Le policier du Service De La Protection (SDLP) est chargé d’assurer la sécurité des membres du gouvernement, ainsi que des civils victimes de menaces. Il peut également être responsable de la protection de certains bâtiments sensibles. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir policier du SDLP.
Synonymes et métiers associés : officier de sécurité du GSPR, agent de protection rapprochée, agent de sécurité, garde du corps, gardien de la paix.
Niveau d’étude ou diplôme minimum : niveau BAC pour le concours externe de gardien de la paix, mais possibilité de passer le concours interne sans diplôme.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 2.308€ net par mois en Île-de-France.
Statut : fonctionnaire d’État de la filière police, sécurité.
Limite d’âge pour le recrutement : entre 17 ans et 45 ans au 1er janvier de l’année pour passer les concours externe de gardien de la paix.
1. Que fait le Policier du Service De La Protection, missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Policier du SDLP, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Policier du SDLP
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Police Nationale - Haut - Servais
1. Que fait le Policier du Service de la Protection, missions, tâches et fonctions
Le policier du Service De La Protection (SDLP) a une mission principale de protection rapprochée. Il travaille au service des plus hautes personnalités politiques françaises, mais assure également la sécurité de chefs d’États ou de gouvernements étrangers, en visite sur le territoire national.
Il peut aussi avoir à surveiller et à protéger des personnes civiles et des bâtiments sensibles, tels que l’administration centrale du ministère de l’Intérieur.
1.1 Quotidien d’un Policier du SDLP
1.2 Tenue et équipement
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
1.1 Quotidien d’un Policier du SDLP
Les missions d’un policier du SDLP peuvent prendre plusieurs formes :
- Organiser et coordonner les mesures de sécurité destinées à d’importants événements nationaux et internationaux.
- Collaborer avec le service de renseignement, afin de protéger les personnes victimes de menaces ou susceptibles de l’être.
- Assurer les escortes mobiles des plus hautes autorités françaises et étrangères lors de déplacements.
- Prendre en charge l’aspect logistique et décider des moyens à déployer en fonction de chaque situation.
- Gérer les besoins de dépannage et d’assistance technique, lorsque les moyens mobiles du service rencontrent des problèmes matériels.
- Assister certaines unités lors de déplacements sensibles à l’étranger.
- Former les nouvelles recrues aux missions du service de la protection.
- Organiser la formation des services de protection étrangers.
- Mutualiser les compétences avec d’autres services français spécialisés en matière de sécurité.
- Tester du nouveau matériel mis à disposition par certains fournisseurs, afin de s’assurer de son efficacité lors de réelles opérations.
- Sécuriser l’accès à certains bâtiments sensibles, en effectuant des rondes et en vérifiant l’identité des personnes qui souhaitent y pénétrer. Le policier peut procéder à des fouilles pour vérifier que les individus qui entrent ne soient pas armés.
Les missions d’un policier du SDLP dépendent aussi du service dont il fait partie.
- L’état-major :
Le policier du service de la protection qui travaille au sein de l’état-major a pour mission de recueillir et de diffuser l’information opérationnelle et les demandes qui lui sont transmises.
Il peut être au service du groupe du service de protection de hautes personnalités, faire partie de l’unité des études de sûreté, ou encore du groupe de formation.
Le policier qui exerce dans ce groupe est chargé d’assurer la protection rapprochée du président de la République, ainsi que de ses proches.
Il les suit donc dans tous leurs déplacements en France et à l’étranger, et décide des mesures à déployer pour garantir leur sécurité. Il est responsable de l’aspect logistique, mais aussi des dispositifs liés aux déplacements.
- La Sous-Direction de la Protection des Personnes (SDPP) :
Dans cette sous-direction, il est responsable de la protection d’individus français et étrangers, victimes de menaces ou susceptibles de l’être.
Ces personnes sont environ au nombre de 130. Il s’agit par exemple du Premier ministre, des membres du gouvernement, d’anciens élus, mais aussi de civils dont la sécurité est directement menacée.
- La Sous-Direction de la Sûreté (SDS) :
La protection de certaines administrations, comme l’hôtel de Beauvau, est assurée par les policiers du SDLP de cette sous-direction. Ils ont également pour mission de prendre part au dispositif de sécurité de certaines cérémonies officielles et commémoratives. Ce sont eux qui décident des mesures à prendre.
Ils peuvent aussi être chargés de surveiller certains individus placés en garde à vue aux sièges des directions et services centraux de la police nationale. Les policiers de la SDS font également partie de la garde d’honneur du drapeau de la police nationale lors du défilé militaire du 14 juillet.
- La sous-direction des ressources et des moyens mobiles :
Le fonctionnaire de police de cette sous-direction est responsable de l’ensemble du matériel dédié aux opérations de protection. Il doit également assurer la gestion administrative des policiers de la SDLP, ainsi que leur emploi du temps.
À noter : pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article sur le service de la protection.
1.2 Tenue et équipement
Le policier du SDLP porte la même tenue que les autres policiers : une paire de rangers, un pantalon bleu semblable à un treillis, un polo bleu à manches courtes ou longues, un blouson bleu pour la mi-saison (chaud ou léger selon la saison), ainsi qu’un calot ou un bonnet avec le sigle Police.
Selon le service dont il fait partie, il peut être amené à porter un costume ou à s’habiller en civil afin de se fondre discrètement dans la foule. C’est par exemple le cas des policiers du GSPR.
Quant aux policiers du SDS, ils doivent revêtir la grande tenue d’honneur lors de cérémonies importantes ou du défilé militaire du 14 juillet. Cet uniforme est composé d’un costume bleu marine avec un double boutonnage, d’un shako (couvre-chef militaire), et d’une boucle de ceinturon à l’effigie de Marianne.
Les policiers du SDLP possèdent un équipement de protection conséquent, et des armes lourdes :
- des boucliers balistiques souples,
- des gilets porte-plaque,
- des valises anti-projectiles dépliables en kevlar,
- des pistolets mitrailleurs HK UMP,
- des fusils d’assaut HK G36,
- des lanceurs de balles de défense,
- des casques balistiques.
Il possède également plusieurs véhicules adaptés à différentes situations, ou destinés à entreposer du matériel lors de déplacements par exemple.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
Un policier du SDLP doit avoir de nombreuses qualités. Il doit tout d’abord savoir faire preuve de discrétion, notamment lorsqu’il est chargé d’assurer la sécurité du chef d’État et d’importants membres du gouvernement. Le respect de la confidentialité quant aux échanges dont il est témoin est donc primordial.
Ce policier doit rester dans l’ombre, même s’il doit toujours être prêt à intervenir. Il doit aussi être capable de s’adapter aux situations de crise et à toutes les urgences qui peuvent survenir et mettre en danger la vie de la personne qu’il doit protéger, ainsi que la sienne.
Il faut donc qu’il se montre très vigilant et réactif, mais aussi qu’il sache garder son sang-froid. Il doit être très attentif à tout ce qui se passe autour de lui, et remarquer rapidement les éléments anormaux.
Un agent de la SDLP doit aussi aimer travailler en équipe, car il fait partie d’une organisation qui attribue un rôle précis à chaque agent. Néanmoins, tous les policiers doivent pouvoir compter les uns sur les autres.
Il faut aussi qu’il soit en excellente condition physique, et qu’il montre une grande résistance à la fatigue en raison de ses horaires décalés et de ses responsabilités.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Il existe peu de postes disponibles au sein du service de la protection, qui emploie environ 1.500 policiers. Un policier de la SDLP peut exercer au siège, qui est situé rue Miromesnil à Paris, ou alors au sein d’une des antennes permanentes situées à Strasbourg et en Corse. Mais ses missions peuvent le conduire à travailler partout en France et à l’étranger.
