Les Equipes Rapides d’Intervention de la Gendarmerie : missions, recrutement

Les Équipes Rapides d’Intervention de la gendarmerie (ERI) interviennent sur les grands axes autoroutiers à bord de Véhicules Rapides d’Intervention (VRI). Elles ont pour mission de lutter contre l’insécurité routière en faisant respecter la réglementation en vigueur, et en interceptant les usagers de la route qui commettent de graves excès de vitesse.

Écusson de pilote de véhicule rapide d'intervention

1. Que sont les Equipes Rapides d’Intervention : histoire et présentation
2. Quelles sont les missions des ERI
3. Combien de gendarmes travaillent dans des ERI, les effectifs
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des ERI
5. Comment devenir gendarme en ERI : concours, formation, recrutement, salaire
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

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1. Que sont les Equipes Rapides d’Intervention : histoire et présentation

L’histoire des Équipes Rapides d’Intervention (ERI) a débuté avec celles des autoroutes de France. C’est en 1963 que la gendarmerie se voit confier la surveillance des autoroutes de liaison, alors que la police nationale est responsable des autoroutes urbaines et périurbaines.

Très vite, gendarmes et policiers réalisent que ces unités ne sont pas adaptées à la mission de sécurisation des grands axes routiers. Le premier peloton motocycliste est créé quelques mois plus tard à Reventin-Vaugris en Rhône-Alpes. Le second voit le jour en juillet 1965 près de Valence.

En 1966, ces unités spécialisées sont désormais appelées Pelotons de Gendarmerie d’Autoroute (PGA). Peu de temps après, le PGA de Nemours voit le jour. C’est là que les premiers essais de Véhicules Rapides d’Intervention (VRI) sont réalisés. La gendarmerie a recours à une Renault Alpine et à une Matra Djet.

Il faut savoir qu’à ce moment-là, il n’existait aucune limitation de vitesse. Ce n’est qu’à partir des années 1970 que les premières réglementations apparaissent.

C’est le 7 février 1967 qu’une circulaire annonce l’apparition des premières Brigades Rapides d’Intervention (BRI), les ancêtres des Équipes Rapides d’Intervention (ERI). Les escadrons d’autoroutes comptent plusieurs pelotons et dépendent d’une direction régionale. Chaque peloton d’autoroute est alors responsable d’un tronçon d’autoroute d’une soixantaine de kilomètres, correspondant à un district autoroutier.

À la fin des années 1960, la France compte cinq BRI situées à Ablis en Île-de-France, à Beaune en Bourgogne, à Le Luc en Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Roye en Picardie, et enfin à Valence en Rhône-Alpes.

À ce moment-là, les BRI ne respectent pas les divisions administratives classiques comme par exemple les frontières départementales.

En 1999, les autorités décident de placer l’ensemble des BRI sous la responsabilité du commandant de l’Escadron Départemental de Sécurité Routière (EDSR).

Chaque EDSR est désormais chargé de la surveillance du réseau routier et autoroutier de son groupement, c’est-à-dire de son département. Il a également sous son autorité les pelotons motorisés, et les pelotons d’autoroute.

Récemment, en janvier 2015, les BRI disparaissent et les unités existantes intègrent les pelotons d’autoroute ou les pelotons motorisés. Elles sont alors renommées en Équipes Rapides d’Intervention (ERI).

2. Quelles sont les missions des ERI

Les équipes rapides d’intervention sont spécialisées dans la sécurité autoroutière. Elles sont chargées des mêmes missions que les Pelotons Motorisés de la gendarmerie (PMo) et que les Pelotons Autoroutiers (PA), mais interviennent à bord de véhicules rapides d’intervention.

Elles exécutent principalement des missions de police sur les axes autoroutiers.

Ces missions sont les suivantes :

