Les Brigades Criminelles de la Police Nationale (BC)

Les brigades criminelles sont des unités spécialisées de la police nationale. Elles sont chargées d’enquêter sur des crimes de moyenne et de grande délinquance comme des meurtres, des enlèvements, ou encore des actes terroristes.

Les policiers de la criminelle se rendent sur les scènes de crime afin de relever des indices, et tenter d’identifier des suspects pour les interpeller.

1. Que sont les Brigades Criminelles, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions des Brigades Criminelles
3. Quelles sont les interventions célèbres des Brigades Criminelles
4. Quels sont les effectifs des Brigades Criminelles
5. Quels sont les équipements, armes et véhicules des Brigades Criminelles
6. Comment devenir Policier d’une Brigade Criminelle : concours, formation, recrutement
7. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

Au début des années 1910, la France connaît plusieurs problèmes de sécurité, liés notamment aux Apaches et à la bande à Bonnot.

Plusieurs brigades, nommées les Brigades du Tigre, sont alors déployées dans les régions. Suite à cette nouvelle mesure, la criminalité connaît une baisse importante. Le préfet de police de la Seine, Louis Lépine, demande alors une augmentation de budget au Conseil de Paris.

Lorsque celle-ci lui est accordée, il décide de créer en 1912 la Brigade du Chef. Cette nouvelle section criminelle de la Sûreté de Paris s’installe dans les locaux de la Préfecture de Police de Paris.

En 1924, elle sera ensuite nommée officiellement Brigade Spéciale n°1. Cette brigade, qui compte alors 200 contrôleurs armés et équipés d’automobiles, est considérée comme l’ancêtre des Brigades Criminelles (BC) de la police nationale. Avant d’obtenir le nom qu’on lui connaît aujourd’hui, elle sera appelée Brigade spéciale criminelle jusqu’en 1944.

Il faut savoir que les Brigades Criminelle font partie des sept brigades centrales placées sous l’autorité de la Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ), mais que l’on trouve également des brigades criminelles qui dépendent directement des commissariats. On les retrouve dans toutes les grandes villes.

À noter : il ne faut pas confondre une Brigade Criminelle (souvent surnommée La Crim’) avec une Brigade Anti-Criminalité (BAC). Cette dernière dépend quant à elle de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), et lutte contre la petite et la moyenne délinquance. Il en existe 300 environ.

Les brigades criminelles sont des services de police français qui ont pour principal objectif de lutter contre la criminalité, c’est-à-dire contre les infractions pénales les plus graves.

Elles s’occupent notamment des crimes suivants qui interviennent sur le territoire national :

• les homicides : c’est-à-dire les meurtres suspects qui impliquent une enquête efficace,
• les viols : ceux commis dans un contexte particulier et qui semblent faire partie d’une série de crimes non élucidés,
• les enlèvements : notamment ceux accompagnés d’une demande de rançon,
• les actes terroristes : en préparation sur le territoire national,
• les incendies volontaires : commis par exemple dans certains bâtiments importants ou à enjeux,
• les cold cases : les agents enquêtent parfois sur des affaires non résolues et délicates,
• les affaires criminelles : notamment celles impliquant des personnalités publiques ou politiques.

Lorsqu’ils interviennent sur ces différents crimes, les enquêteurs de la brigade criminelle ont pour mission d’identifier les coupables et de les interpeller pour les traduire en justice.

La plus célèbre brigade criminelle de France était située au célèbre 36 quai des Orfèvres, mais elle a déménagé en 2017 dans de nouveaux locaux plus grands et modernes 36 rue du bastion, tout près du nouveau Palais de Justice, Porte de Clichy (17ème arrondissement de Paris).

Elle est rattachée à la Direction Régionale de la Police Judiciaire de la Préfecture de Police (DRPJ-PP). Sa direction est assurée par un commissaire divisionnaire.

La brigade criminelle de Paris parvient à résoudre entre 70% et 90% des affaires qui lui sont confiées ! Le chef de la Crim’, Michel Faury nous invite à prendre ces chiffres avec des pincettes, car « les affaires non élucidées continuent à être épluchées. Ici, on n’oublie pas. Toutes les enquêtes portent le nom des victimes, pour nous pousser à continuer à trouver les coupables ».

Lorsqu’une brigade criminelle est appelée pour intervenir sur une nouvelle affaire, elle est avertie par son État-major qui est actif 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. C’est par exemple le cas lorsqu’un corps est découvert et qu’il faut retrouver le meurtrier.

Les agents de la Crim’ doivent alors se rendre sur les lieux pour collecter le maximum d’indices et de témoignages. C’est un moment très important de l’enquête, car c’est souvent à ce moment-là que les preuves permettant d’inculper le coupable sont retrouvées.

La scène de crime est passée au peigne fin, et le procédurier de la brigade note sur un procès-verbal l’ensemble des éléments laissés sur place. Il s’agit des premières constatations. Ce dernier doit également être présent lors de l’autopsie. La Crim’ travaille en étroite collaboration avec la police scientifique.

Les policiers des brigades criminelles mènent ensuite d’autres investigations telles que des enquêtes de voisinage, et les auditions des premiers témoins. Ces premières investigations durent 8 jours et sont appelées l’enquête de flagrance. Passé ce délai, la brigade travaille sur commission rogatoire.

Certaines enquêtes sont résolues dans les premiers jours suivant le crime, alors que d’autres durent plusieurs années, voire n’aboutissent jamais.

À noter : il existe quelques différences entre une brigade criminelle de la DIPJ et celle qui dépend d’un commissariat. Une BC de la DIPJ intervient sur plusieurs départements, elle est chargée des affaires dont l’auteur est en fuite ou inconnu, et des enquêtes les plus sensibles impliquant par exemple des élus.

