Devenir Policier ou Gendarme du Groupe de Sécurité du Président de la République (GSPR)

1. Que fait un Agent du Groupe de Sécurité du Président de la République ? Missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un policier/gendarme du GSPR

Le quotidien d’un membre du GSPR s’articule entièrement autour de celui du président de la République.

La mission du GSPR étant de protéger le président et sa famille dans tous leurs déplacements, ils partent généralement du palais de l’Élysée. Hors du palais, le GSPR est constamment à leurs côtés.

À noter : le GSPR assure la sécurité du président à l’extérieur de l’Élysée. À l’intérieur du palais, cette mission revient à la Garde républicaine.

Les gardes du corps du président sont chargés de l’organisation des déplacements. Ils préparent différents itinéraires et plusieurs véhicules qui formeront un convoi. Seul le chef de la sécurité sait quel itinéraire sera suivi.

En parallèle, d’autres agents se rendent en avance sur les lieux du déplacement du président. Ils analysent la configuration des lieux pour déterminer les mesures de sécurité qu’ils vont employer et repérer les endroits à risque.

Ils coordonnent également leur action avec le groupe d’intervention qui les accompagne. En général, il s’agit d’une équipe du RAID. Elle est chargée de neutraliser les éventuels assaillants.

Dans les bains de foule, la garde rapprochée entoure le président de façon à éviter d’éventuels assaillants ou projectiles.

Les membres du GSPR sont toujours en contact les uns avec les autres pour s’adapter à chaque changement de situation. Ils peuvent ainsi suivre l’évolution de la situation, signaler des individus suspects, et, au besoin, organiser l’exfiltration du président.

Les gardes du corps du président sont formés dans le but de protéger le président dans toutes les situations et où qu’il se trouve. De nombreux protocoles sont établis et leur permettent de s’adapter au mieux aux différentes menaces.

1.2 Tenue et équipement

L’uniforme des membres du GSPR diffère de ceux des gendarmes et des policiers. En effet, la sécurité rapprochée du président travaille en costume-cravate.

En revanche, comme tous les membres des forces de l’ordre, les agents du GSPR possèdent leur arme de service, et peuvent faire appel à un armement plus important selon les situations.

Leur mission étant la protection, ils possèdent également des équipements défensifs et préventifs : vestes et mallettes pare-balles, brouilleurs, fusils anti-drones…

Ils se déplacent à bord de différents véhicules qui composent le cortège présidentiel et certains voyagent à bord du véhicule blindé présidentiel : un DS7 Crossback version Élysée.

1.3 Qualités essentielles, compétences requises

Le métier de garde du corps du GSPR est loin d’être facile. Il exige une disponibilité constante et confère de grandes responsabilités. Un agent du GSPR doit savoir gérer la pression, être réactif et proactif.

Il doit être capable d’anticiper la menace, et de prendre les bonnes décisions en un instant.

La discrétion est également un élément important de sa mission, que ce soit pour se fondre dans la foule, ou bien par devoir de confidentialité. En effet, les agents du GSPR sont exposés à de nombreuses informations sensibles concernant la politique ou bien la vie privée du président.

Enfin, une excellente condition physique est indispensable pour mener à bien ses missions et pouvoir protéger le président et son entourage.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Il existe très peu de débouchés pour le métier de garde du corps du GSPR. Au total, ce sont 39 policiers et 39 gendarmes, soit 78 agents, qui sont chargés d’assurer la sécurité du président.

Le recrutement s’effectue parmi les volontaires du GIGN et du SDLP. Il se déroule à l’Élysée (voir partie 3).

Concernant le lieu d’exercice de ce métier, cela peut être partout dans le monde, dès lors que le président quitte l’Élysée. Pour rappel, à l’intérieur du palais de l’Élysée, c’est la Garde républicaine assure la sécurité.

Les membres du GSPR accompagnent le président dans tous ses déplacements, que ce soit en France ou à l’étranger.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Un agent du GSPR est soumis à une disponibilité totale. Le président peut faire appel à lui à tout moment, de jour comme de nuit et pour une durée variée.

Le métier de garde du corps du président implique de nombreux déplacements, beaucoup d’heures supplémentaires et des contextes variés (sommets politiques, entretiens avec des politiques étrangers, bains de foule, visite d’infrastructures…).

À titre d’exemple, le président Macron a effectué 106 déplacements en 2021, dont 24 à l’étranger.

2. Quel est le salaire d’un Agent du GSPR, son évolution de carrière ?

Il est difficile de connaître la rémunération d’un membre du GSPR, d’autant plus qu’elle varie selon plusieurs critères :

• l’institution de l’agent (police ou gendarmerie),
• son grade,
• son poste au sein du GSPR,
• ses années d’expérience…

En effet, la rémunération des gendarmes et des policiers n’est pas la même. Cela est dû à leur différence de statut.

