cependant limitée au département dans lequel il exerce, ainsi qu’aux départements voisins.

Un gendarme du PSPG fait aussi bénéficier d’autres agents, ainsi que certains personnels de la centrale, de son expertise en matière d’ingénierie de protection et de sécurité des sites.

De plus, il faut savoir que certains gendarmes du PSPG ont la compétence de tireur d’élite. Ils peuvent ainsi être mobilisés sur certains événements extérieurs comme le déplacement de hautes personnalités publiques.

  • Entraînement :

Le gendarme du PSPG s’entraîne quotidiennement et réalise des exercices de simulation afin d’être préparé aux actes terroristes de toutes natures. Il doit être habitué aux risques spécifiques liés au domaine industriel et plus particulièrement nucléaire.

Les gendarmes du PSPG s’entraînent régulièrement avec d’autres composantes de la gendarmerie (PSIG Sabre, GIGN, Section Aérienne…) pour harmoniser leurs techniques d’intervention. Le gendarme PSPG doit aussi renforcer les liens avec les autres personnels présents sur le site.

Il participe également à la mission de renseignement propre à la gendarmerie nationale et collecte des informations sensibles qu’il transmet à ses supérieurs. Cela sert à prévenir et à anticiper les risques terroristes en élaborant un réseau d’alertes.

1.2 Tenue et équipement

Un gendarme du PSPG possède une tenue de service courant et une tenue d’intervention. La tenue de service courant est composée d’un pantalon bleu marine, un polo bleu clair, une veste bleu marine de la gendarmerie, ainsi que d’une paire de bottines souples.

Lorsqu’il intervient sur un événement majeur, il doit porter sa tenue d’intervention bleu marine qui est conçue en matière très résistante.

Un gendarme du PSPG possède aussi de nombreux équipements de protection tels que des gilets pare-balles, des boucliers balistiques, des casques avec visière pare-balles, des genouillères, ainsi que du matériel spécifique de protection contre les attaques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques)…

Le gendarme du PSPG a également à sa disposition un lourd armement : fusils d’assaut, fusils de précision, armes de poing, fusils calibre 12, armes d’épaule, pistolets-mitrailleurs, fusils à canon lisse, taser.

À cela s’ajoute des équipements spécifiques. Il peut s’agir de matériel d’escalade, de dispositifs d’ouverture comme des béliers ou des ouvre-portes hydrauliques, des collimateurs, des lunettes grossissantes, des lasers de visée, ou encore des équipements de visée nocturne.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Un gendarme du PSPG, fait partie d’une unité d’élite. Il doit donc être particulièrement performant et posséder des nombreuses qualités. Il faut d’abord qu’il soit en excellente condition physique, et que sa vue et son audition soient infaillibles. Il doit supporter les entraînements intensifs et être toujours au meilleur de sa forme.

Il faut aussi qu’il se montre très courageux, car son métier peut l’amener à faire face à des actes terroristes. Il doit donc être prêt à affronter des situations très dangereuses. Il doit faire preuve d’un grand sang-froid pour mettre en œuvre les procédures, et réagir de manière adaptée. Il faut donc avoir une grande force psychologique ainsi qu’une grande résistance au stress pour exercer ce métier.

Un gendarme du PSPG doit aussi aimer le travail d’équipe, car il n’intervient jamais seul et doit pouvoir compter sur ses coéquipiers et leur porter secours lorsque c’est nécessaire. Il doit y avoir une forte cohésion entre eux afin qu’ils communiquent de manière fluide et qu’ils interviennent de manière organisée.

Un gendarme du PSPG est avant tout un militaire. Il doit donc être respectueux de sa hiérarchie et des règles de la gendarmerie. Il faut qu’il respecte les ordres et la procédure.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Un gendarme du PSPG exerce dans l’un des 22 pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie, affiliés à une centrale nucléaire. Toutes les centrales nucléaires de France possèdent leur PSPG.

Le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) situé à Salives, en Côte d’Or (21) possède également son propre PSPG.

Les sélections pour intégrer l’un de ces pelotons sont rigoureuses, mais la plupart des candidats sont admis. À titre d’exemple, en 2022, il y avait 45 candidats (tous des gendarmes expérimentés) pour intégrer un PSPG de la zone Ouest. Une trentaine d’entre eux ont été admis et ont reçu leur affectation en PSPG.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Un gendarme du PSPG travaille de nuit comme de jour, les week-ends et les jours fériés. La sécurité des centrales nucléaires de production d’électricité est assurée en permanence. Les gendarmes se relaient grâce à des tours de garde.

Le gendarme en PSPG passe la plus grande partie de son temps de travail près de son CNPE, mais il lui arrive d’effectuer de missions en extérieur aux côtés d’autres unités. Des déplacements à échelle régionale sont donc à prévoir.

Centrale nucléaire

2. Quel est le salaire d’un Gendarme du PSPG, son évolution de carrière

2.1 Combien gagne un membre du PSPG, rémunération, primes
2.2 Évolution professionnelle d’un Gendarme du PSPG

2.1 Combien gagne un membre du PSPG , rémunération, primes

Appelé solde, le salaire d’un gendarme en peloton spécialisé de protection dépend de sa position hiérarchique. Il est fixé par décret dans des grilles indiciaires.

À cette rémunération fixe, s’ajoute de nombreuses indemnités, primes et avantages, qui dépendent de la situation professionnelle et personnelle de chaque gendarme.