Au contraire, une BC de commissariat agit très localement, sur des enquêtes dont l’auteur est connu.

Les Brigades Criminelles ont enquêté sur des affaires célèbres comme :

• L’affaire Guy Georges : ce tueur en série, à l’origine de 21 agressions connues, dont de nombreux meurtres, a fait l’objet de plusieurs arrestations au cours de sa vie.
  Martine Monteil, nommée chef de la brigade criminelle de Paris en 1996, a été chargée de l’enquête. Elle a décidé de mettre en place une surveillance de tous les lieux fréquentés par Guy Georges, identifié comme le coupable, afin de le faire arrêter. Il est finalement interpellé en 1998.

• L’affaire Susanna Zetterberg : le 19 avril 2008, une jeune étudiante suédoise est retrouvée morte dans la forêt de Chantilly. Elle a été poignardée avant d’être tuée par balles.
  L’enquête est rapidement confiée à une brigade criminelle. Entre 30 et 40 policiers sont alors mobilisés. Ils identifient rapidement un suspect qu’ils suivent pour tenter de le surprendre. Ils finissent par l’interpeller seulement trois jours après le début de leur travail d’enquête. Le meurtrier, Bruno Cholet, a finalement été condamné à perpétuité.

• L’affaire du « Grêlé » : il s’agit probablement de la cold case la plus ancienne et la plus célèbre que la brigade criminelle ait résolu. Le violeur et tueur en série était actif entre 1986 et 1994. Ses victimes étaient des femmes et des enfants.
  La traque dure près de 35 ans et ne donne pas de résultats, bien que des portraits-robots, son groupe sanguin et son profil ADN soient connus. Mais c’est lorsque la BC de Paris décide, en 2021, d’effectuer des prélèvements ADN sur environ 750 gendarmes qui étaient en service en région parisienne au moment des faits que l’étau se resserre.
  Sentant qu’il était sur le point d’être démasqué, François Vérove, ancien gendarme et policier se suicide après avoir laissé une lettre dans laquelle il avoue ses crimes. L’analyse ADN permettra ensuite de le relier aux meurtres et aux agressions.

Une brigade criminelle compte généralement peu de personnels (entre 6 et 20 environ), sauf la brigade criminelle de Paris située Porte de Clichy (17ème), qui regroupe environ 110 policiers.

La brigade criminelle de Paris compte trois sections de droit commun, dotées chacune de trois groupes d’enquête, ainsi qu’une Section Anti-Terroriste (SAT-PP) ayant à sa disposition six groupes d’enquête, un groupe de recherche et d’investigations financières, et un groupe financier.

Depuis les attentats de 2015, chaque section de droit commun n’a plus que deux groupes d’enquête, car les autres effectifs ont été affectés à la section anti-terroriste qui est passée de trois groupes d’enquête à six.

Une brigade criminelle est commandée par un commissaire de police. Chaque groupe qui la compose est dirigé par un officier de police et un autre officier (ou bien un major de police) est son adjoint. Les autres membres du groupe sont des policiers gradés. Il est rare de voir des gardiens de la paix débutants dans ce genre de brigade.

Les brigades criminelles comptent des femmes dans leurs rangs, même si elles ne sont pas majoritaires. En 1996, une femme a d’ailleurs été nommée pour la première fois chef de la brigade criminelle de Paris. Elle se nomme Martine Monteil.

Les brigades criminelles possèdent le même type d’équipement que les autres policiers de terrain. Leurs véhicules sont soit sérigraphiés soit banalisés et équipés de systèmes de communication.

L’uniforme d’un policier de la BC est le même que pour les autres unités (polo Police Nationale, pantalon, rangers, calot ou bonnet…), mais il travaille également en tenue civile.

Les agents de la Crim’ sont armés, au même titre que les autres policiers. En plus de leur arme de service (Sig Sauer SP 2022), ils possèdent des armes non-létales (taser, tonfa…) mais également de systèmes de surveillance permettant de mener à bien plusieurs enquêtes.

Pour devenir policier de la Crim’, il faut faire partie de la police nationale, et avoir la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ).

Plusieurs solutions s’offrent à vous :

• Si vous n’avez aucun diplôme, vous pouvez intégrer la police nationale en tant que cadet de la République, ou policier adjoint. Vous pourrez passer le concours interne de gardien de la paix après un an de service pour devenir policier, avant de passer l’examen pour obtenir la qualification d’officier de police judiciaire.

• Si vous avez le niveau BAC, vous pouvez directement passer le concours de gardien de la paix. Après un an en école de police, vous rejoindrez votre première affectation. Ensuite, il faudra attendre 2 ans après votre titularisation, pour suivre le bloc de formation d’officier de police judiciaire et passer l’examen de validation qui vous permettra de demander une affectation en brigade criminelle.

• Si vous avez le niveau BAC+3, vous pouvez vous inscrire au concours d’officier de police avec l’avantage de recevoir directement la qualification d’officier de police judiciaire. Il est toutefois rare qu’un officier soit affecté dans une brigade criminelle à sa sortie d’école. Il faut généralement quelques années d’expérience dans un autre service judiciaire.

Comme nous venons de le voir, pour devenir policier de la brigade criminelle, il faut d’abord réussir les concours de la police nationale. Mais il y a une forte concurrence entre les candidats, et une très bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Des formations en ligne pour réussir les concours de la police vous permettent de vous préparer à distance. Vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal pour les personnes qui habitent des petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier toutes seules sans cadre.

Ce sont des formations de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de policier.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :