Le Groupe de Sécurité du Président de la République (GSPR)

Le Groupe de Sécurité du Président de la République (GSPR) assure la sécurité des chefs de l’État français lors de leurs déplacements depuis 40 ans. Parfois surnommés les « gorilles du président » ou « gorilles de l’Elysée », ils sont chargés d’organiser tous les déplacements du chef de l’État et d’assurer sa sécurité rapprochée.

Logo du GSPR
Logo du GSPR en 2018 ©Futurhit12

1. Qu’est-ce que le GSPR, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions du Groupe de Sécurité du Président de la République
3. Quels sont les effectifs du Groupe de Sécurité
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules du GSPR
5. Comment intégrer le GSPR : concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police et Gendarmerie

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1. Qu’est-ce que le GSPR, histoire et présentation

La sécurité du chef de l’État a toujours été une préoccupation importante. Sous la monarchie, les rois de France étaient entourés de gardes du corps, qui faisaient partie de la Maison militaire du roi de France.

Cette garde rapprochée a évolué au fil des années et des régimes politiques. Par exemple, Napoléon avait constitué sa Garde impériale.

Elle évoluera en Garde nationale lors de la République, puis en Garde républicaine, qui existe toujours aujourd’hui.

A l’époque des premiers présidents de la République, le préfet de police et une maison militaire sont chargés d’assurer la protection des chefs d’État.

Malgré les services de sécurité, plusieurs personnalités politiques sont assassinées, comme les présidents français Sadi Carnot en 1894, Paul Doumer en 1932, mais aussi le roi Alexandre de Yougoslavie et le ministre français Louis Barthou, en 1934.

En réaction, Gaston Doumergue, ancien président de la République française, devenu président du Conseil, adopte un texte pour la création d’un Service des Voyages Officiels et de la Sécurité des Hautes Personnalités (SVOSHP). Il s’agit de l’ancêtre du Service De La Protection (SDLP) de la Police nationale, toujours actif aujourd’hui.

Le Groupe de Sécurité du Président de la République (GSPR), tel qu’on le connaît aujourd’hui, est créé en 1983 par le président François Mitterrand. Sa garde d’élite, composée à part égale de gendarmes et de policiers, assure sa sécurité lors de tous ses déplacements, qu’ils soient professionnels ou personnels. A l’Elysée, c’est la Garde républicaine qui en est chargée.

Le modèle mis en place par le président Mitterrand n’a pas beaucoup changé depuis. Il est resté le même de Jacques Chirac à Emmanuel Macron. Seul le président Nicolas Sarkozy a choisi de ne s’entourer que de policiers lors de son mandat, mais François Hollande est revenu au modèle de Mitterrand peu après son élection.

A son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron demande à Alexandre Benalla (adjoint au chef de cabinet) de réfléchir à une réorganisation du GSPR (selon le média Challenges).

Monsieur Benalla aurait proposé la création d’un service de sécurité indépendant du ministère de l’Intérieur, « Secret Service », basé sur le modèle américain. Les membres de ce service devant être recruté via un concours ouvert à tout le monde (et non plus réservé aux seuls policiers et gendarmes).

Alexandre Benalla, avait même réussi à faire recruter dans le GSPR un civil, certes retraité du GIGN, mais en reconversion dans le secteur privé.

Suite à ces « événements », la commission d’enquête du Sénat a effectué des auditions, et l’Elysée a toujours nié l’existence de ce projet.

En 2019, une convention est signée avec le ministère de l’Intérieur qui reste le seul à pouvoir envoyer des candidats. Candidats qui sont ensuite pris en charge par la Direction de la Sécurité de la Présidence de la République (DSPR) qui leur fait passer des tests, et enfin c’est un jury qui décide de la sélection des officiers de sécurité (voir partie 5).

En 2023, le GSPR fêtait ses 40 ans. Pour l’occasion, le président Macron a tenu à organiser une cérémonie afin d’exprimer sa reconnaissance à ces hommes et ces femmes de l’ombre qui protègent les chefs d’État français depuis 4 décennies et qu’il appelle « ses anges gardiens ».

2. Quelles sont les missions du Groupe de Sécurité du Président de la République

La mission du GSPR est d’assurer la sécurité du chef de l’État lors de tous ses déplacements, aussi bien personnels que professionnels. La famille du président peut également en bénéficier, tout comme certaines personnalités (anciens présidents …).

Lorsque le président est à l’Elysée, il est protégé par des gardes républicains.

Pour remplir leur mission, les personnels du groupe de sécurité doivent prendre part à l’organisation de tous les déplacements du président.

A chaque déplacement en voiture, ils doivent organiser le convoi : des membres du GSPR circulent à bord de la voiture du président, et d’autres dans les voitures adjacentes. Systématiquement, plusieurs itinéraires sont prévus, et seul le chef de la sécurité connaît l’itinéraire emprunté.

Certains personnels se rendent en avance sur les lieux de l’événement / de la visite, pour analyser et sécuriser les lieux, établir des plans d’extraction en cas de besoin, repérer les angles morts et les endroits à risque, etc.

Lorsque le président de la République se rend au contact de la foule, le GSPR adopte la position du triangle : 3 gardes l’entourent, un devant et deux derrière.

Il existe aussi des tireurs de précision qui ont une mission de surveillance, de renseignement et d’intervention. Ils sont positionnés sur des points hauts stratégiques pour avoir une vue d’ensemble des évènements.

D’autres gardes se mêlent à la foule et cherchent à couvrir tous les angles morts. Cela leur permet également de jauger le niveau d’alerte. On les appelle les éléments précurseurs.

Les membres du GSPR communiquent en permanence par oreillette. Ils se tiennent informés des déplacements du président et des éventuelles menaces. Lorsqu’ils parlent du président de la République, ils utilisent l’acronyme P.R., ou bien son nom de code : Vega.

Sur les cortèges, le GSPR est toujours accompagné d’un groupe d’intervention, souvent le RAID, dont la mission est de neutraliser un éventuel assaillant.

Chaque année, les membres du GSPR sécurisent en moyenne, une centaine de déplacements présidentiels.

Membres du GSPR
Mr Macron et Mr Poutine en 2017 entourés des membres du GSPR ©Kremlin.ru

3. Quels sont les effectifs du Groupe de Sécurité

Actuellement, le GSPR compte 78 personnels, dont 39 gendarmes du GIGN et 39 policiers du SDLP.

Le commandement du groupe est tournant. Il est assuré par un gendarme, puis par un policier, et ainsi de suite.

4. Quels sont les équipements, armes et véhicules du GSPR

Comme tous les membres des forces de l’ordre, les policiers et les gendarmes du GSPR sont armés. Ils sont équipés de leur arme de service : un SIG Sauer SP 2022, un Glock 17 ou bien un Glock 26.

Ils possèdent également des armes plus puissantes comme des :

  • pistolets-mitrailleurs B&T MP9,
  • fusils de combat semi-automatiques de combats rapprochés Benelli M3 et M4,
  • fusils à pompe Remington 870,
  • fusil semi-automatique polyvalent Molot Vepr.

En plus de leur armement, les membres du GSPR sont équipés de matériel défensif pour leurs missions. Ils portent des vestes en kevlar (matériau qui résiste aux balles), mais aussi des valises blindés et des mallettes en kevlar qui permettent de mettre rapidement en sécurité le Président de la république s’il y a des coups de feu, jets de pierre, etc.

Ils possèdent également un matériel de haute technologie comme des brouilleurs ou des fusils anti-drones.

Niveau véhicule, le président se déplace à bord d’un véhicule blindé : un DS 7 Crossback depuis 2021. Outre son blindage intégral, la voiture a subi d’autres modifications pour sa version Elysée.

Elle a été allongée, équipée de feux bleu et rouge, d’une antenne de télécommunication, de porte-fanions et la banquette arrière a été remplacée par deux sièges indépendants.

5. Comment intégrer le GSPR : concours, formation, recrutement

Les membres du GSPR sont recrutés parmi les membres du GIGN (central et AGIGN) et du SDLP, mais intégrer l’une de ces deux unités n’est pas chose facile.

A noter : si vous êtes passionné par la protection rapprochée, mais que vous n’êtes ni gendarme, ni policier, vous pouvez devenir garde du corps dans le civil.

5.1 Devenir membre du GIGN

Pour intégrer le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), il faut avoir réussi le concours de Sous-Officier (SOG, niveau BAC) ou d’Officier (OG, niveau BAC+5) de la Gendarmerie. Les lauréats suivent ensuite une formation d’un an en école de gendarmerie pour les SOG, et de deux ans pour les OG.

A noter : il est possible d’intégrer la gendarmerie sans diplôme grâce au dispositif des Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV). Les GAV accompagnent les gendarmes sur le terrain pour les assister dans leurs missions, et, après une année de service, ils ont la possibilité de passer le concours interne de sous-officier, pour véritablement devenir gendarme.

En tant qu’unité d’élite, le GIGN n’est pas accessible aux jeunes diplômés. Il faudra attendre quelques années avant de pouvoir se présenter aux tests de sélection. Les candidats doivent avoir entre 24 et 34 ans et posséder au moins le grade de maréchal des logis-chef pour les SOG ou de lieutenant pour les OG.

Seuls 10% des candidats réussissent à intégrer le GIGN.

Les candidats passent 1 semaine de tests de sélection : des épreuves individuelles ou de groupe, des questionnaires de personnalité, des entretiens et des mises en situation.

Ceux qui sont retenus lors des tests sont appelés à suivre un pré-stage de 8 semaines, au cours duquel les instructeurs cherchent à pousser les stagiaires dans leurs retranchements pour tester leurs qualités morales et psychologiques.

Après ces 8 semaines, la formation de gendarme du GIGN peut commencer. Elle dure 12 mois, suivis de 2 mois de formation dans leur nouvelle affectation (intervention, observation-recherche ou sécurité-protection). Les membres du GIGN peuvent travailler au sein du GIGN central ou bien dans l’une de ses 14 antennes (AGIGN).

Pour intégrer le GSPR par la suite, il est conseillé de faire partie de la force d’intervention ou de la force de sécurité et de protection du GIGN.

5.2 Devenir membre du SDLP

Les membres du Service De La Protection (SDLP) sont recrutés parmi les policiers et les officiers de police. Comme pour les gendarmes, les policiers sont recrutés sur concours : le concours de gardien de la paix (niveau BAC) et le concours d’officier de police (niveau BAC+3). La formation dure 12 mois pour les gardiens de la paix et 18 mois pour les officiers de police.

A noter : il est également possible d’intégrer la Police nationale sans diplôme, grâce aux dispositifs des cadets de la République et des policiers adjoints. Ces deux voies d’accès permettent d’assister les policiers sur le terrain au quotidien et de pouvoir passer le concours de gardien de la paix en interne, après un an de service. Les cadets de la République bénéficient, en plus, d’une remise à niveau scolaire et d’une formation professionnelle plus approfondie.

Pour pouvoir se présenter aux sélections du SDLP, il faut être policier depuis au moins 3 ans. La première étape consiste en une sélection sur dossier.

Le SDLP emploie des officiers de sécurité et des conducteurs de sécurité. Les deux métiers sont complémentaires : l’officier de sécurité est chargé d’assurer la protection rapprochée des personnalités, tandis que le conducteur de sécurité s’occupe de planifier les évacuations, les itinéraires et évite d’exposer la personne protégée à toute attaque.

Les sélections durent entre 4 jours et 1 semaine. Elles sont composées d’épreuves sportives, d’épreuves de conduite, d’épreuves de tir, d’une épreuve de secourisme et d’un entretien avec un jury.

Environ 50% des candidats réussissent les sélections. Ils sont formés à leurs nouvelles missions à leur arrivée au SDLP.

5.3 Devenir officier de sécurité du GSPR

Nous ne connaissons pas tous les détails actuels des sélections pour intégrer le GSPR, mais nous savons qu’elles sont les mêmes pour les gendarmes et pour les policiers.

Une première sélection de candidats est réalisée par la police nationale et la gendarmerie dans leurs rangs (SDLP et GIGN).

Auparavant, les membres des AGIGN ne pouvaient pas se présenter aux sélections, mais les besoins en personnel ayant été revues à la hausse afin de garantir un nombre suffisant de remplaçants, ils sont désormais autorisés à passer les tests.

Ensuite, c’est la Direction de la Sécurité de la Présidence de la République (DSPR) qui s’occupe de la sélection des officiers de sécurité, depuis la convention cadre signée en 2019 entre l’Intérieur et l’Elysée.

Les candidats passent 1 semaine de tests spécifiques à l’Elysée. Puis c’est un jury composé du commandant du GIGN, du patron du SDLP, et des numéros un et deux de la DSPR, qui décide de la sélection des candidats qui intègrent le GSPR.

Les agent sélectionnés sont ensuite formés et suivent un entraînement intense à la hauteur de leur mission :

  • sports de combat,
  • simulations de prise d’otage,
  • exfiltrations d’une zone hostile en voiture, hélicoptère,
  • stage d’aguerrissement,
  • gestion de bain de foule, etc.

Les gardes du corps du président doivent être capables d’intervenir par tout temps (pluie, neige…), et en tout lieux (étranger, zone rurale/urbaine, etc.).

Ils font partie de l’élite des forces de sûreté françaises.

8. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

Comme nous venons de le voir, pour intégrer le GSPR, il faut d’abord réussir un concours de la police ou de la gendarmerie. Le forte concurrence entre les candidats demande une très bonne préparation puisque seuls les meilleurs seront retenus.

Vous pouvez préparer ces concours en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Une formation à distance pour réussir ces concours vous permet de vous préparer sur internet. Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !

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