Un policier de la Brigade Criminelle (BC), également surnommée la Crim’, a pour mission d’enquêter sur des crimes tels que des homicides, des viols, des enlèvements, ou encore des attentats.
Les policiers de la BC doivent identifier les criminels, les localiser et les interpeller pour les remettre à la justice. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir policier de la brigade criminelle.
Synonymes et métiers associés : enquêteur, officier de police, gardien de la paix, détective privé, criminologue, profiler, officier de police judiciaire, OPJ de la gendarmerie, policier en brigade des stupéfiants.
Niveau d’études ou diplômes requis : niveau BAC pour le concours externe de gardien de la paix, mais possibilité de passer le concours interne sans diplôme.
Salaire débutant : 2.308€ net par mois pour un gardien de la paix en Ile de France IR 3%.
Statut : fonctionnaire d’Etat de la filière police, sécurité.
Limite d’âge pour le recrutement : entre 17 ans et 45 ans au 1er janvier de l’année pour passer le concours externe de gardien de la paix.
1. Que fait le Policier de la Brigade Criminelle, missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Policier de la Crim, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Policier de la Criminelle
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Police Nationale - Haut - Servais
1. Que fait le Policier de la Brigade Criminelle, missions, tâches et fonctions
1.1 Quotidien d’un Policier de la Crim
Un policier de la brigade criminelle a pour mission d’enquêter sur des crimes tels que des homicides, des enlèvements, des viols, des attentats, des crimes en série, ou encore des incendies volontaires. Il peut aussi être chargé de résoudre des affaires classées, jamais élucidées.
Lorsque l’identification de l’auteur des faits semble difficile, l’enquête est confiée à la Crim. Un policier de la BC a la particularité d’être présent tout au long de la chaîne pénale, c’est-à-dire de la saisine, en passant par l’instruction, jusqu’à la cour d’assises.
Les brigades criminelles sont rattachées aux Directions Régionales de la Police Judiciaire (DRPJ) ou à des commissariats. Il en existe dans toutes les grandes villes.
Mais il existe quelques différences :
- une BC de la DRPJ agit sur plusieurs départements, elle travaille sur des affaires dont l’auteur est en fuite ou inconnu. Elle est aussi chargée des enquêtes les plus sensibles.
- une BC de commissariat agit très localement, sur des enquêtes dont l’auteur est connu.
Nous allons voir les différentes étapes par lesquelles passe un policier de la brigade criminelle lorsqu’il est dépêché sur une enquête.
1.1.1 La Saisine
Lorsque le procureur de Paris a connaissance d’un crime volontaire ou d’un enlèvement, il peut choisir de faire appel à la brigade criminelle, surtout si l’affaire semble complexe.
Si l’enquête avance rapidement et qu’elle peut être confiée à une unité classique de police, la brigade criminelle est alors dessaisie de l’affaire.
1.1.2 L’Enquête
C’est tout d’abord le chef de la BC qui se rend sur les lieux du crime afin d’établir les premières constatations. Il décide ensuite quel groupe d’enquête de la Crim’ sera chargé de l’affaire. Dès lors, le policier de la brigade criminelle doit tout mettre en œuvre pour résoudre l’enquête.
- Périmètre de sécurité : il s’assure tout d’abord de mettre en place un périmètre pour sécuriser la scène de crime afin de préserver les preuves et les indices.
- Interrogatoire : il interroge ensuite les personnes présentes sur les lieux, comme les témoins, et les premiers intervenants (pompiers, secours). Le policer cherche à savoir s’ils ont vu ou entendu des choses particulières, afin de collecter un maximum de détails et de tenter de reconstituer la scène.
- Collecte d’indices : les premières constatations ont pour objectif de collecter les indices qui risquent de se détériorer avec le temps.
Les techniciens de l’identité judiciaire prennent des photos, dessinent des plans, et recherchent les traces matérielles. Ils peuvent aussi chercher des traces de sang à l’aide d’une lampe à ultraviolets. Ils effectuent aussi des prélèvements d’empreintes et d’ADN.
