La Police des Transports et Ferroviaire : missions, recrutement

La police des transports a pour mission d’assurer la sécurité des voyageurs qui utilisent les réseaux de transports en commun comme le train, le métro, le tramway ou encore le bus. Elle veille aussi sur les biens et les équipements.

La police des transports est composée de différents services, placés sous l’autorité de la police nationale ou de la gendarmerie, qui travaillent en collaboration pour lutter contre la délinquance sur les différents réseaux de transports.

Métro de Paris

1. Qu’est-ce que la Police des Transports, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions de la Police des Transports
3. Organisation et structure de la Police des Transports
4. Affaires résolues par la Police des Transports
5. Quels sont les effectifs de la Police des Transports
6. Quels sont les équipements, armes et véhicules de la Police des Transports
7. Comment rentrer dans la Police des Transports : concours, formation, recrutement
8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police des Transports

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1. Qu’est-ce que la Police des Transports, histoire et présentation

La police des transports est assurée par différents services qui dépendent soit de la gendarmerie, soit de la police. Il serait d’ailleurs plus juste de parler de polices des transports au pluriel.

1.1 Sécurisation des transports par la Gendarmerie Nationale
1.2 Le Service National de la Police Ferroviaire (SNPF)
1.3 La Sous-Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT)
1.4 Le Service Interdépartemental de Sécurité des Transports en Commun (SISTC)
1.5 La Police Intercommunale des Transports
1.6 La Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI)
1.7 Les Escadrons de Compagnies Républicaines de Sécurité

1.1 Sécurisation des transports par la Gendarmerie Nationale

Il faut savoir que c’est la gendarmerie qui s’occupe d’assurer la sécurité de 90% du réseau ferré du territoire national. Même si la sûreté ferroviaire est une mission essentielle de la gendarmerie nationale, elle ne possède pas d’unité spécialisée dans ce domaine.

Si une crise grave survient sur le réseau ferré, l’ensemble des effectifs de la zone concernée peut ainsi être déployé. Les Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) peuvent aussi être appelés en renfort le temps que certaines unités, comme le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), aient le temps d’arriver sur place.

1.2 Le Service National de la Police Ferroviaire (SNPF)

En octobre 1989, une brigade de sécurité de chemins de fer voit le jour. Son rôle consiste à assurer la sécurité du réseau ferré, mais aussi à contrôler les trains internationaux. Cette brigade est alors rattachée au service central de la police aux frontières.

Plusieurs années plus tard, en octobre 2003, le service de la Police Régional des Transports (PRT) est créé au sein de la préfecture de police de Paris. Ce service dépend quant à lui de la direction de la police urbaine de proximité. Dès lors, la brigade de sécurité des chemins de fer se concentre uniquement sur le contrôle des passagers qui arrivent du Royaume-Uni ou qui s’y rendent.

Trois ans plus tard, en janvier 2006, de graves incidents se produisent dans un TER qui relie Nice à Marseille. Une bande composée de plusieurs jeunes rackette et agresse les voyageurs. Le ministre de l’Intérieur de l’époque annonce alors la création d’un service spécialisé de la police nationale, le Service National de la Police Ferroviaire (SNPF).

Créé le 27 juin 2006, il a pour mission d’assurer la sécurité du réseau ferré de France. Ce service possède une compétence nationale, sauf en ce qui concerne la zone qui dépend de la compétence de la Sous-Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT). Placée sous l’autorité de la préfecture de police de Paris, la SDRPT est responsable de la protection des transports ferroviaires à l’échelle de l’ensemble de la région Île-de-France.

Sur le territoire d’Île-de-France, le SNPF est uniquement chargé de sécuriser les trains qui ont des liaisons internationales.

Le SNPF dépend de la Direction Centrale de la Police aux Frontières (DCPAF). Il a à son service une Brigade Centrale des Chemins de Fer (BCCF), qui exerce une autorité fonctionnelle sur les différentes brigades de chemin de fer qui agissent dans les zones de compétences de la police aux frontières. Ses missions se déroulent à bord des trains, mais aussi dans les gares. Certaines sont situées en Zones de Sécurité Prioritaires (ZSP).

1.3 La Sous-Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT)

C’est donc en 2003 qu’est créé par décret le service de la Police Régional des Transports (PRT). Il s’agit du prédécesseur de la Sous-Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT).

