Longtemps réservée aux hommes, la Police nationale offre aujourd’hui de nombreuses opportunités de carrière aux femmes. Loin d’être un univers exclusivement masculin, les femmes s’y distinguent de plus en plus et jouent un rôle clé dans tous les services, des enquêtes criminelles à la police technique et scientifique.
Vous vous demandez peut-être si ce métier est fait pour vous, si vous pouvez y évoluer et vous épanouir. Cet article vous propose de découvrir comment les femmes se sont intégrées dans la Police nationale, les avantages de la diversité et les nombreuses possibilités qui s’offrent à vous.
Que vous soyez en quête de sens, d’action ou de service public, une carrière dans la Police nationale peut être un véritable tremplin vers l’accomplissement professionnel.
1. L’évolution du rôle des femmes dans la Police
2. L’égalité hommes / femmes dans la Police Nationale
3. Portraits de femmes qui réussissent dans la Police
4. Les valeurs et qualités indispensables pour réussir dans ce milieu
5. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gardien de la Paix
Police Nationale - Haut - Servais
1. L’évolution du rôle des femmes dans la Police
1.1 Un bref historique de l’intégration des femmes
L’intégration des femmes dans la Police nationale n’est pas très récente, mais elle s’est faite de manière progressive. Les premières femmes policières apparaissent dans les années 1930, sous le statut d’assistantes de police.
Contrairement aux policiers hommes, elles dépendent de la direction de l’Hygiène et de non pas de la Police municipale (la police nationale n’existe pas encore). Elles possèdent néanmoins une carte de réquisition, tout comme les gardiens de la paix et les inspecteurs de police.
À cette époque, les femmes sont cantonnées à des rôles spécifiques, souvent liés à la protection de l’enfance et des femmes, ou à des tâches administratives.
Les changements législatifs et sociétaux ont peu à peu permis aux femmes de s’imposer dans des fonctions plus variées.
À partir des années 60, les évolutions s’accélèrent et les voies d’accès s’ouvrent au personnel féminin :
- 1968 : Le concours d’officier de police adjoint est unifié avec un quota de 5% réservé aux femmes.
- 1974 : Le concours de commissaire de police est ouvert aux femmes.
- 1978 : Le concours de gardien de la paix est ouvert aux femmes.
- 1984 : Le concours d’officier de la paix est ouvert aux femmes.
Au fil des années, elles obtiennent peu à peu des postes plus importants et accèdent à des unités qui leur étaient autrefois interdites.
Aujourd’hui, les femmes peuvent accéder à tous les métiers de la Police nationale, y compris ceux autrefois réservés aux hommes, comme la Brigade Anti-Criminalité (BAC) ou le RAID par exemple.
1.2 La place des femmes aujourd’hui dans la Police Nationale
La Police nationale comptait, en 2020, environ 29 % de femmes dans ses effectifs et ce chiffre est en constante augmentation.
Cette progression illustre les efforts réalisés pour encourager la diversité de genre au sein des forces de l’ordre.
Les femmes sont désormais présentes dans tous les services, de la police aux frontières (28%), à la police judiciaire (36%) en passant par la police technique et scientifique, où elles sont majoritaires (63%).
Cependant, certains métiers restent encore plus très majoritairement masculins, notamment dans les unités d’intervention spécialisées telles que le RAID ou la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), où elles ne sont qu’une poignée.
En revanche, de nombreuses femmes accèdent à des fonctions de commandement et occupent des postes à responsabilité. Les statistiques montrent une hausse régulière du nombre de femmes officiers et commissaires.
2. L’égalité hommes / femmes dans la Police Nationale
2.1 Les avantages de la diversité dans les équipes
La diversité, notamment en termes de genre, est aujourd’hui reconnue comme un atout majeur au sein des forces de l’ordre. Dans la Police nationale, la présence croissante des femmes contribue à enrichir la dynamique des équipes.
Les femmes apportent souvent des compétences spécifiques comme l’empathie, la gestion de crise ou encore une meilleure capacité à désamorcer des situations tendues.
Ces qualités permettent d’aborder certaines interventions avec une approche différente, plus douce et accessible, ce qui peut être crucial dans certaines missions délicates, comme la gestion des victimes ou des conflits domestiques.
Pour certaines missions d’infiltration, la présence d’agents féminins peut même être un véritable atout.
Hervé Gac, l’ancien chef de la BRI, souhaitait voir plus de femmes dans sa brigade. Il citait notamment l’exemple « qu’un couple dans une voiture, ça passe quand même plus inaperçu que deux mecs ».