Les traces papillaires (de doigts, de mains) laissées sur les surfaces et les traces de pas sont aussi recherchées pour essayer de reconstituer la scène. L’ensemble de ces éléments est placé sous scellé. S’il y a eu un échange de tirs, une première analyse balistique est réalisée.
- Autopsie : le corps subit un premier examen visuel avant d’être autopsié par un médecin légiste pour mieux comprendre les causes de la mort. Toutes les traces suspectes sont étudiées pour permettre à la brigade criminelle de poursuivre son enquête. Les policiers cherchent également à identifier la victime, en relevant par exemple ses empreintes.
- Perquisitions : dès que la victime est identifiée, les enquêteurs de la brigade criminelle se rendent à son domicile pour tenter de trouver des indices et de mieux cerner les circonstances de la mort et les habitudes de la victime.
- Enquête de personnalité : les proches sont également interrogés afin de mieux comprendre les relations qu’ils entretenaient avec la victime. Il s’agit des parents, des amis, mais aussi des collègues de travail. C’est une spécialité de la brigade criminelle.
- Reconstitution de l’agenda de la victime : cette étape a pour but de connaître les dernières activités de la victime. Les factures de téléphone sont analysées, de même que les relevés de cartes bancaires et les caméras de surveillance. Cette étape est surnommée « le rouleau compresseur » par les enquêteurs de La Crim’, car aucun détail n’est laissé de côté.
1.1.3 L’Identification du Suspect
- Localisation : une fois qu’un suspect a été identifié, les policiers tentent de le localiser. Ils cherchent pour cela son adresse officielle, mais peuvent aussi procéder à des planques ou à des écoutes téléphoniques.
- Interpellation : dès que le suspect est localisé, les policiers de la brigade criminelle lancent l’interpellation. Si l’individu est jugé dangereux, ils peuvent faire appel à la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI).
- Interrogatoire : la Crim’ peut ensuite placer le suspect en garde à vue pendant 48 heures. Les policiers profitent de ce temps pour procéder à l’interrogatoire. Cela permet de mieux cerner les faits et de faire ressortir les incohérences des propos du suspect en lui présentant des preuves qui le contredisent. La brigade peut aussi utiliser le tapissage s’il y a des témoins, c’est-à-dire tenter de le faire reconnaître par des personnes qui étaient présentes sur les lieux.
Si aucun suspect n’est identifié, les policiers de la BC continuent de collecter de nouveaux éléments, même des détails, afin que l’enquête ne soit pas prescrite.
1.1.4 La Mise en Examen
S’il y a des preuves ou des indices de culpabilité, le suspect est mis en examen par le procureur ou le juge d’instruction. Les policiers de la brigade criminelle doivent alors déferrer l’individu devant la justice.
Lors d’un procès en cour d’assises, les officiers de la brigade criminelle qui étaient en charge de l’enquête peuvent être convoqués par les magistrats pour être entendus.
À noter : les missions du policier dépendent également de son poste. Le procédurier a par exemple un rôle essentiel, car il doit noter avec précision, et sur procès-verbal, les constatations effectuées sur une scène de crime, ainsi que les indices laissés sur place. C’est également lui qui assiste à l’autopsie pour noter les constatations.
1.2 Tenue et équipement
Un policier de la brigade criminelle possède le même uniforme que les autres agents de police. Un polo à manches courtes ou longues selon la saison, un pull bleu marine avec une bande blanche horizontale, un blouson ou un manteau bleu foncé, un pantalon bleu marine, une paire de rangers noires, un calot ou un bonnet.
Lorsqu’un policier de la brigade criminelle se rend sur une scène de crime, il peut être amené à porter une combinaison blanche, un masque, des gants, et des sur-chaussures afin de ne pas abîmer les indices.
Il arrive aussi qu’il travaille en civil pour plus de discrétion. Au besoin, il peut porter un brassard orange pour signaler qu’il fait partie de la police.
