La Brigade des Stupéfiants de la Police Nationale « Stups »

La brigade des stupéfiants, les « Stups », est un service de police judiciaire de la police nationale. Son rôle consiste à démanteler les réseaux de trafics de drogues, mais aussi à lutter contre la consommation de produits illicites.

Elle mène des actions de répression, de coordination entre les différents services de police, mais aussi de prévention et de formation.

Saisie de drogue cachée dans un véhicule.

1. Histoire et présentation de la Brigade des Stupéfiants
2. Les Missions de la Brigade des Stupéfiants
3. Affaires célèbres résolues par la Brigade des Stupéfiants
4. Les Effectifs de la Brigade des Stupéfiants
5. Les Femmes dans la Brigade des Stupéfiants
6. Équipement, armes et véhicules de la Brigade des Stupéfiants
7. Comment rentrer dans la Brigade des Stupéfiants ? Concours, formation, recrutement
8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

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1. Histoire et présentation de la Brigade des Stupéfiants

La brigade des stupéfiants est issue de la brigade mondaine. Cette police des mœurs du 20ème siècle avait pour mission de surveiller la prostitution au sein des maisons closes, mais aussi les fumeries d’opium que l’on trouvait à l’époque dans ces mêmes établissements.

Les agents de la brigade mondaine étaient donc les premiers policiers responsables des affaires de stupéfiants. Le premier groupe qui a eu pour unique mission le contrôle des stupéfiants a vu le jour en 1914.

Dans les années 80, l’usage des drogues dures comme l’héroïne se développe et en région parisienne, les overdoses se multiplient.

En 1989, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Pierre Joxe, prend la décision de diviser la brigade mondaine en deux parties : la brigade de répression du proxénétisme (anciennement appelée « brigade des moeurs ») et la brigade des stupéfiants.

La brigade des stupéfiants a évolué au fil des années pour s’adapter aux nouveaux usages de stupéfiants et au nouvelles drogues : opium, cannabis, cachets d’ecstasy, cocaïne, crack, …

La brigade des stupéfiants de Paris et les groupes « stups » sont des services spécialisés de la Police Judiciaire (PJ). C’est le ministère de la Justice, ainsi que les magistrats, qui dirigent l’action de la police et qui décident de la suite à donner aux infractions constatées par la brigade des stupéfiants.

Les Brigades des Stupéfiants (BS) sont plus connues sous le nom de « Stups ». Au sein de la police nationale, les BS sont des brigades des divisions des affaires criminelles.

Elles font partie de Directions Interrégionales de la Police Judiciaire (DIPJ), de Directions Régionales de la Police Judiciaire (DRPJ), ou de Services Régionaux de Police Judiciaire (SRPJ). Ces services sont eux-mêmes regroupés au sein de la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).

La brigade des stupéfiants de Paris est une brigade centrale de la DRPJ. Elle se trouvait au mythique 36 quai des Orfèvres, mais elle a déménagé en 2017 dans de nouveaux locaux au 36 rue du Bastion, dans le quartier des Batignolles (XVIIe).

2. Les Missions de la Brigade des Stupéfiants

Les policiers des brigades des stupéfiants interviennent sur toutes les affaires liées à la consommation et aux trafics de drogues. Leur rôle est de constater les infractions au code pénal, de collecter des preuves, et d’arrêter les auteurs et toutes les personnes liées à une affaire, afin de les remettre à la justice. Il faut savoir que la brigade des stupéfiants est constituée de trois grands pôles d’activité.

2.1 Missions de Répression des Stups

La lutte contre la drogue, que mène la brigade des stupéfiants, comprend deux aspects : la lutte contre l’usage, et la lutte contre le trafic.

  • La lutte contre l’usage : elle concerne les consommateurs de produits stupéfiants illicites, mais aussi les consommateurs d’alcool qui sèment le trouble sur la voie publique.
  • La lutte contre le trafic : elle s’exerce aussi bien au niveau local, régional, national, qu’international. Les agents de la BS interviennent en effet auprès des petits dealers, mais aussi auprès de grands barrons de la drogue. Ils luttent contre tous ceux qui contribuent directement ou indirectement aux trafics de drogues.

Pour mener une enquête et démanteler un réseau, la BS utilise des méthodes traditionnelles comme le recours à un informateur, les planques ou encore les filatures. Elle utilise également des moyens plus sophistiqués comme l’analyse des réseaux téléphoniques et internet.

Lorsque les enquêtes aboutissent, les agents de la brigade des stupéfiants procèdent à l’arrestation des criminels, à leur audition, et à la saisie des produits stupéfiants.

Les agents des Stups sont entraînés, car les trafiquants peuvent être très dangereux, bien armés pour affronter la police. Les interventions sont toujours pensées en détails afin de réduire les risques.

Pour résumer, la mission de répression de la brigade des stups, comprend :

  • la recherche et l’identification des différents réseaux et des trafics dans le but d’y mettre fin,
  • la surveillance des membres de réseaux de trafiquants et des consommateurs de drogues,
  • la collecte de preuves afin de procéder à une arrestation et à un démantèlement.

Pour avoir un ordre d’idée, en 2007, on comptait 37,2 tonnes de cannabis saisies et 6,5 tonnes de cocaïne. Douze ans plus tard, les chiffres ont plus que doublés : en 2019 plus de 95 tonnes de cannabis et 14,5 tonnes de cocaïne ont été saisies.

Depuis, les chiffres ne sont pas à la baisse : 128,6 tonnes de cannabis et 27,7 tonnes de cocaïne saisies en 2022. En 2023, c’est l’augmentation spectaculaire des drogues de synthèse qui inquiète : 4,15 millions de comprimés d’ecstasy et de MDMA, et 418 kg d’amphétamines et méthamphétamines. Cela correspond à une augmentation de plus de 180% des saisies de drogues de synthèse en France en 2022.

À noter : les enquêteurs de la BS sont spécialisés dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, mais lors de leurs enquêtes, il n’est pas rare qu’ils soient confrontés à d’autres crimes liés à ce trafic : blanchiment d’argent, homicide, proxénétisme, trafic d’armes, vol…

2.2 Missions de Coordination des Stups

La brigade des stupéfiants a pour mission de coordonner les actions de tous les services de police parisiens et de banlieues en ce qui concerne la lutte contre le trafic de stupéfiants. C’est également elle qui assure la gestion du fichier des objectifs sur le plan régional.

Elle offre également ses conseils et son soutien technique aux autres services lors d’enquêtes liées au trafic de stupéfiants.

Elle participe pour cela à une action spécifique nommée « plan stup ». Parmi les mesures du plan, il y a la création de l’Office Anti-Stupéfiants (OFAST), qui a succédé en janvier 2020 à l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS).

Cette nouvelle entité a pour but d’unir toutes les forces possibles contre le trafic de stupéfiants. Ainsi, les policiers, gendarmes, douaniers et magistrats travaillent ensemble grâce à l’OFAST.

2.3 Missions de Prévention et de Formation des Stups

La brigade des stups a une mission essentielle de formation et de prévention. La majorité de ces formations sont en lien avec la coopération internationale. Les agents de la BS forment en effet les polices du monde entier.

Ils font également de la prévention auprès de lycéens, d’étudiants, mais aussi d’autres policiers et de salariés d’entreprises .

En 2009, la brigade des stupéfiants avait donné 1.513 heures de formation. Environ 15.000 personnes sont sensibilisées chaque année par la BS au sujet de la consommation et du trafic de drogues.

Il arrive également que la BS soit sollicitée par la direction de la police judiciaire lorsqu’elle a besoin de conseils spécialisés en matière de lutte contre les stupéfiants. La brigade apporte aussi son soutien technique aux autres services de police.

Maitre Chien Police Nationale
Chien de la Police Nationale pendant un entrainement.

3. Affaires célèbres concernant la Brigade des Stupéfiants

En octobre 2015, les douaniers réalisent une saisie record de 7.000kg de cannabis. La résine est retrouvée dans les coffres de trois fourgons utilitaires stationnés à Paris, boulevard Exelmans dans le 16ème arrondissement. C’est grâce à une première saisie réalisée deux jours plus tôt que les enquêteurs ont pu localiser les 7 tonnes de cannabis.

Cependant, il sera révélé peu de temps après qu’un indicateur des stups était à la tête de ce trafic. On apprendra également que les différentes saisies étaient en réalité des importations surveillées par la brigade des stupéfiants et l’OCTRIS dans le cadre d’une enquête. L’ancien patron de l’OCTRIS, le commissaire François Thierry, sera d’ailleurs mis en examen en 2017 pour complicité pour avoir bafoué les règles de procédure.

Toujours en 2015, la brigade des stupéfiants met la main sur 10 kilos d’héroïne et 1,4 kilos de cocaïne à Brest. C’est un couple habitant dans le Finistère qui était à la tête de ce trafic. En 2008, 4 kilos d’héroïne avaient déjà été saisis dans le Finistère.

En février 2017, la brigade des stupéfiants réalise un nouvel exploit en saisissant presque 20 kilos de cocaïne dans le canton de Genève. Cette saisie fait suite à l’interpellation, un mois plus tôt, de quatre Albanais en possession de 1,25 kilos de cannabis. Grâce aux investigations, la BS a ensuite découvert presque 7 kilos de cocaïne à Plan-les-Ouates dans un véhicule qui refermait en réalité 11 kilos supplémentaires cachés dans les cloisons.

En juillet 2019, dans une cité marseillaise, ce sont plus de 200 policiers, gendarmes et CRS qui sont mobilisés pour une saisie estimée à 2,5 millions d’euros. Onze individus ont été interpellés et plus de 200 kilos de cannabis, 9 kilos de cocaïne, 3 kilos d’héroïne, des produits de luxe et 40.000€ en liquide ont été saisis.

4. Les Effectifs de la Brigade des Stupéfiants

Il existe plusieurs brigades des stupéfiants réparties sur le territoire national, les agents qui en font partie sont soit des gardiens de la paix, soit des officiers de police, soit des commissaires de police.