De plus, la diversité permet de mieux représenter la population que les policiers servent. Les citoyens, hommes comme femmes, se sentent plus en confiance lorsqu’ils voient que les forces de l’ordre reflètent la diversité de la société. Cela renforce le lien de proximité avec la population, un aspect primordial pour la Police nationale.
Il ne faut pas oublier que dans la Police nationale, le travail d’équipe est au cœur de toutes les missions. Chaque agent, homme ou femme, apporte sa compétence pour garantir la sécurité des citoyens mais aussi des autres policiers.
L’uniforme efface les différences de sexe pour mettre en avant l’engagement commun et le sens du devoir. En intervention, ce qui compte, c’est la capacité de chaque membre à agir rapidement et efficacement, peu importe s’il s’agit d’un homme ou d’une femme.
2.2 L’égalité des chances dans les concours et l’évolution de carrière
Les concours de la Police nationale sont aujourd’hui accessibles à tous, sans distinction de genre.
Depuis plusieurs décennies, les femmes peuvent se présenter aux mêmes concours que les hommes, que ce soit pour devenir gardien de la paix, officier de police ou commissaire.
NB : les sélections des policiers adjoints et cadets de le république sont également ouvertes aux femmes.
Seule différence avec les hommes : les épreuves sportives. Les qualités physiques des hommes et des femmes étant différentes, le barème de notation a été ajusté pour les femmes et le sac à porter est plus léger lors du parcours d’habileté motrice (20kg au lieu de 40kg).
Idem pour le test Luc Léger (test d’endurance), où les femmes doivent atteindre au minimum le pallier 4.15, contre le palier 6.30 pour les hommes.
Les évolutions législatives ont permis une égalité de traitement dans les processus de recrutement et de formation. Par ailleurs, les femmes disposent des mêmes opportunités de carrière que leurs collègues masculins, avec des possibilités d’évolution vers des postes à haute responsabilité, tels que commissaire de police ou cheffe d’unité.
D’ailleurs, la sociologue Geneviève Pruvost affirme que la police compte parmi les rares corps de métier qui ont connu une féminisation en « pyramide inversée », c’est-à-dire une féminisation par le haut.
Et c’est toujours d’actualité aujourd’hui, où l’évolution de carrière des femmes est un sujet important aux yeux de la Police nationale. La preuve en est qu’en 2023, les femmes au poste de directrice centrale sont plus nombreuses que les hommes.
Bien que les voies d’accès et les opportunités de carrières des femmes soient aujourd’hui égales pour les hommes et les femmes, certaines composantes peinent toutefois à se féminiser.
C’est notamment le cas des unités d’intervention spécialisées, à cause des contraintes physiques plus exigeantes, mais également des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), car de nombreuses femmes ne veulent pas / ne peuvent pas s’éloigner de leur foyer 200 jours par an.
Cependant, pour celles qui sont intéressées par de telles carrières, il est tout à fait possible de s’engager dans cette voie.
La Police nationale, par ces initiatives, démontre son engagement à offrir de réelles chances d’évolution et de réussite aux femmes, dans tous les domaines, et à garantir une égalité des chances tout au long de leur carrière.
3. Portraits de femmes qui réussissent dans la Police
Parce que les actes valent mieux que les paroles, cette partie vous invite à découvrir quelques exemples de femmes qui ont atteint les plus hauts sommets de l’institution qu’est la Police nationale.
3.1 Martine Monteil
Martine Monteil est une pionnière au sein de la Police nationale. En 1976, elle devient la première femme à diriger la brigade des stupéfiants, la brigade de répression du proxénétisme, ainsi que la brigade de répression du banditisme, la brigade criminelle, puis la Direction nationale de la Police judiciaire.
Au cours de sa carrière, elle a participé à de nombreuses affaires médiatiques, notamment celles du tueur en série Guy Georges, le démantèlement du réseau de proxénétisme de Madame Claude, l’accident de voiture de Lady Diana, l’attentat de Port Royal, etc.
Martine Monteil fait partie de ces flics légendaires qui ont ouvert la voie à de nombreuses femmes dans les métiers d’investigation.
3.2 Marie-France Monéger-Guyomarc’h
Marie-France Monéger-Guyomarc’h a joué un rôle clé dans la gestion de la sécurité intérieure en France. En 2013, elle devient la première femme à diriger l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), souvent appelée la « police des polices ».
À ce poste, elle a renforcé la transparence des procédures internes et s’est engagée à lutter contre les comportements déviants au sein des forces de l’ordre.
3.3 Pascale Dubois
Pascale Dubois a passé une grande partie de sa carrière de commissaire dans la sécurité publique avant de devenir, en 2020, la première femme à la tête de la Direction des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS).