Comme tous les autres policiers, les agents de la brigade criminelle portent une arme de service. Ils disposent aussi d’un armement varié : pistolets semi-automatiques, tasers, flash-balls, matraques télescopiques, grenades de dés-encerclement, bombes lacrymogènes.
Afin de pouvoir réaliser des interpellations, un policier de la brigade criminelle possède une paire de menottes et un gilet pare-balles.
Il dispose aussi de véhicules d’intervention tels que des véhicules rapides d’intervention, des voitures banalisées, ou encore de camionnettes où entreposer du matériel et pouvoir par exemple effectuer des filatures.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
Un policier de la brigade criminelle doit être très observateur afin de ne laisser passer aucun détail. Lorsqu’il se rend sur une scène de crime, il doit repérer les moindres traces qui pourraient être utiles pour la suite de l’enquête. Il doit être minutieux, rapide et efficace.
Il doit respecter à la lettre les règles administratives afin d’éviter les vices de procédure. Pour cela, il prend le temps de rédiger des procès-verbaux précis.
Il faut aussi qu’il fasse preuve de patience et de ténacité, car certaines enquêtes peuvent durer plusieurs années avant d’aboutir. Le policier doit savoir se remettre en question et se montrer inventif afin de tenter de rétablir les faits.
Il doit donc être fin psychologue pour pouvoir se mettre à la place des victimes et des criminels. Cela lui permet d’imaginer ce qui a pu se passer, et de rechercher des indices qui prouveraient cette théorie.
Un policier de la brigade criminelle doit aussi être stable et solide psychologiquement, car il peut être confronté à des scènes d’une grande violence. Il faut donc qu’il soit capable de prendre du recul et de gérer ses émotions sans s’impliquer personnellement. Il doit toujours être en contrôle afin d’éviter de commettre des erreurs lorsqu’il est sur une enquête.
Il doit aussi aimer le travail en équipe, il est rarement seul et doit collaborer avec des agents de différentes spécialités. Il faut aussi qu’il accepte le poids de la hiérarchie et de l’administration, car il ne peut pas y échapper. Il doit également se montrer respectueux envers la déontologie policière.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Seuls les policiers qui se démarquent par leur expérience et leurs compétences peuvent espérer rejoindre une brigade criminelle.
Les policiers d’une BC sont recrutés parmi les Officiers de Police Judiciaire (OPJ), c’est-à-dire les policiers qui ont la qualité d’enquêteur.
À noter : attention à ne pas confondre la qualification d’officier de police judiciaire et les grades d’officiers du Corps de Commandement (CC). Un gardien de la paix peut très bien acquérir la qualification d’officier de police judiciaire en suivant une formation interne et en réussissant un examen.
On trouve des brigades criminelles dans toutes les grandes villes, certaines sont attachées à la Directions Régionales de la Police Judiciaire (DRPJ), d’autres aux commissariats.
La brigade criminelle la plus célèbre est celle de Paris, qui était logée au fameux 36 quai des Orfèvres aux côtés de la direction de la DRPJ-PP et d’autres unités d’élite comme la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI).
Elle se trouve désormais au 36 de la rue du Bastion, dans le 17ème arrondissement de Paris, non loin du palais de justice. La brigade criminelle est compétente à Paris, dans les Hauts-de-Seine, dans la Seine-Saint-Denis, mais aussi dans le Val-de-Marne.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Un policier de la brigade criminelle a les mêmes conditions de travail que les autres policiers, mais il est amené à effectuer de longues heures supplémentaires lorsqu’il est sur une enquête.
Il faut savoir que tous les neuf jours, il doit assurer une permanence de 24 heures. Cela peut tomber un week-end comme un jour férié.
Les policiers doivent donc être réactifs de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés.
2. Quel est le salaire d’un Policier de la Crim’, son évolution de carrière
Le salaire d’un policier d’une brigade criminelle est défini de la même façon que celui des autres policiers. Il est fixé en fonction de barèmes appelés « grilles indiciaires ».
La rémunération dépend de son corps d’appartenance, de son grade et de son échelon. À cette rémunération brute, s’ajoutent de nombreuses primes et indemnités. Vous pouvez lire notre article spécial sur les salaires dans la police nationale pour connaître tous les détails.
Pour vous donner un aperçu rapide sachez qu’un gardien de la paix en poste en Île-de-France avec une Indemnité de Résidence de 3% est rémunéré en moyenne 1.595€ net par mois en tant qu’élève, 2.308€ net par mois en début de carrière et 3.689€ net par mois en fin de carrière.
À noter : les nouveaux membres de brigades criminelles sont presque tous gradés, leur salaire lorsqu’ils intègrent la Crim’ est donc déjà légèrement plus élevé que celui d’un débutant.
Un officier au grade de capitaine de police gagne quant à lui 2.117€ net par mois en tant qu’élève, 2.592€ net par mois en début de carrière et 5.591€ net par mois en fin de carrière.
Enfin, un commissaire de police gagne 2.084€ net par mois en tant qu’élève, 3.393€ net par mois en début de carrière et 8.340€ net par mois en fin de carrière.
Ces salaires nets comprennent une grande partie des primes et indemnité que perçoivent les policiers, mais il faut en ajouter certaines en fonction de la situation personnelle de chaque agent (nombre d’enfants, etc.).
Au niveau de l’évolution de carrière, un policier de la brigade criminelle peut évoluer grâce à l’ancienneté, en passant des examens ou par promotion interne. Tous les détails sont dans notre dossier grades et carrière dans la police nationale.
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Policier de la Criminelle
Pour rejoindre une brigade criminelle, il faut tout d’abord rentrer dans la police nationale. Il existe plusieurs solutions en fonction de votre niveau d’étude :
- Sans diplôme : il faut d’abord devenir cadet de la République ou policier adjoint (anciennement ADS), en passant des sélections. Vous pourrez ensuite réussir le concours de gardien de la paix en interne, puis devenir Officier de Police Judiciaire (OPJ) grâce à une formation et à un examen supplémentaire.
- Niveau BAC : vous pouvez passer directement le concours externe de gardien de la paix. La formation se compose de 12 mois en École Nationale de Police (ENP) et de 12 mois de stage. Après 2 ans d’ancienneté (à compter de la date d’incorporation en ENP), vous aurez la possibilité de suivre une formation interne et passer l’examen pour obtenir la qualification d’officier de police judiciaire. Vous pourrez ensuite rejoindre une brigade criminelle.
- Niveau BAC+3 : ce niveau d’étude permet de passer directement le concours d’officier de police. La formation des officiers se déroule à l’École Nationale Supérieure de la Police (ENSP), située à Cannes-Écluse (77), et dure 18 mois. L’avantage est qu’en devenant officier, vous obtiendrez directement la qualification d’OPJ. En théorie, vous pouvez rejoindre une brigade criminelle dès la sortie de l’école, mais dans la pratique, c’est très rare. Il vous faudra d’abord acquérir de l’expérience dans d’autres services de police judiciaire.
- Niveau BAC+5 : vous pouvez directement viser les fonctions de commissaire de police. Après 22 mois de formation à l’ENSP de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69), il vous sera possible de prendre la tête d’une brigade criminelle, ou bien de faire vos armes dans une autre unité en attendant d’en intégrer une.
Quel que soit son grade, une expérience dans un service d’enquête sera un atout pour le policier qui souhaite rejoindre une brigade criminelle.
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Comme nous venons de le voir, pour devenir policier d’une brigade, il faut réussir un concours de la police nationale. Mais les candidats sont nombreux, et une bonne préparation est indispensable pour réussir.
Vous pouvez préparer votre concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Une formation en ligne pour réussir les concours de la police nationale vous permet de vous préparer à distance. Vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme.
Idéal pour les personnes qui habitent des petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier toutes seules sans cadre.
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