  • Renforcer les effectifs des Pelotons d’Autoroute (PA) : soutenir les gendarmes des PA afin d’effectuer des opérations de surveillance générale des axes autoroutiers, des péages et des aires de repos, notamment la nuit pour empêcher les vols et les agressions.
  • Avoir une mission de prévention : en étant présentes sur les axes autoroutiers au sein des courants de circulation, à bord de voitures rapides d’intervention. Leur mission est alors de protéger les usagers de la route en repérant les infractions et les conduites à risques. Les ERI luttent contre la délinquance des grands axes de circulation et contre l’insécurité routière.
  • Intercepter les automobilistes : qui ne respectent pas la réglementation en matière de sécurité routière, qui ne respectent pas le code de la route et qui font par exemple de grands excès de vitesse. Les gendarmes des ERI allument alors leurs gyrophares et font signe aux automobilistes de prendre la prochaine sortie afin de dresser un procès-verbal.
    Les véhicules très rapides des ERI permettent notamment de pouvoir arrêter des contrevenants qui conduisent des voitures de sport ou des motos rapides.
    Les gendarmes luttent également contre les différents trafics, notamment le trafic de drogue en interceptant des go-fast.
  •  Assurer les escortes et les transports rapides : il arrive que les ERI soient appelées pour escorter une haute personnalité, un véhicule de transport de sang et d’organes, ou encore une ambulance. L’objectif est de permettre à ces véhicules d’arriver le plus vite possible à destination, sans pour autant mettre leur vie et celle d’autrui en danger.

3. Combien de gendarmes travaillent dans des ERI, les effectifs

Les Escadrons Départementaux de Sécurité Routière (EDSR) sont au nombre de 90. Ils sont répartis sur l’ensemble du territoire national et comptent près de 7.200 militaires.

Chaque équipe rapide d’intervention est quant à elle composée d’au minimum 5 gendarmes et d’1 gradé, placés sous l’autorité du commandant de l’EDSR.

Concernant la place des femmes, les EDSR en comptent dans leurs rangs, mais comme c’est le cas dans les autres services de gendarmerie, elles sont beaucoup moins nombreuses que les hommes.

D’ailleurs, ce n’est qu’en 2019 que les ERI ont accueilli la première femme à décrocher la qualification de pilote de VRI (Véhicules Rapides d’Intervention).

4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des ERI

En 2011, les équipes rapides d’intervention, qui s’appellent alors brigades rapides d’intervention, sont équipées de voitures Renault Mégane III RS en remplacement des célèbres Subaru Impreza WRX.

Une centaine de voitures sont commandées par la gendarmerie. Les Méganes III RS sont de vrais « bombes » de 275ch qui peuvent atteindre la vitesse de 200km/h en 20 secondes (départ arrêté), et intercepter en un peu plus d’une minute un véhicule lancé à 190km/h sur l’autoroute.

En 2020, les Méganes III RS commencent à être remplacées par des Seat Leon Cupra en break et en berline. L’appel d’offres, lancé en 2019 mentionnait que les voitures devaient pouvoir :

  • atteindre les 250km/h,
  • passer de 0km/h à 100km/h en 6 secondes,
  • supporter une utilisation intensive pendant 4 heures,
  • laisser tourner le moteur à l’arrêt pendant 1h30…

La gendarmerie a reçu 17 modèles fin 2020, mais, malheureusement, la Cupra n’a pas fait l’unanimité et est remplacée par l’Alpine A110 Pure depuis 2022. C’est un retour aux sources pour la gendarmerie, puisque les Alpines étaient les premiers VRI.

Chaque véhicule est peint en bleu et équipé de manière à répondre aux besoins des gendarmes de cette unité spécialisée.

Il comporte par exemple :

  • un gyrophare à LED plat situé à l’extérieur du véhicule,
  • quatre gyrophares installés à l’intérieur de la voiture, deux à l’avant et deux à l’arrière,
  • un porte-fusil automatique dans la malle avant,
  • un panneau à messages variable à l’arrière du véhicule, commandé par une tablette tactile,
  • les bandes blanches, des zébras jaune et bleu, ainsi que la sérigraphie Gendarmerie qui indiquent qu’il s’agit d’un véhicule d’intervention.

Les gendarmes des ERI disposent également de véhicules banalisés s’ils ont besoin de se fondre dans la circulation afin de repérer discrètement les infractions au code de la route.

Ils possèdent aussi un équipement spécialisé :

  • des cinémomètres (radars) à visée dans l’axe afin de contrôler la vitesse des véhicules,
  • des équipements de contrôle automatisé de la vitesse, par exemple un radar embarquable et débarquable,
  • des éthylotests électroniques et éthylomètres embarqués afin de contrôler le taux d’alcoolémie de certains conducteurs.