Elle prend ainsi la tête de l’une des composantes les moins féminisées de la Police nationale : 387 femmes sur un effectif total de 11.000 fonctionnaires à l’époque de sa nomination.
3.4 Céline Berthon
À 47 ans, Céline Berthon devient la première femme à diriger la DGSI, chargée de l’antiterrorisme et du contre-espionnage.
Mais avant cela, elle était déjà la première femme à être nommée Directrice générale adjointe de la Direction Générale de la Police Nationale, ce qui faisait d’elle la numéro 2 de la police française.
Elle a également été cheffe de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), où elle supervisait 65.000 policiers dans tous les commissariats de France. Une carrière plus qu’exemplaire dans l’institution.
3.5 Mireille Ballestrazzi
Mireille Ballestrazzi est une autre figure emblématique de la Police judiciaire. Elle a marqué l’histoire en devenant la première femme présidente d’Interpol de 2012 à 2016, une fonction prestigieuse et internationale.
Auparavant, elle a fait partie des premières femmes à passer le concours de commissaire de police en 1975, avant de diriger la PJ de plusieurs grandes villes françaises, notamment Bordeaux.
Son expertise dans les enquêtes criminelles et son sens du leadership en ont fait une figure d’autorité respectée dans le monde entier.
3.6 Sophie Hatt
Sophie Hatt est une autre femme d’exception dans la Police nationale. Elle a été la première femme à prendre la tête du Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR) en 2012.
À ce poste, elle était en charge de la protection des présidents français, un rôle clé pour la sécurité de l’État.
Aujourd’hui, elle est Directrice de la coopération internationale de sécurité.
3.7 Amina Nichols
Amina Nichols est une figure montante des femmes policières. Après avoir réussi à 17 ans le concours de gardien de la paix, elle intègre la Police aux Frontières, et gravit les échelons jusqu’à réussir le concours de commissaire en Martinique.
Elle a occupé divers postes, dont celui de cheffe de la Brigade de Sûreté Urbaine à Liévin et cheffe des formations initiales à l’École Nationale de Police de Roubaix.
Après son dernier poste de commandante à la Direction Territoriale de la Police Nationale en Martinique, elle intègre la formation de commissaire à l’École Nationale Supérieure de Police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or en septembre 2024.
4. Les valeurs et qualités indispensables pour réussir dans ce milieu
Les exigences pour devenir policier sont les mêmes pour tous. Le métier demande une grande résistance physique et mentale, ainsi qu’une capacité à prendre des décisions rapides dans des situations de stress.
Les policiers, hommes comme femmes, sont soumis aux mêmes conditions de travail, aux mêmes missions et aux mêmes responsabilités. Ce sont ces qualités, partagées par tous les agents, qui garantissent l’efficacité des forces de l’ordre sur le terrain.
Pour réussir dans la Police nationale, la persévérance et la détermination sont primordiales : intégrer les forces de l’ordre nécessite une préparation rigoureuse et un engagement sans faille.
La discipline est également une valeur clé. La rigueur dans le travail, le respect des règles et la capacité à se conformer aux attentes de la hiérarchie sont des qualités indispensables.
En tant que policière, vous devrez gérer des situations stressantes où il est crucial de garder votre sang-froid et de faire preuve d’esprit d’équipe. Savoir collaborer avec vos collègues et agir pour le bien commun est fondamental.
Les agents doivent être prêts à évoluer avec des horaires irréguliers, des missions imprévues et des situations à haut risque. Homme ou femme, ces défis sont les mêmes pour tous les policiers et demandent une grande capacité d’adaptation et de résilience.
Enfin, un sens aigu du service public et une capacité à faire preuve d’empathie sont des atouts précieux. La Police nationale a pour mission de protéger la population, et l’écoute ainsi que la compréhension des besoins des citoyens sont des compétences indispensables.
5. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gardien de la Paix
Les concours de la Police nationale sont difficiles et attirent beaucoup de participants. En tant que femme, votre préparation ne sera pas différente de celle d’un homme, mais sachez que pour réussir, il est important de bien se préparer à toutes les épreuves.
Pour cela, vous pouvez choisir de le faire en autodidacte, grâce à des livres et en faisant vos recherches par vous même. Mais, pour maximiser vos chances de succès au concours de gardien de la paix, une formation de préparation peut grandement vous aider.
Cette formation vous donnera toutes les connaissances et l’entraînement nécessaires pour réussir brillamment. Dispensée par un formateur, officier de police et juré professionnel au Concours Gardien de la paix, la formation vous guidera pas à pas à travers toutes les épreuves du concours. Les inscriptions sont ouvertes toute l’année.
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