Devenir Gendarme Pilote de VRI en ERI

Un gendarme pilote en Équipe Rapide d’Intervention (ERI) a pour mission d’assurer la sécurité des usagers de la route, au volant d’un Véhicule Rapide d’Intervention (VRI). Il intervient principalement sur les grands axes routiers afin de contrôler les excès de vitesse et les conduites dangereuses, de lutter contre la délinquance sur les aires de repos, ou encore de réaliser des escortes. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme pilote ERI.

Écusson de pilote de véhicule rapide d'intervention
Écusson de pilote de véhicule rapide d’intervention

Synonymes et métiers associés : gendarme pilote de Véhicule Rapide d’Intervention (VRI), sous-officier de gendarmerie, gendarme en peloton d’autoroute.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC (ou équivalent).
Études en alternance : non, mais la formation est rémunérée 1.615€ net par mois après réussite du concours.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : minimum 18 ans et maximum 35 ans au 1er janvier de l’année du concours.

1. Que fait le Gendarme Pilote ERI : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme Pilote de VRI, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme Pilote en ERI
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme

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1. Que fait le Gendarme Pilote ERI : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un Gendarme Pilote de VRI

Un gendarme pilote en Équipe Rapide d’Intervention (ERI) exécute des missions de police et intervient dans le cadre de la sécurité routière. Son principal outil de travail est un Véhicule Rapide d’Intervention (VRI) grâce auquel il peut travailler sur les grands axes autoroutiers.

Le gendarme en ERI remplit trois grandes missions liées à l’insécurité routière, la délinquance, et aux escortes.

  • Insécurité routière :

Le gendarme pilote de VRI réalise des opérations de surveillance générale des axes routiers. Il se poste sur le bas-côté et observe les usagers de la route pour s’assurer qu’ils respectent le code de la route. Il peut également utiliser un appareil de contrôle de vitesse afin de surveiller la vitesse de conduite des automobilistes.

S’il constate des infractions, des conduites à risque, ou de grands excès de vitesse, il intervient à bord de son véhicule rapide afin d’intercepter le contrevenant. Il roule jusqu’à sa hauteur et lui fait signe de s’arrêter sur le bas-côté ou de prendre la sortie suivante.

Si un conducteur refuse de s’arrêter, le gendarme peut engager une course-poursuite. Une fois que l’automobiliste est à l’arrêt, le gendarme pilote procède à un contrôle d’identité et dresse une contravention. Il peut aussi procéder à un contrôle d’alcoolémie et de stupéfiants. Selon la gravité du délit, il peut décider d’immobiliser le véhicule et de conduire le contrevenant à la gendarmerie.

  • Lutte contre la délinquance :

Le gendarme en ERI peut renforcer les effectifs des Pelotons d’Autoroute (PA) lors d’opérations de surveillance des aires de repos, des péages, et des axes autoroutiers. Il lutte ainsi contre les actes de délinquance et de dégradation du matériel autoroutier, mais aussi contre les agressions et les vols qui ont lieu sur les aires d’autoroutes, notamment en périodes de grande affluence comme lors de la période estivale.

Il peut aussi effectuer des patrouilles de nuit, afin d’assurer la sécurité de conducteurs de poids lourds qui se reposent, et des marchandises qu’ils transportent. Le gendarme pilote de VRI protège ainsi les usagers de la route des actes malveillants.

Depuis quelques années, les gendarmes en ERI doivent aussi lutter contre la violence à main armée. De nombreuses armes de guerre sont en circulation et les gendarmes sont régulièrement amenés à poursuivre et à intercepter des délinquants en fuite sur les grands axes routiers.

  • Escortes et transports rapides :

Le gendarme en équipe rapide d’intervention peut aussi être missionné pour effectuer des escortes de hautes personnalités publiques, ou encore d’ambulances qui emmènent des personnes à l’hôpital.

Il peut aussi être sollicité pour ouvrir la voie aux véhicules qui transportent des organes ou du sang. Grâce à son intervention, il permet à ces véhicules d’arriver rapidement à destination, sans que la vie des autres usagers de la route soit menacée.

1.2 Tenue et équipement

Un gendarme pilote ERI porte la tenue de service courant de la gendarmerie qui comporte un polo bleu clair à manches courtes ou longues, un pantalon d’intervention bleu foncé, des chaussures montantes, une casquette, une veste, un blouson polaire pour l’hiver.

Le gendarme pilote dispose d’un Véhicule Rapide d’Intervention (VRI). Il s’agit actuellement de l’Alpine A110 Pure qui est capable d’atteindre une vitesse de 250 km/h. Elle succède aux Mégane III RS et aux Seat Leon Cupra depuis 2022.

La voiture est équipée afin de répondre aux besoins d’un gendarme en exercice : gyrophare extérieur, quatre gyrophares intérieurs, radio pour communiquer avec le service de gendarmerie, appareil de contrôle de la vitesse avec une portée de 900 mètres.

Un gendarme pilote est armé au même titre que les autres gendarmes : pistolets, fusils à pompe, pistolets mitrailleurs, fusil de précision, fusil d’assaut, fusil mitrailleur, bâtons de défense télescopiques, lanceurs de balles de défense, pistolets à impulsion électrique comme le Taser, des grenades et des bombes lacrymogènes.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Un gendarme pilote d’ERI doit être en excellente condition physique, afin de pouvoir assurer la conduite d’un VRI. Il doit impérativement pouvoir bouger toutes les articulations de ses membres, mais aussi ne pas être amputé d’un doigt, ce qui pourrait gêner la conduite.

Il faut qu’il soit stable émotionnellement, et qu’il ait un sang-froid à toute épreuve. Il doit être en mesure de réagir rapidement afin de démarrer à toute vitesse pour intercepter un véhicule. Cela signifie s’insérer dans la circulation parfois dense à une vitesse très élevée. La maîtrise de la voiture et le contrôle de soi sont essentiels.

Le gendarme pilote de VRI doit d’ailleurs être un excellent conducteur. Il doit aussi savoir mesurer les risques et arrêter une course-poursuite lorsqu’elle met en danger la vie des autres usagers de la route. Il faut donc qu’il soit raisonnable et sache se mettre des limites lorsque cela est nécessaire. Il doit également être patient, car il peut rester des heures à observer la vitesse des véhicules sans avoir à intervenir.

Étant avant tout un gendarme, le pilote de VRI doit accepter de se soumettre aux ordres de sa hiérarchie.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Il faut savoir qu’il existe peu de places disponibles pour ce poste. Chaque année, près de 500 candidats se présentent aux épreuves de sélection, et seulement une douzaine sont sélectionnés. Cela varie en fonction des besoins de chaque ERI.

On compte environ une centaine de gendarmes en équipe rapide d’intervention.

À la fin du stage de formation, qui intervient après la réussite du concours, les lauréats sont affectés immédiatement dans les ERI de leur région d’origine. Une mutation peut avoir lieu lorsqu’elle comporte la mention « intérêt du service ».

Les nouveaux pilotes de VRI rejoignent donc un Escadron Départemental de Sécurité Routière (EDSR) qui a autorité sur une équipe rapide d’intervention.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Le gendarme d’une ERI a les mêmes horaires que les autres gendarmes. Il est donc amené à travailler de jour comme de nuit, mais aussi les week-ends et les jours fériés. Il peut également avoir à effectuer des heures supplémentaires.

Le métier de gendarme est difficile, mais aussi très prenant. Les passionnés d’automobile seront ravis d’intégrer un ERI et de pouvoir piloter des véhicules d’exception.

Renault Mégane III RS de la Gendarmerie
Renault Mégane III RS de la Gendarmerie ©Arnaud Lambert

2. Combien gagne un Gendarme pilote ERI : salaire et évolution de carrière

Le pilote de VRI a la même rémunération de base que les autres gendarmes :

  • Solde des Sous-officier de Gendarmerie : entre 1.816€ brut mensuel au premier échelon du grade de gendarme, et 2.929€ brut mensuel au dernier échelon du grade de major.
  • Solde des Officiers de Gendarmerie : entre 2.116€ brut mensuel pour un sous-lieutenant, et 6.321€ brut mensuel au grade de général de division.

Cette solde de base est complétée par des primes et des indemnités liées à la fonction de gendarme, qui correspondent à une grande partie de leur salaire. Par exemple, un SOG débutant touche environ 2.145€ net par mois dès sa sortie d’école, tandis qu’un officier gagne aux alentours de 2.730€ net par mois en début de carrière.

Les gendarmes bénéficient également d’avantages tels que leur logement qui est pris en charge par la gendarmerie, la réduction de 75% sur les tarifs SNCF ou bien les congés payés supplémentaires par exemple.

Au cours de sa carrière, le gendarme en ERI peut évoluer en interne, et peut par exemple devenir officier, ou bien décider de changer de spécialité. Une fois sa carrière dans la gendarmerie terminée, grâce à ses capacités très spécifique de pilote, il peut très bien se reconvertir dans le domaine automobile (sports mécanique, formateur, etc).

3. Comment devenir Gendarme Pilote ERI : études, formations, concours

Pour devenir gendarme d’une ERI, il faut tout d’abord avoir intégré la gendarmerie et faire partie du corps des sous-officiers.

  • Concours de Sous-officier de gendarmerie (niveau BAC ou équivalent) : le concours est composé d’une phase d’admissibilité, mais aussi d’une phase d’admission. Il comporte des épreuves écrites, orales et techniques. Les candidats qui réussissent le concours doivent ensuite suivre une formation de 12 mois et s’engager à servir L’État pendant six ans.

À noter : si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez rejoindre la gendarmerie en devenant Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Vous pourrez ensuite passer le concours de sous-officier en interne.

Les gendarmes qui souhaitent rejoindre une ERI doivent d’abord suivre la formation de pilote de Véhicules Rapides d’Intervention (VRI). Il faut pour cela respecter certaines conditions :

  • posséder le Certificat d’Aptitude Technique (CAT), .
    être jugé en excellente condition physique, avoir la mobilité de l’ensemble de ses articulations, et ne pas avoir de membres amputés,
  • avoir moins de 40 ans à la fin d’année du dépôt de candidature,
  • être gendarme depuis quelques années.

Les gendarmes qui remplissent ces conditions peuvent accéder aux étapes de sélection. Il faut réussir chaque étape pour accéder à la suivante.

Étape 1 : examen médical approfondi :

  • évaluation de l’état physique général de chaque candidat,
  • vérification de la stabilité émotionnelle de chaque candidat.

Étape 2 : sélection psychotechnique dans le centre de psychologie appliquée de la gendarmerie nationale :

  • tests pour évaluer le niveau intellectuel de chaque candidat comme leur capacité à avoir un raisonnement abstrait et concret, ou encore à faire évoluer leur logique de raisonnement en fonction de chaque problème,
  • observation du comportement réactionnel de chaque candidat en conditions,
  • évaluation de la personnalité.

Étape 3 : tests de sélection :

  • questionnaire à choix multiples,
  • tests psychotechniques,
  • épreuve pour évaluer les connaissances générales,
  • test des réflexes,
  • test de coordination,
  • tests sur circuit,
  • entretien avec un psychologue de la gendarmerie.

Les candidats qui réussissent l’ensemble de ces épreuves de sélection accèdent ensuite à la formation de pilote de véhicules rapides d’intervention qui a lieu à Mortefontaine (60).

Cette formation spécialisée comporte des cours théoriques qui portent par exemple sur les transferts de masses, la force centrifuge et la force centripète, mais aussi des exercices pratiques de conduite sur circuits fermés comme des cascades en voiture, la conduite en milieu restreint, les demi-tours au frein à main, les demi-tours en marche arrière, les évitements, le freinage dégressif, la conduite depuis la place passager, et les percutions.

Les candidats ne peuvent rejoindre l’ERI de leur zone d’affectation qu’à la fin du stage. Ils entrent alors immédiatement en fonction. Il faut savoir que les gendarmes pilotes de VRI doivent subir une évaluation de compétences tous les six ans, ainsi qu’un bilan médical tous les deux ans.

Un commandant d’EDSR peut également contrôler les compétences de ses gendarmes en ERI lorsqu’il le souhaite.

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme

Pour devenir gendarme pilote de véhicule rapide, il faut faire partie de la gendarmerie et réussir le concours de sous-officier de gendarmerie. Mais la concurrence entre les candidats est sérieuse, et une bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer le concours de sous-officier tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Les Cours Servais proposent une formation en ligne pour réussir ce concours, formation que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

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