Selon les besoins, il peut être recruté au sein de services différents :
- État-major,
- Groupe de sécurité de la présidence de la République,
- Sous-direction de la protection des personnes,
- Sous-direction de la sûreté,
- Sous-direction des ressources et des moyens mobiles.
L’affectation dépend du corps d’appartenance et du grade de chaque policier. Les policiers du CEA (Corps d’Encadrement et d’Application, incluant notamment le grade de gardien de la paix) rejoignent généralement la sous-direction de la protection des personnes.
Les affectations sont valables pour une durée de 5 ans, et peuvent être renouvelées si les policiers sont jugés médicalement aptes et s’ils réussissent les épreuves de contrôle de l’aptitude professionnelle.
Dès leur prise de poste, les policiers doivent suivre des stages de spécialisation ainsi que la formation continue et des séances d’entraînements individuels et collectifs.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Un policier du SDLP est amené à faire de nombreuses heures supplémentaires. Il doit être capable d’exercer de jour comme de nuit, et d’intervenir à tout moment.
C’est un métier très exigeant qui demande une grande résistance à la fatigue, en raison des horaires décalés et des nombreux déplacements.
2. Quel est le salaire d’un Policier du SDLP, son évolution de carrière
Le salaire d’un policier du service de la protection respecte la même grille indiciaire que celle des autres policiers. Il dépend donc de son corps d’appartenance, de son grade et de son échelon.
Voici la rémunération d’un policier en Île-de-France (IR 3%) en 2024 :
- Gardien de la paix : entre 2.308€ en sortie d’école et environ 3.689€ net par mois en fin de carrière.
- Officier de police : entre 2.592€ en début de carrière et environ 5.591€ net par mois en fin de carrière.
- Commissaire de police : entre 3.393€ en début de carrière et environ 8.340€ net par mois en fin de carrière.
À cela s’ajoutent certaines primes et indemnités en fonction de la situation personnelle de chaque agent (nombre d’enfants, etc).
Au niveau de l’évolution de carrière, un policier du SDLP peut évoluer en grade et en corps d’appartenance grâce à l’ancienneté, des examens et des promotions internes. Tous les détails sont dans notre dossier grades et carrière dans la police nationale.
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Policier du SDLP
Pour intégrer le service de la protection, il faut tout d’abord faire partie de la police nationale. Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi des études spécifiques au collège ou au lycée pour s’inscrire aux concours.
La solution la plus rapide est de réussir le concours de gardien de la paix (niveau BAC) ou celui d’officier de police (niveau BAC+3).
Mais si vous n’avez aucun diplôme, vous pouvez d’abord devenir cadet de la République ou policier adjoint, puis passer le concours de gardien de la paix en interne.
Avant de pouvoir demander à intégrer le SDLP, les officiers, les gradés et les gardiens de la paix devront attendre d’avoir accompli 2 années de service après leur titularisation.
Ils doivent ensuite être jugés médicalement aptes et se soumettre à une série d’épreuves et de tests de sélection :
- épreuves physiques et sportives,
- tests psychotechniques,
- épreuves de tir,
- test d’évaluation des connaissances du métier,
- test du niveau en informatique,
- épreuve d’anglais,
- épreuve de secourisme,
- entretien avec un jury pour évaluer les motivations et les compétences,
- épreuve de conduite.
Les lauréats intègrent ensuite un service du SDLP en fonction de leur corps d’appartenance et de leur grade. Ils bénéficient alors d’une formation continue, de stages de spécialisation, ainsi que de séances d’entraînements individuels et collectifs.
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Comme nous venons de le voir, pour devenir policier du service de la protection, il faut déjà travailler au sein de la police nationale. Pour cela, vous devez passer un des concours de la police. Mais les candidats sont nombreux, et une bonne préparation est indispensable pour réussir.
Vous pouvez préparer votre concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Une formation en ligne pour réussir les concours de la police nationale vous permet de vous préparer à distance. Vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme.
Idéal pour les personnes qui habitent des petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier toutes seules sans cadre.
C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de policier.
Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !
N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :