La Gendarmerie de l’Armement GArm

La gendarmerie de l’armement (GArm) est une formation spécialisée de la gendarmerie nationale. Son rôle est de protéger le secret de la Défense et d’assurer la sécurité sur les sites sensibles de la Direction Générale de l’Armement.

1. Qu’est-ce que la Gendarmerie de l’Armement, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions de la Gendarmerie de l’Armement
3. Quels sont les effectifs de la GArm
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules
5. Comment devenir Gendarme de l’Armement : concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

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1. Qu’est-ce que la Gendarmerie de l’Armement, histoire et présentation

Les événements de Mai 1968 ont constitué une réelle menace pour le secret de la défense nationale. C’est en grande partie pour cette raison que la gendarmerie de l’Armement est créée par décret le 16 mars 1973.

Elle est rattachée à la Direction Générale de l’Armement (DGA) et a pour but de protéger les secrets de la défense, ainsi que les intérêts de la nation.

Fondée en 1961 par le général de Gaulle, la DGA devait à l’origine « construire une défense nationale indépendante fondée sur la force de dissuasion ».

Comme son nom l’indique, la direction générale de l’armement est en charge des équipements des forces armées françaises. Elle peut se charger d’acquérir ou bien de concevoir ces équipements.

Les équipements en question vont des munitions jusqu’aux sous-marins, en passant par les missiles. Il s’agit donc d’une composante cruciale et très sensible de l’État français, sur laquelle de nombreuses menaces planent en permanence (espionnage, vol, terrorisme, etc).

En 1985, le directeur des affaires internationales de la DGA, le général Audran, est assassiné devant chez lui par le groupe terroriste communiste Action directe. suite à cet événement tragique, la création d’un service de protection pour les membres importants de la DGA.

Il est attribué à la gendarmerie de l’armement en 1986 et se nomme le Groupe de Protection (GP) de la GArm. Il assure la protection du directeur général, du directeur adjoint, ainsi que du directeur du développement international de la DGA.

De nos jours, la DGA et la GArm restent toujours dans la même lignée, mais deviennent plus ambitieux. En effet, la DGA souhaite consolider l’image de grande puissance militaire de la France, mais également assurer la supériorité opérationnelle de ses armées.

Depuis 2018, les savoirs faires de la GArm se sont étendus au Service de Santé des Armées (SSA) avec la création de la première brigade de gendarmerie de l’armement rattachée pour emploi au SSA.

2. Quelles sont les missions de la Gendarmerie de l’Armement

En tant que composante de la Gendarmerie nationale, la gendarmerie de l’armement se voit attribuer des missions de police administrative, de police judiciaire et de police militaire.

Rattachée à la DGA, elle possède des missions et des attributions spécifiques :

  • Protéger le secret de la défense :

Les brigades de la gendarmerie de l’armement sont implantées dans les sites les plus sensibles de la DGA, ainsi qu’au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA). Au sein de ces structures, la GArm peut intervenir auprès de toute personne, qu’elle soit civile ou militaire.

Globalement, son rôle est d’assurer la sécurité des installations en empêchant les intrusions et en effectuant de nombreux contrôles et patrouilles. D’ailleurs, en cas d’intrusion, les gendarmes maîtres chiens peuvent déployer les chiens de piste (recherche d’individu), les chiens de recherches d’explosifs ou les chiens d’intervention (d’attaque et de défense) pour retrouver l’individu au plus vite et le neutraliser.

L’habilitation « Secret Défense » des gendarmes de l’armement leur confère de nombreuses responsabilités.

Ils mettent en place des mesures de sécurité physiques, organisationnelles et logiques afin de remplir leur mission :

– activer les alarmes,
– sécuriser les documents classifiés,
– contrôler la fermeture des coffres,
– assurer le filtrage des personnes,
– contrôler les accès aux zones réglementées,
– fouiller les personnels ou les éventuels visiteurs,
– veiller à ce qu’aucun document ou fichier protégé ne sorte de la structure ou ne soit compromis,
– sensibiliser les personnels sur les règles de sécurité,
– contrôler l’application de ces règles…

  • Sécuriser les essais de matériels :

Lorsque la DGA organise des essais de matériels ou des tirs, c’est la gendarmerie de l’armement qui doit en assurer la sécurité. Elle veille à verrouiller le périmètre pour éviter les intrusions, mais également pour contenir les zones de danger.

Sur certains sites, les gendarmes peuvent également sécuriser des convois sensibles, tels que le transport de documents classifiés ou de produits pyrotechniques par exemple.

  • Mener des investigations :

C’est la mission de la section de recherches de la GArm. Tout comme les autres sections de recherche de la gendarmerie, celle-ci effectue surtout des missions de police judiciaire. En revanche, elle est spécialisée dans les affaires qui concernent les armes, les explosifs et le système de défense français (dysfonctionnement sur les armes, exportation, etc).

Véritable experte en matière de police judiciaire, la section de recherches travaille régulièrement avec d’autres unités de la gendarmerie, que ce soit pour des enquêtes qui concernent les armes, des affaires sensibles ou encore de criminalité financière.

À titre d’exemple, la gendarmerie de l’armement a apporté son concours à la section de recherches de Marseille en 2015. À l’époque, des explosifs et des détonateurs avaient été volés dans un entrepôt militaire à Miramas.

Elle est également intervenue aux côtés de la section de recherches de Nîmes pour enquêter sur un incident de tir au sein d’un régiment.

  • Protéger des personnalités :

Le groupe de protection de la GArm assure la protection rapprochée du directeur général pour l’armement, du directeur adjoint, ainsi que celle du directeur du développement international de la DGA depuis 1986.

Cette protection peut être étendue à des délégations étrangères ou à certaines autorités lors de grands événements de Défense comme Eurosatory ou le salon du Bourget par exemple.

En plus de la sécurité rapprochée, le groupe de protection utilise des chiens « explo » (spécialisés dans la recherche d’explosifs) afin de contrôler l’absence d’armes et d’explosifs dans les bâtiments ou les véhicules où les personnalités protégées doivent se rendre.

Gendarme devant un ordinateurordinateur

3. Quels sont les effectifs de la Gendarmerie de l’Armement

La gendarmerie de l’armement compte un peu plus de 300 gendarmes et des Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV).

Elle est commandée par un colonel et est divisée en :

  • deux compagnies dont le siège se situe à Arcueil et à Saint-Médard-en-Jalles : elles sont composées de 12 brigades de l’armement rattachées à la DGA (Biscarrosse, Saclay, Bourges, Toulon, Saint-Louis…) et une brigade rattachée au Service de Santé des Armées (SSA), située à Brétigny-sur-Orge. Chaque brigade compte une vingtaine de gendarmes et une dizaine de GAV,
  • un groupe de protection, qui compte 18 gendarmes,
  • une section de recherches.

4. Quels sont ses équipements, armes et véhicules

Les gendarmes de l’armement bénéficient des mêmes armes que les autres gendarmes :

  • bombe lacrymogène,
  • taser,
  • pistolet,
  • flash-ball,
  • bâton de défense,
  • fusil d’assaut …

Pour ce qui est des véhicules, les gendarmes de l’armement ont des moyens adaptés au site sur lequel ils sont affectés. Il peut s’agir de voitures, de bateaux, de 4×4 ou encore de VTT.

De plus en plus, les gendarmes sont formés à l’Explosive Ordonance Reconaissance (EOR), une spécialité qui a pour but de localiser et de reconnaître les explosifs (obus, grenades, mines, bombes, munitions…) pour préparer l’action de l’équipe d’intervention Nedex (Neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs).

Pour effectuer cette mission, les EOR ont besoin d’équipement spécifique :

  • détecteur de métaux,
  • rubalise,
  • miroir d’inspection,
  • appareil photo,
  • bombe de peinture pour le marquage au sol,
  • lampe torche…

5. Comment devenir Gendarme de l’Armement : concours, formation, recrutement

Avant de pouvoir devenir gendarme de l’armement, il faut déjà devenir gendarme. Pour cela, il faut réussir le concours de sous-officier (SOG) ou d’officier (OG) de la gendarmerie.

  • Le concours de sous-officier s’adresse aux personnes qui possèdent un niveau BAC ou équivalent. Il est composé d’épreuves écrites, sportives et orales. Après la réussite du concours, les lauréats sont formés pendant 12 mois en école, avant de rejoindre leur unité d’affectation.
  • Le concours d’officier est quant à lui réservé aux candidats de niveau BAC+5 ou équivalent. Tout comme le concours de SOG, il se compose d’épreuves écrites, sportives et orales. Les lauréats sont ensuite formés pendant 2 ans à l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun, avant de rejoindre leur poste d’affectation.

La gendarmerie de l’armement ne recrute pas directement en sortie d’école. Avant de pouvoir l’intégrer, il faut avoir quelques années d’expérience en tant que gendarme et attendre qu’un poste se libère au sein de cette formation.

Une fois sélectionné, le nouveau gendarme de l’armement recevra une formation directement au sein de son unité.

Cas particuliers :

Ceux qui souhaitent intégrer la section de recherches recevront une instruction spécifique au centre de formation de la Défense, situé à Bourges.

Ceux qui veulent rejoindre le groupe de protection de la GArm suivent le stage de Technicien d’Escorte d’Autorité et de Sécurisation de Site (TEASS) pour apprendre les techniques de protection. D’ailleurs, le recrutement, ainsi que la formation sont organisés par le GIGN.

À noter : si vous avez entre 17 et 26 ans, vous pouvez intégrer la gendarmerie de l’armement en tant que Gendarme Adjoint Volontaire (GAV).

Les sélections sont accessibles sans diplôme et se composent d’une épreuve de culture générale et une de compréhension de texte. Les candidats passent en plus un test de personnalité, une visite médicale et doivent rédiger une lettre de motivation. Un entretien complémentaire peut être requis.

Une fois sélectionné, le GAV reçoit une formation de 13 semaines avant d’aller sur le terrain et de servir sous la responsabilité des sous-officiers.

6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

Comme nous venons de le voir, pour intégrer la gendarmerie de l’armement, il faut dans un premier devenir gendarme sous-officier, officier ou adjoint volontaire. Mais les candidats sont nombreux et les places limitées. Si voulez réussir, vous devez être mieux préparé que les autres candidats !

Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Une formation en ligne pour réussir les concours et sélections vous permet de vous préparer à distance en vous connectant à votre espace élève. De n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme.

Idéal pour les personnes qui habitent de petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier seules sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de gendarme.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

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