Ce service est un cas particulier, car il s’occupe uniquement d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur les réseaux de transport en commun de voyageurs par voie ferrée en région Île-de-France. C’est-à-dire, à Paris, et dans les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de Seine-et-Marne, des Yvelines, de l’Essonne, et du Val-d’Oise.

Pour remplir cette mission, la SDRPT a à sa disposition la Brigade des Réseaux Franciliens (BRF). Elle peut également faire appel aux forces de la gendarmerie mobile, aux Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), ainsi qu’aux forces militaires placées sous son autorité.

La SDRPT coordonne également l’action du service de sûreté de la SNCF (SUGE), mais aussi celui du Groupe de Protection et de Sécurisation des Réseaux (GPSR) de la RATP.

Agents SUGE de la SNCF
Agents SUGE de la SNCF ©KevinB

Il faut savoir que la SDRPT est une sous-direction spécialisée de la Direction de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne (DSPAP), qui fait elle-même partie de la préfecture de police de Paris.

En 2007, la sous-direction régionale de la police des transports a comme nouvelle mission de sécuriser les transports en commun de surface comme les bus. Deux ans plus tard, en 2009, une première unité d’accueil et de sécurisation en gare voit le jour à Saint-Denis. Cette même année, l’unité de sécurisation des transports en commun du Val-de-Marne est rattachée à la SDRPT.

L’année suivante, le 22 avril 2010, il est décidé par le plan national de sécurisation des transport d’étendre les compétences de la SDRPT aux quatre sections de lignes sensibles du réseau ferré qui sont situées hors des limites de l’Île-de-France. Il s’agit des lignes de Creil, Beauvais, Dreux et Vernon.

En 2013, le 9 décembre, les structures de la SDRPT connaissent une grande réforme interne dans le but de faciliter les connexions entre les divers moyens de transport. La brigade des réseaux ferrés est également renommée en brigade des réseaux franciliens. Elle conserve donc le sigle BRF.

1.4 Le Service Interdépartemental de Sécurité des Transports en Commun (SISTC)

Dans certaines grandes agglomérations comme Marseille, Lyon et Lille, un Service Interdépartemental de Sécurité des Transports en Commun (SISTC) a été créé. Ce service est placé sous l’autorité de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP). Il remplit des missions de sécurisation de proximité au sein des différents réseaux de transports locaux comme le métro, le bus ou le tramway. Pour cela, il intervient aux côtés de la brigade des chemins de fer zonale.

Il existe également des unités similaires, les Unités de Sécurisation des Transports en Commun (USTC), que l’on retrouve dans d’autres villes comme Montpellier, Saint-Etienne, Strasbourg, Nantes, Rouen, Bordeaux et Toulouse. Ces unités dépendent aussi de la DCSP et remplissent des missions similaires à celles des SISTC.

1.5 La Police Intercommunale des Transports

Il faut savoir que certaines polices municipales possèdent une compétence de sécurisation des transports au sein de leur ville ou de leur intercommunalité. Assurer la sécurité dans les transports est en effet l’une des missions du maire.

Il existe par exemple une police intercommunale des transports à Orléans depuis 2004. Les agents de cette police interviennent dans le tram, les bus, et les navettes SNCF. Lors de la signature du Contrat Local de Sécurité dans les Transports (CLST), qui autorise cette police à intervenir, 18 communes de la communauté d’agglomération sur 22 y ont adhéré.

Les membres de cette police sont des policiers intercommunaux. Ils sont donc recrutés et gérés d’un point de vue administratif par l’EPCI dans laquelle ils travaillent et qui les met à disposition des maires. Lors de leurs interventions, ils ont le droit de constater des infractions. Il existe cependant peu de polices intercommunales des transports.

1.6 La Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI)

La Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) joue également un rôle essentiel dans la mission de sécurisation des transports ferroviaires et dans la lutte contre la fraude douanière. Grâce à leurs contrôles, les douaniers participent à la lutte contre les différents trafics. Ils ont en effet le droit de vérifier les marchandises qui entrent sur le territoire national.

La douane coordonne régulièrement ses actions avec le Service National de la Police Ferroviaire (SNPF). Le service de sûreté de la SNCF (SUGE) assure également le rôle de médiateur entre la SNCF et la direction générale des douanes et des droits indirects. En 2013, une convention de partenariat est d’ailleurs signée pour faciliter les échanges et rendre possible une meilleure coopération.

1.7 Les Escadrons de Compagnies Républicaines de Sécurité

Partout en France, les escadrons de Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) peuvent être déployés dans les gares afin de veiller à la sécurité des voyageurs. Les policiers CRS peuvent également mener des opérations de sécurisation ou de lutte contre l’immigration irrégulière via les réseaux de transports, sous l’autorité des forces de police.

2. Quelles sont les missions de la Police des Transports

Les différents services responsables de la police des transports assurent des missions similaires. Ils ont pour objectif de veiller à la sécurité des usagers dans les transports en commun comme le métro, le tram, les bus ou encore le train. Ils s’assurent également que les biens et les équipements ne soient, ni volés, ni vandalisés.

Pour cela, ils effectuent des patrouilles en uniforme ou en civil, et surveillent également les va-et-vient des voyageurs grâce à des caméras de surveillance. Ils peuvent procéder à des interpellations et dresser des contraventions lorsqu’ils sont témoins de flagrant-délits.

En plus de ces grandes missions, chaque service a sa spécificité.

2.1 Missions de la Sous Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT)
2.2 Missions du Service National de la Police Ferroviaire (SNPF)
2.3 Missions de la Police Intercommunale
2.4 Missions des Douanes

2.1 Missions de la Sous Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT)

Il faut savoir que plus de 10 millions de voyageurs utilisent chaque jour les réseaux en commun franciliens comme le métro, le tramway, les bus, le RER et les trains de banlieue. Il existe en effet 16 lignes et 303 stations de métro, ainsi que 5 lignes de RER.

En France, la délinquance dans les transports en commun représente environ 5% des victimes enregistrées par la police et la gendarmerie. Les vols sans violence sont les délits les plus fréquents et 17% d’entre eux sont commis dans les transports en commun.

Les transports en commun sont également le théâtre de 12,9% des vols avec violence, de 4,6% des outrages et violence contre dépositaire de l’autorité publique, de 3,8% des violences sexuelles et de 2,9% des coups et blessures volontaires (chiffres de l’INSEE, 2019).

La sous-direction régionale de la police des transports joue donc un rôle essentiel et intervient dans les huit départements de la région Île-de-France, aussi bien dans les zones police que dans les zones gendarmerie.

Les missions principales des policiers de la SDRPT, notamment ceux de la Brigade des Réseaux Ferrés (BRF), sont les suivantes :

  • Lutter contre les faits de criminalité qui ont lieu dans les transports en commun francilien : les agents qui patrouillent en uniforme interviennent lors d’incidents et interpellent les malfaiteurs. Ils peuvent également dresser des contraventions et interpeller les délinquants.
  • Sécuriser le réseau métropolitain, le réseau RER et les gares : la SDRPT maintient l’ordre et la sécurité sur le réseau, notamment lors des heures de pointe ou sur les lignes sensibles.
  • Réaliser des contrôles d’identité sur l’ensemble du réseau : pour surveiller les personnes connues des services de police et susceptibles de commettre un délit, mais aussi pour lutter contre l’immigration clandestine. Les agents sont aussi présents tôt le matin. C’est souvent à ce moment que des jeunes alcoolisés, qui rentrent de soirée, s’endorment sur les quais et se font voler toutes leurs affaires.
  • Effectuer des missions de Brigade Anti-Criminalité (BAC) : lors de ces missions, les agents de la SDRPT travaillent en civil. Ils se rendent dans les différents transports en commun et se fondent au milieu des autres voyageurs pour essayer de surprendre les malfaiteurs en flagrant-délit. Les principales infractions sont des vols à la tire et des pickpockets (75% des infractions). Les agents traquent également les agressions, les affrontements de bandes rivales, le harcèlement, ou encore les dégradations. Ils sont aussi confrontés à un nouveau type d’agression sexuelle : les « frotteurs » qui se collent à des femmes (ou à des hommes) lors des heures de grande affluence.

La SDRPT et la BRF peuvent également compter sur des vidéo-patrouilleurs. Il s’agit de policiers qui analysent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les images de vidéosurveillance du réseau, afin de repérer les délinquants. Environ 10.000 caméras ont été installées par la RATP sur le réseau. Lorsqu’ils sont témoins d’un délit, les vidéo-patrouilleurs préviennent les agents sur place. Ils les guident par téléphone afin qu’ils interpellent le délinquant.