Les gendarmes des ERI possèdent le même armement que les autres gendarmes :

  • des pistolets,
  • des fusils à pompe,
  • des pistolets mitrailleurs,
  • des fusils de précision,
  • des fusils d’assaut,
  • des fusils mitrailleurs,
  • des bâtons de défense télescopiques,
  • des lanceurs de balles de défense (LBD),
  • des pistolets à impulsion électrique comme des Tasers,
  • des grenades et des containers lacrymogènes.
Renault Mégane III RS de la Gendarmerie
Renault Mégane III RS de la Gendarmerie ©Arnaud Lambert

5. Comment devenir gendarme en ERI : concours, formation, recrutement, salaire

Les gendarmes des ERI sont recrutés parmi les sous-officiers de la gendarmerie. Ils sont ensuite formés à la conduite de VRI. Vous devez donc d’abord passer le concours de sous-officier de gendarmerie pour postuler dans une équipe rapide d’intervention.

  • Concours de sous-officier de gendarmerie (niveau BAC ou équivalent) : le concours est composé d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission. Il comporte des épreuves écrites, orales, et sportives. Les lauréats doivent ensuite suivre une formation de 12 mois et s’engager à servir l’Etat pendant une durée minimum de six ans.

À noter : si vous n’avez pas le BAC, vous pouvez entrer dans la gendarmerie en tant que Gendarme Adjoint Volontaire, puis passer le concours de sous-officier en interne après un an de services.

5.1 Tests de sélection pour rentrer dans une ERI

Pour intégrer une ERI, les sous-officiers de la gendarmerie doivent suivre une formation de pilotes de véhicules rapides d’intervention.

Pour accéder à cette formation, il faut :

  • détenir le Certificat d’Aptitude Technique (CAT),
  • être reconnu apte physiquement,
  • être âgés de moins de 40 ans à la fin d’année du dépôt de candidature,
  • avoir quelques années d’expérience en gendarmerie.

Les candidats doivent ensuite réussir plusieurs étapes de sélection. À l’issue de chaque phase de sélection, la liste des candidats retenus est diffusée par la DGGN.

Examen médical approfondi :

  • avoir un état physique général satisfaisant,
  • ne pas avoir de membres amputés,
  • avoir de bonnes articulations,
  • posséder une bonne stabilité émotionnelle.

Sélection psychotechnique :

Elle a lieu au sein du centre de psychologie appliquée de la gendarmerie nationale.

  • évaluation du niveau intellectuel,
  • évaluation du comportement réactionnel,
  • évaluation de la personnalité.

Épreuves de sélection :

  • questionnaires à choix multiples, épreuves psychotechniques, évaluation des connaissances générales,
  • test des réflexes,
  • test de coordination,
  • évaluation sur circuit,
  • entretien avec un psychologue de la Gendarmerie.

5.2 Formation de pilote de VRI

Les gendarmes qui réussissent les tests de sélection suivent ensuite une formation de pilote de VRI à Mortefontaine (60). Pendant une semaine, les gendarmes suivent :

  • des cours théoriques sur les transferts de masse, la force centrifuge et la force centripète,
  • des stages de pilotage de jour comme de nuit : conduite en milieu étroit, freinage dégressif, évitement, demi-tour au frein à main, demi-tour en marche arrière, conduite depuis la place passager, ou encore percutions avec d’autres véhicules.

À l’issue de ce stage, les candidats sont nommés pilotes VRI et sont affectés au sein de l’ERI de leur zone de rattachement.

Tous les 6 ans, les compétences des gendarmes pilotes sont vérifiées et complétées grâce à un stage de consolidation. Ils doivent également passer une visite médicale tous les 2 ans.

Chaque commandant d’EDSR peut régulièrement organiser des contrôles d’aptitude pour vérifier les compétences de chaque pilote de VRI.

À noter : depuis 2015, il n’est plus obligatoire que les deux gendarmes à bord du VRI soient formés au pilotage. Le passager doit cependant maîtriser certaines manœuvres d’urgence comme prendre le volant en cas de malaise du pilote par exemple.

Concernant le salaire, la rémunération d’un gendarme en VRI dépend de son grade, de son ancienneté, et de sa situation personnelle.

6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

Comme nous venons de le voir, pour devenir un gendarme pilote d’une équipe rapide d’intervention, il faut d’abord préparer le concours de sous-officier de gendarmerie. Mais ce concours est très sélectif, et votre réussite n’est pas du tout garantie. Pour atteindre votre objectif, une bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Il existe une formation en ligne pour réussir le concours de gendarme. Formation que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme.

Idéal si vous habitez dans une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

Ce sont des formations de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de gendarme.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

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