La BS de Paris compte environ une centaine d’agents répartis dans les sections d’enquête et de coordination, ainsi que dans les deux sections d’initiative. Les sections d’initiative sont elles-mêmes composées de trois groupes opérationnels responsables de la lutte contre les trafics locaux et internationaux de stupéfiants.

Mais il existe également des divisions des Services Régionaux de Police Judiciaire (SRPJ) consacrés aux stupéfiants et au proxénétisme dans d’autres agglomérations comme Marseille, et des antennes dans des villes plus petites pour que tout le territoire français soit bien couvert.

Il est toutefois très difficile de connaître le nombre exact de policiers travaillant pour les stups.

L’OFAST quant à lui, comptait 190 personnels au service central, situé à Nanterre, et 475 personnels au niveau territorial en 2022.

A l’OFAST central, 151 agents sont issus de la police nationale, 24 de la gendarmerie nationale, 7 des douanes, 6 officiers de liaison, 1 de la justice et 1 des impôts. A terme, les effectifs devraient atteindre les 235 personnels et peut-être compter des membres d’autres branches, comme la Marine nationale ou l’aviation civile par exemple.

5. Les Femmes dans la Brigade des Stupéfiants

La brigade des stupéfiants est composée d’hommes, mais aussi de femmes même si elles sont minoritaires.

Avant que la brigade de répression du proxénétisme et de lutte contre les stupéfiants ne soit divisée en deux entités distinctes, une femme nommée Martine Monteil était à la tête de la section stupéfiants entre 1982 et 1989, puis adjointe à la brigade des stupéfiants et du proxénétisme.

Plus récemment, c’est Stéphanie Charbonnier, l’ancienne conseillère justice du Directeur Général de la Police Nationale, qui a pris la direction de l’OFAST.

Au sein de l’OFAST central, on dénombre 51 femmes en 2022, ce qui correspond à 27% de l’effectif global.

6. Équipement, armes et véhicules de la Brigade des Stupéfiants

La brigade des stupéfiants dispose du même matériel que les autres services de police judiciaire. Les agents de la BS portent l’uniforme de la police, mais peuvent aussi intervenir sur le terrain en civil en missions (suivre des suspects, faire des planques…).

Les uniformes de la police sont composés :

  • de rangers,
  • d’un pantalon bleu foncé plus ou moins épais selon la saison,
  • d’un polo bleu,
  • d’un pull bleu foncé avec une bande horizontale de couleur blanche,
  • d’un blouson bleu léger ou plus épais,
  • d’un blouson chaud pour l’hiver.
  • d’un calot de la police, et d’un bonnet pour l’hiver.

Les policiers qui font partie d’une brigade des stupéfiants ont une arme de service. Il peut par exemple s’agir d’un pistolet semi-automatique Sig Sauer SP 202274 de calibre neuf millimètres parabellum, ainsi que de deux chargeurs de 15 cartouches.

Ils ont également à leur disposition des armes non mortelles (matraques télescopiques, LBD (lanceurs de balles de défense), tasers, grenades de dés-encerclement, bombes lacrymogènes). Pour procéder à des interpellations, ils sont aussi équipés de menottes et d’un gilet pare-balles.

La brigade des stupéfiants peut utiliser des voitures de service avec le logo de la police nationale, mais aussi banalisées pour réaliser des missions de surveillance. Les véhicules de la police comptent des Citroën Berlingo II, des Renault Trafic II ou Master III, des Peugeot 308, des Ford Focus III SW ou encore Phase II SW.

À noter que la brigade des stups travaille également avec des chiens policiers, spécialement entraînés par des maîtres chiens à la détection de drogue.

7. Comment rentrer dans la Brigade des Stupéfiants : concours, formation, recrutement

On peut intégrer une brigade des stupéfiants dès sa sortie de l’école de police, ou bien dans le cadre d’une mutation interne, après quelques années de service. 

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour intégrer la police nationale en fonction de votre niveau de diplôme :

  • Niveau BAC : vous pouvez passer le concours de gardien de la paix. Après 12 mois de formation, vous deviendrez gardien de la paix et pourrez choisir votre affectation par ordre de mérite (les mieux classés choisissent en premier). Il vous suffira de choisir un poste en brigade des stups à ce moment-là. Si cela n’est pas possible, il vous faudra attendre qu’un poste se libère et présenter votre candidature pour une mutation interne.

Pour pouvoir soumettre sa candidature dans le cadre d’une mutation interne, le policier doit d’abord en faire la demande auprès de ses supérieurs. Il doit ensuite participer à un entretien face à un jury.

À noter : posséder la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ) n’est pas obligatoire, mais peut être un atout pour intégrer une BS. Les officiers et les commissaires l’obtiennent au cours de leur formation en école, mais les gardiens de la paix doivent passer une formation et un examen spécifique, après quelques années d’exercice, s’ils souhaitent l’obtenir.

8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

Comme nous venons de le voir, pour travailler dans la brigade des stups, il faut d’abord réussir un concours de la police nationale. Mais les candidats sont très nombreux, et une bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer le concours seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Pour cela, rien de mieux qu’une formation en ligne pour réussir son concours. Formation à distance que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez et à votre rythme.

Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

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