2.2 Missions du Service National de la Police Ferroviaire (SNPF)

C’est lui qui est chargé de coordonner, sur le plan national, toutes les actions relatives à la sécurité des personnes et des biens. Il est pour cela en relation permanente avec les exploitants ferroviaires et l’ensemble des forces de police comme la préfecture de police de Paris, la sécurité publique, la police et la gendarmerie nationale.

Les partenaires de la SNPF sont tous les acteurs de la lutte contre la criminalité au sein des transports en commun :

  • la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), ses trois Services Interdépartementaux de Sécurité des Transports en Commun (SISTC) situés à Lille, à Lyon et à Marseille, ainsi que ses Unités de Surveillance des Transports en Commun (USTC),
  • la préfecture de police de Paris, sa Brigade des Réseaux Franciliens (BRF) qui dépend de la SDRPT, mais aussi le Pôle Opérationnel Régional des Transports (PORT) de l’état-major de la Direction de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne (DSPAP),
  • la gendarmerie nationale, et l’ensemble de ses unités territoriales,
  • la SNCF, avec qui la SNPF a des relations constantes et réalise des opérations sur le terrain,
  • EUROSTAR, THELLO et toutes les autres entreprises ferroviaires,
  • les services de sécurité des pays limitrophes, comme la Belgique et l’Allemagne avec qui la SNPF réalise des patrouilles communes nationales et régionales, mais aussi la Suisse, l’Italie et l’Espagne pour des patrouilles régionales.
Train TGV
Train TGV ©Clicsouris

Les missions principales de la SNPF sont les suivantes :

  • Surveiller les problèmes qui interviennent sur les réseaux ferrés et les signaler : en collaboration permanente avec les autres acteurs concernés. Il peut s’agir de vols, d’agressions, ou encore de vandalisme.
  • Déployer des équipes à bord des trains : les agents travaillent en civil ou en tenue. Ils peuvent intervenir à bord de tous les trains qui circulent en France, mais sont surtout présents dans les trains où sont signalés de nombreux actes de délinquance.
  • Recueillir et analyser les plaintes d’usagers : concernant des actes de criminalité ou des incidents qui ont eu lieu sur le réseau national ferré. En collaboration avec les autres services de police, la SNPF essaye de faire des rapprochements judiciaires entre différentes enquêtes.
  • Organiser des opérations de sécurisation ferroviaire : au niveau zonal, interzonal et national.
  • Coopérer avec les états voisins : pour prévoir des patrouilles mixtes sur les axes internationaux.
  • Prendre part aux missions de sécurisation : organisées par les instances européennes ou par l’association European network of railway police forces (RAILPOL). Cette association a pour objectif de favoriser la coopération internationale entre ses 18 pays membres.

2.3 Missions de la Police Intercommunale

Les polices intercommunales ont des missions similaires à celles de la SDRPT et du SNPF, mais agissent au niveau de leur commune ou de leur intercommunalité.

Leurs principales missions sont les suivantes :

  • Aider le service de contrôle : qui intervient dans les transports en commun pour lutter contre la fraude, en sécurisant le travail des contrôleurs pour éviter les agressions.
  • Réaliser des patrouilles à bord des transports en commun : pour veiller au maintien de l’ordre et à la sécurité des usagers.
  • Seconder les services de la police et de la gendarmerie nationale : mais aussi de la police municipale, lors d’opérations spécifiques.

2.4 Missions des Douanes

Les agents des douanes contrôlent quant à eux les marchandises et les voyageurs, mais aussi les différents moyens de transports. Ils recherchent les fraudes et peuvent procéder à des interpellations et à des verbalisations lorsque c’est nécessaire.

Ils luttent contre le trafic de contrefaçons, de stupéfiants, d’animaux protégés, mais aussi contre l’immigration clandestine. Ils procèdent pour cela à des contrôles d’identité et ont le droit d’ouvrir et de fouiller les cartons de marchandises et les valises.

3. Organisation et structure de la Police des Transports

Les services qui assurent la sécurité dans les transports en commun ont une organisation et une structure spécifique.

3.1 Organisation de la SDRPT
3.2 Organisation du SNPF

3.1 Organisation de la SDRPT

La Brigade des Réseaux Franciliens (BRF) est constituée d’un état-major, de deux départements, d’une sûreté et d’un service administratif.

Le département de sécurisation générale (DSG) :

Placé sous l’autorité d’un commissaire de police, il compte :

  • trois brigades de jour en tenue,
  • une brigade de nuit divisée en :
    – une Brigade de Lutte contre les Atteintes à la Sécurité des Transports (BLAST), qui est l’équivalent d’une brigade anti-criminalité,
    – une Unité d’Appui des Réseaux (UAR),
    – une unité de sécurisation des transports de surface (USTS)
    – un Service de Sécurisation Nocturne des Réseaux (SSNR).

Le Département de Police des Gares Parisiennes (DPGP) :

Cette unité d’accueil et de sécurisation des gares est dirigée par un commandant de police à chaque échelon. On retrouve ainsi un chef de service dans les postes de police de la gare de Lyon, la gare Montparnasse, la gare de l’Est, la gare Saint-Lazare, la gare du Nord, la gare de Châtelet-les-Halles, et la gare de Saint-Denis (93).

Le DGPP possède également des unités spécialisées responsables de la sécurisation, de l’îlotage, de l’accueil des voyageurs et des victimes au sein des gares, mais aussi d’une Brigade de Sécurisation Générale (BSG) qui lutte contre la vente à la sauvette, la délinquance, et les taxis irréguliers.

La sûreté régionale des transports :

Dirigée par deux commissaires de police, elle compte plusieurs services :

  • une Brigade d’Atteinte aux Biens et aux Transporteurs (BABT) : elle-même constituée de différents groupes. Il y a par exemple un groupe d’atteinte aux biens, un groupe de lutte contre le vol à la tire, des groupes qui gèrent les affaires judiciaires juste après des interpellations lors de flagrant-délits, un Groupe des Enquêtes Transporteurs (GET), et le groupe TAG qui lutte contre les graffitis. La BABT est présente en gare du Nord et en gare de Lyon,
  • une brigade d’atteinte aux personnes : qui est composée de deux unités : une Unité de Recherche et de Synthèse (URS), et une Unité de Recherches et d’Investigations (URI) responsable des enquêtes sensibles. L’URI possède une groupe « atteinte sexuelles » créé en 2015 et un groupe « vol à l’arraché » créé en 2018,
  • l’Unité de Police Technique (UPT) : s’occupe quant à elle de signaler les individus et les constatations à réaliser sur le place. Elle utilise pour cela une borne de signalisation numérique SAGEM.

Le service administratif :

Placé sous la direction d’une attachée de police il compte :

  • un secrétariat général,
  • un bureau d’ordre et d’emploi (BOE),
  • un bureau du matériel.

3.2 Organisation du SNPF

Ce service est composé d’un échelon central constitué d’un état-major, situé à Paris, ainsi que de la Brigade Centrale des Chemins de Fer (BCCF). Le SNPF a autorité sur les six Brigades des Chemins de Fer Zonales (BCFZ) situées à Lille, Metz, Lyon, Marseille, Bordeaux et Rennes.

Pour assurer ses fonctions, le SNPF possède un Pôle d’Analyse et de Gestion Opérationnel (PAGO). Ce pôle compte des officiers de liaison de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN), de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) et du SDRPT, mais aussi un représentant de la SNCF.

Pour fonctionner localement, la structure nationale se décline sur les différentes zones de compétence de la Police aux Frontière (PAF). Son fonctionnement est similaire à un PAGO zonal. Chaque zone regroupe des officiers de liaison des services locaux de sécurité. Ces officiers assurent la coordination des actions.

L’État-major du SNPF :

C’est lui qui est chargé de programmer quotidiennement les patrouilles de police pour assurer la sécurité des réseaux ferrés. L’état-major a également pour mission d’organiser les opérations ponctuelles de contrôle qui associent les autres forces de sécurité intérieure et les services de sécurité des opérateurs ferroviaires.

Il est constitué de différents services :

  • une salle d’information et de commandement : son rôle est de saisir pour action ou pour information les Postes de Commandement (PC) zonaux de la police aux frontières, ou bien le Pôle Opérationnel des Transports (PORT) de la préfecture de police. Elle joue aussi le rôle d’intermédiaire avec le poste de commandement de la sûreté ferroviaire de la SNCF.
  • un Pôle d’Analyse et de Gestion Opérationnel (PAGO central) : c’est lui qui analyse la délinquance que l’on trouve sur le réseau ferré et décide des actions à mener.
  • un Bureau de la Communication et de la Coopération Internationale (BCCI) : qui suit, entre autre, les dossiers menés par l’organisation internationale RAILPOL.
  • des officiers de liaison de la direction centrale de la Sécurité publique, de la préfecture de police de Paris, et de la gendarmerie nationale : ce sont eux qui coordonnent les interventions qui ont lieu sur le réseau ferré, en fonction des zones de compétences concernées.