Pour vous donner un ordre d’idée, voici un ordre de grandeur des soldes dans la Gendarmerie en début de carrière :

  • Soldes des Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) : 1.180€ net par mois,
  • Soldes des Sous-officier de Gendarmerie (SOG) : 2.145€ net par mois,
  • Soldes des Officiers de Gendarmerie (OG) : 2.730€ net par mois.

À noter : pour aller plus loin, vous pouvez lire notre dossier sur les salaires et primes dans la gendarmerie.

2.2 Évolution professionnelle d’un Gendarme du PSPG

Comme chaque gendarme, un membre du PSPG peut évoluer tout au long de sa carrière. Il monte en grade automatiquement avec son ancienneté, mais il peut décider de passer des examens internes pour accélérer sa carrière. Cela aura pour effet de faire augmenter ses responsabilités, ainsi que sa rémunération.

Des qualifications sont ouvertes aux gendarmes des PSPG, ce qui leur permet de se spécialiser au sein du peloton (voir partie 3).

Il peut aussi demander à être muté dans d’autres unités de gendarmerie en fonction de ses compétences, ou se reconvertir dans le privé, que ce soit dans la sécurité ou tout autre domaine.

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme du PSPG

3.1 Recrutement des Gendarmes du PSPG
3.2 Tests de sélection
3.3 Formation des Gendarmes du PSPG

3.1 Recrutement des Gendarmes du PSPG

Les gendarmes du PSPG sont uniquement recrutés en interne parmi les sous-officiers et les officiers de la gendarmerie. Il faut donc d’abord réussir l’un de ces deux concours.

Le concours comporte une phase d’admissibilité, ainsi qu’une phase d’admission. Le candidat doit passer des épreuves écrites, orales et physiques. S’il les réussit, il doit ensuite suivre une formation de 12 mois, à l’issue de laquelle il s’engage à servir l’État pendant six ans.

À noter : si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez d’abord passer les sélections de Gendarme Adjoint Volontaire (GAV), puis passer le concours de sous-officier en interne après au moins un an de service.

Ce concours est également composé d’épreuves écrites, orales et sportives. Les lauréats intègrent l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN), située à Melun. Leur formation dure 24 mois, pendant lesquels ils suivent des enseignements militaires et théoriques. Ils effectuent aussi des stages dans différents services.

Tous les sous-officiers et les officiers de gendarmerie peuvent postuler en vue d’intégrer un PSPG. Si leur profil est retenu, ils sont alors convoqués pour passer des tests physiques et de situation, mais aussi des entretiens avec des gendarmes du PSPG qui évaluent leurs compétences, leurs motivations et leur expérience.

3.2 Tests de sélection

Les tests de sélection durent plusieurs jours et changent d’une année à l’autre donc on ne peut pas savoir quelles épreuves seront utilisées pour les futures sélections. En revanche, nous vous avons sélectionné quelques exemples d’épreuves ayant déjà eu lieu.

  • Tests physiques :

– Course à pied : les candidats commencent par courir 1.500 mètres. Après une période de récupération, ils repartent pour 8 kilomètres de course en portant des sacs lestés de 11 kg.

– Pompes, tractions, gainage : en réaliser un maximum en deux minutes.

– Marche nocturne : en groupe, pendant une dizaine de kilomètres, suivie d’une simulation d’une opération de surveillance.

  • Test d’audace :

Une série d’épreuves qui servent à évaluer jusqu’à quel point le candidat est prêt à prendre des risques.

  • Test d’aisance en hauteur :

Le candidat doit avancer sur une poutre de 3 mètres de long et de 15 cm de large, souvent fixée à plusieurs mètres de hauteur. Il peut être amené à enchaîner des mouvements qui varient d’une session à une autre.

  • Tests de confinement :

Un sac est placé sur la tête du candidat, et celui-ci doit sortir de l’endroit où il se trouve en suivant une corde. Le parcours est semé d’obstacles. Un second test de confinement consiste à conduire les candidats dans une pièce remplie de gaz lacrymogène. Ils doivent alors explorer les lieux afin de collecter plusieurs éléments.

D’autres ateliers peuvent être organisés afin d’analyser les capacités opérationnelles des candidats. Il peut s’agir de manipulations d’armes, de combats, ou encore de cas concrets à résoudre, par exemple.

3.3 Formation des Gendarmes du PSPG

Les candidats sélectionnés sont ensuite formés par le GIGN. Ils apprennent entre autres des techniques de contre-espionnage et d’intervention d’urgence, afin de pouvoir faire face aux menaces terroristes en milieu industriel.

Il faut savoir qu’un gendarme du PSPG doit suivre un entraînement quotidien et qu’il est régulièrement réévalué afin de vérifier ses aptitudes.

Un gendarme du PSPG peut décider de se spécialiser en obtenant différentes qualifications :

  • Moniteur d’Intervention Professionnelle (MIP),
  • Moniteur d’Intervention Professionnelle et de Franchissement Opérationnel (MIPFO),
  • Qualification d’Explosive Ordonnance Reconnaissance (EOR),
  • Qualification de RECO NEDEX (RECOnnaissance de munitions explosives, Neutralisation, Enlèvement et Détection d’EXplosifs),
  • Observateur-tireur (tireur d’élite).

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

Pour travailler au sein d’un peloton spécialisé de protection, la première étape est de rentrer dans la gendarmerie. En passant le concours de sous-officier ou officier, ou via les épreuves de gendarme adjoint volontaire… Mais les candidats sont nombreux, et si voulez réussir vous devez être mieux préparer que les autres candidats !

Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Une formation en ligne vous permet de préparer les épreuves à distance. L’inscription est ouverte toute l’année, et vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal pour les personnes qui habitent des petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier toutes seules sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de gendarme.

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

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