Vidéo-surveillance du Métro de Paris

La Brigade Centrale des Chemins de Fer (BCCF) :

Cette brigade spécialisée de la SNPF compte quatre unités.

  • L’Unité d’Appui Opérationnel (UAO) : la mission principale de cette unité consiste à veiller à la sécurité des réseaux ferrés nationaux en effectuant chaque jour des patrouilles au départ de Paris. L’UAO réalise également de nombreuses patrouilles sur les axes internationaux, comme Eurostar, aux côtés de policiers étrangers.
    Il arrive à cette unité d’aider les BCF zonales lors d’événements importants. Les agents de cette unité peuvent aussi accompagner les trains de supporteurs (matchs de foot, etc.). L’UAO peut aussi être sollicitée par les services frontaliers de la police aux frontières pour contrôler des trains internationaux.
  • L’Unité de Contrôle Transfrontière (UCT) : le rôle de cette unité est de vérifier les titres de transport et l’identité des passagers. Elle est située en gare de Paris-Nord et de Marne la Vallée-Chessy, mais également au Royaume-Uni et plus précisément à Londres-Saint-Pancras, Ebbsfleet, mais aussi Ashford.
  • L’Unité Judiciaire d’Investigation (UJI) : elle est elle-même constituée de trois groupes :
    – le Groupe de Traitement Judiciaire en Temps Réel (GTJTR) qui s’occupe de gérer les affaires de flagrant-délits de l’UAO et de l’UCT,
    – le Groupe d’Investigations contre les Trafiquants de migrants (GIT) qui démantèle les filières de clandestins et les réseaux de fabrication de faux papiers,
    – le Groupe d’Atteintes aux Transporteurs (GAT) qui lutte contre les différentes formes d’escroquerie des transporteurs ferroviaires et des usagers victimes de la délinquance en bandes organisées. Cette unité judiciaire possède aussi une base technique qui a pour mission de signaler les personnes mises en cause, ainsi qu’une cellule de synthèse judiciaire.
  • L’Unité des Moyens (UM) : c’est elle qui est responsable de l’aspect logistique, mais aussi de la gestion des ressources humaines.

4. Affaires résolues par la Police des Transports

Action contre les vols de métaux :

En 2013, la SDRPT a mené plusieurs actions de lutte contre les vols de métaux qui ont lieu sur les réseaux ferrés d’Ile-de-France. Ces opérations ont été réalisées aux côtés de la Direction Territoriale de la Sécurité de Proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93) et des agents de la RATP sous le contrôle de la préfecture de police.

En avril, un véhicule contenant 30 kilos de cuivre est arrêté et les individus à bord sont interpellés. Le même jour, deux personnes présentes sur les voies sont rattrapées par la police alors qu’elles venaient de voler 600 kilos de câbles électriques.

Action anti-fraude dans les transports :

Le 6 octobre 2016, 1.200 agents de la sûreté ferroviaire, de la police, de la SNCF et de la RATP ont réalisé une action simultanée pour lutter contre la fraude. Cette action avait lieu à la gare du Nord, la gare de l’Est, la gare Magenta, la gare Haussmann-Saint-Lazare et la gare de Lyon. Il s’agit de la plus grande opération de lutte anti-fraude qui ait été menée dans les transports publics en France.

5. Quels sont les effectifs de la Police des Transports

Combien de policiers et gendarmes travaillent dans la sécurisation des transports français ?

5.1 Effectifs de la Gendarmerie Nationale
5.2 Effectifs de la Sous Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT)
5.3 Effectifs du Service National de la Police Ferroviaire (SNPF)
5.4 Effectifs de la Police Intercommunale
5.5 Effectifs de la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI)
5.6 Effectifs du Service Interdépartemental de Sécurité des Transports en Commun (SISTC)

5.1 Effectifs de la Gendarmerie Nationale

Environ 130 unités territoriales de la gendarmerie effectuent des missions relatives à la police des transports. La gendarmerie nationale dispose également d’un escadron de gendarmerie mobile qu’elle met à la disposition de la préfecture de police de Paris pour assurer la sécurité des usagers du métro parisien. Cet escadron, qui compte 75 militaires, peut toutefois être affecté à d’autres tâches de maintien de l’ordre.

5.2 Effectifs de la Sous Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT)

La SDRPT est dirigée par deux hauts fonctionnaires du corps de conception et de direction. Ces deux hauts fonctionnaires sont assistés des personnes suivantes :

  • le chef du DSG,
  • le chef et le chef-adjoint de la SRT,
  • les agents du corps de commandement,
  • le chef du DPGP,
  • les agents du Corps d’Encadrement et d’Application (CEA).

La SDRPT compte environ 1.200 policiers. Tous les jours, près de 100 patrouilles sont déployées sur les réseaux de transports en commun d’Île-de-France. Chaque brigade, composée de gardiens de la paix et de policiers adjoints, est placée sous l’autorité d’officiers. Une brigade compte entre 80 et 100 personnes.

Les policiers de la SDRPT sont assistés d’autres groupes de sécurité dédiés à la police des transports :

  • 14 équipes de gendarmes,
  • 20 équipes des forces armées,
  • 1.015 agents du groupe de sûreté de la RATP,
  • 1.400 agents de la SUrveillance GEnérale de la SNCF (SUGE) qui travaillent sur le réseau d’Île-de-France,
  • 1.500 policiers de la Brigade des Réseaux Ferrés (BRF).

5.3 Effectifs du Service National de la Police Ferroviaire (SNPF)

Le SNPF dispose d’un personnel formé pour intervenir en milieu ferroviaire. Il compte 700 fonctionnaires administratifs et actifs dont 320 qui travaillent au niveau central, et 380 répartis dans les différentes brigades des chemins de fer zonales. Ces brigades sont situées à Lille, Metz, Marseille, Bordeaux et Rennes.

5.4 Effectifs de la Police Intercommunale

Il est difficile de donner un nombre précis concernant les effectifs des polices intercommunales, car cela dépend des zones.

Par exemple, à Orléans, la police intercommunale compte une quinzaine d’agents parmi lesquels se trouvent des policiers municipaux, des agents de surveillance, mais aussi des agents de médiation.

La police intercommunale de la communauté d’agglomération Plaine-Vallée compte, quant à elle, une centaine d’agents.

5.5 Effectifs de la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI)

Il faut savoir que près de 500 douaniers interviennent sur des missions de sécurisation des transports ferroviaires. Parmi ces 500 douaniers, certains d’entre eux font partie des six brigades embarquées à bord de trains de la SNCF. La plupart des agents de la DGDDI, qui ont une mission de police des transports, travaillent aux abords du tunnel sous la Manche ou dans l’Eurostar.

5.6 Effectifs du Service Interdépartemental de Sécurité des Transports en Commun (SISTC)

Les agents des SISTC et des Unités de Sécurisation des Transports en Commun (USTC) sont environ 430 fonctionnaires de police. Parmi eux, environ 300 travaillent au sein des SISTC et 130 au sein des USTC.

Métro Paris Barbès
©RomainDC

6. Quels sont les équipements, armes et véhicules de la Police des Transports

La Sous-Direction Régionale de la Police des Transports (SDRPT) dispose de différents moyens pour remplir ses missions :

  • cinq radios : les radios Tetra, les radios Iris utilisées pour communiquer sur le réseau souterrain ou en surface de la SNCF, les radios Acropol qui sont les radios utilisées par tous les services de police, et les téléphones portables qui servent à communiquer directement avec les salles radios,
  • des armes : des pistolet semi-automatiques (Sig-Sauer SP 2022), des Tonfa et des Bâtons Télescopiques de Défense (BTD) selon l’habilitation et l’unité du fonctionnaire, des bombes lacrymogènes, des tasers, des flash-ball, des menottes administratives,
  • une tenue : les agents de la SDRPT travaillent en uniforme et en civil. La tenue qu’ils portent dépend principalement de la saison.
    La tenue d’hiver, appelée tenue Maintien de l’Ordre (MO) est composée d’un pantalon de treillis bleu marine, de chaussures montantes noires, et d’un blouson pour les effectifs banlieue lorsqu’il fait froid. Les uniformes ont le sigle police brodé sur la poitrine.
    La tenue d’été est quant à elle composée d’une chemise bleu marine de la direction de la police urbaine de proximité d’un pantalon de treillis bleu marine, de chaussures montantes noires, d’une casquette type baseball avec le signe de la police, ou d’une casquette comme celle de la BAC.

Autres Services : 

Le Service National de la Police Ferroviaire (SNPF) dépendant du ministère de l’Intérieur, les agents disposent des mêmes moyens et des mêmes uniformes que ceux de la police nationale.

Je vous invite également à consulter l’équipement des gendarmes et des policiers municipaux.

7. Comment rentrer dans la Police des Transports : concours, formation, recrutement

7.1 Recrutement dans la SDRPT, SNPF et SISTC
7.2 Recrutement dans la Gendarmerie Nationale
7.3 Recrutement dans les Douanes
7.4 Recrutement dans la Police Municipale

7.1 Recrutement dans la SDRPT, SNPF et SISTC

Pour rejoindre la Sous Direction Régionale de la Police des Transports, le Service National de la Police Ferroviaire ou le Service Interdépartemental de Sécurité des Transports en Commun, il faut tout d’abord être policier et avoir le statut de gardien de la paix ou d’officier :

  • Concours de Gardien de la Paix (niveau Bac ou équivalent) : le concours contient des épreuves d’admissibilité écrites ainsi que des épreuves d’admission orales. Les candidats qui réussissent le concours doivent ensuite suivre une formation de 12 mois dans une école de police, puis effectuer 12 mois de stage d’application avant de pouvoir être titularisé.
  • Concours d’Officier de Police (niveau Licence BAC+3 ou équivalent) : il comprend des épreuves d’admissibilité écrites et des épreuves orales d’admission. Les candidats qui réussissent le concours suivent ensuite une formation de 18 mois au sein d’une école de police avant de rejoindre leur affectation et de devenir titulaires.

NB : si vous n’avez aucun diplôme, il est possible de rentrer dans la police nationale en tant que cadet de la République ou policier adjoint (ancien ADS), puis de passer le concours de gardien de la paix en interne.

Il est possible, pour certains gardiens de la paix et officiers, de rejoindre la SDRPT, le SNPF ou le SISTC dès la fin de leur formation. Les autres devront attendre que des places se libèrent. Lorsque c’est le cas, les commissariats de police sont avertis et il est alors possible de présenter sa candidature.

Les policiers sont ensuite formés aux techniques spécifiques d’intervention sur les réseaux ferrés.

7.2 Recrutement dans la Gendarmerie Nationale

Pour rejoindre les effectifs de la gendarmerie nationale qui remplissent des missions de police des transports, il faut tout d’abord intégrer la gendarmerie.

Pour cela, il est nécessaire de réussir le concours de sous-officier de gendarmerie (niveau BAC ou équivalent), ou celui d’officier de gendarmerie (niveau BAC +5).

NB : si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez intégrer la gendarmerie en devenant gendarme adjoint volontaire (GAV) ou réserviste, pour pouvoir passer ensuite le concours de gendarme en interne.

Les candidats qui réussissent le concours de sous-officier peuvent commencer une formation rémunérée de 12 mois. Les lauréats du concours d’officier suivent, quant à eux, une formation de 2 ans.

7.3 Recrutement dans les Douanes

Deux écoles sont responsables du recrutement au sein de la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI). Elles sont situées à Tourcouing et à La Rochelle. C’est la Direction Nationale du Recrutement et de la Formation Professionnelle (DNRFP) qui est responsable du recrutement et de la formation professionnelle de tous les agents des douanes. C’est elle qui organise les concours d’entrée dans les services douaniers :

7.4 Recrutement dans la Police Municipale

Pour intégrer la police municipale, il faut réussir le concours de gardien-brigadier (niveau BEPC ou CAP). Il se compose d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission.

Après avoir réussi le concours, le lauréat est inscrit sur une liste d’aptitude. Il doit ensuite répondre à une annonce ou démarcher une collectivité territoriale pour trouver un poste. Une fois recruté, il suit une formation initiale rémunérée, d’une durée de 6 mois.

Après le concours, il est possible de trouver directement un poste au sein d’une police intercommunale des transports.

8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police des Transports

Comme nous venons de le voir, si vous voulez travailler un jour dans un service de la police des transports, vous devez d’abord réussir un concours de la police nationale, municipale, de la gendarmerie ou des douanes. Mais il y a une forte concurrence entre les candidats, et vous devez bien vous préparer pour atteindre votre objectif.

Vous pouvez préparer ces concours en achetant des livres, mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Il existe des formations à distance pour vous préparer efficacement et réussir les concours de la police, des douanes et de la gendarmerie. Ce sont des formations en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

Ce sont des formations de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

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