Par exemple, les gendarmes étant militaires, les heures supplémentaires qu’ils effectuent ne sont pas rémunérées, mais donnent le droit à un repos compensateur. À l’inverse, les heures supplémentaires des policiers (fonctionnaires d’État) sont rémunérées et majorées.

À titre indicatif, voici les salaires nets de début de carrière des gendarmes et des policiers en 2024 :

• 2.145€ pour un sous-officier de gendarmerie,
• 2.335€ pour un gardien de la paix,

• 2.780€ pour un officier de gendarmerie,
• 2.592€ pour un officier de police.

Les membres du GSPR étant tous des policiers et des gendarmes expérimentés, ayant passé plusieurs années dans les forces de l’ordre, leurs rémunérations sont bien plus élevées que celles données ci-dessus.

De plus, les gardes du corps reçoivent des primes et des indemnités pour compenser la disponibilité constante requise par leur métier.

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir policier / gendarme dans le GSPR ?

Les agents du Groupe de Sécurité du Président de la République sont issus de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Il existe donc deux parcours qui permettent de rejoindre la sécurité du président.

3.1 Parcours Police

3.1.1 Intégrer la Police Nationale

Pour devenir policier, il faut passer le concours de gardien de la paix, ou bien celui d’officier de police.

• Concours de Gardien de la Paix (niveau BAC) : ouvert aux Français âgés de 17 à 45 ans, il se compose d’épreuves écrites, sportives et orales, organisées sur plusieurs mois. Les candidats qui réussissent le concours sont ensuite admis en école de police, pour y suivre une formation de 12 mois avant de rejoindre leur première affectation.

• Concours d’Officier de Police (niveau BAC+3) : l’organisation de ce concours est similaire à celle de celui de gardien de la paix. Le concours est ouvert aux personnes de nationalité française âgées de 18 à 45 ans. Tout comme le concours de gardien de la paix, les candidats passent des épreuves écrites, sportives et orales, mais celles-ci sont d’un niveau supérieur. Les lauréats du concours intègrent l’École Nationale Supérieure de la Police Nationale (ENSP) de Cannes-Écluse (77) pour une durée de 18 mois.

À noter : il est possible d’intégrer la police nationale sans diplôme grâce aux dispositifs des policiers adjoints et des cadets de la République. Les sélections sont plus accessibles et permettent à ceux qui les réussissent, d’assister les policiers dans leurs missions quotidiennes. Le statut de policier adjoint permet également de passer le concours interne de gardien de la paix, après un an de service. Les cadets de la République bénéficient en plus, d’une remise à niveau scolaire et d’une préparation intensive au concours.

À la fin de leur formation, les futurs policiers (gardiens de la paix et officiers) peuvent choisir leur première affectation.

Le choix des affectations se fait par ordre de mérite (selon l’ordre du classement de la formation) et selon la liste des postes à pourvoir.

Il est possible d’obtenir un poste au sein du Service de la Protection en sortie d’école dans la branche bâtimentaire (protection des bâtiments). En revanche, la protection rapprochée de personnes n’est accessible qu’après plusieurs années d’expérience.

Lorsqu’il commence sa carrière, un gardien de la paix a le statut de stagiaire pendant sa première année d’exercice. Il est titularisé à l’issue de celle-ci. Un officier, quant à lui, est titularisé dès sa prise de poste.

3.1.2 Devenir membre du Service De La Protection

Après au moins deux ans d’exercice (après titularisation), un policier peut demander à passer les tests de sélection pour intégrer le SDLP, dans la protection des personnes.

Les épreuves sont variées et exigeantes :

• des épreuves sportives,
• des épreuves de tir,
• des tests psychotechniques,
• une épreuve de conduite,
• une évaluation des connaissances professionnelles,
• un test d’anglais,
• un test d’informatique,
• un entretien avec le jury.

Si le candidat est retenu, il devient policier du SDLP et suit une formation spécifique à ses nouvelles fonctions.

3.2 Parcours Gendarmerie

3.2.1 Intégrer la Gendarmerie Nationale

Les recrutements de la gendarmerie sont assez similaires à ceux de la police nationale. Pour intégrer la gendarmerie nationale, il faut réussir le concours de Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) ou bien celui d’Officier de Gendarmerie (OG).

• Concours de SOG (niveau BAC) : ouvert aux candidats de nationalité française âgés de 17 à 35 ans. Il se compose de deux phases : la phase d’admissibilité, qui comporte des épreuves écrites, et la phase d’admission, qui consiste en des épreuves sportives et orales. Les lauréats suivent une formation d’un an en école de gendarmerie avant de rejoindre leur première affectation.

• Concours d’OG (niveau BAC+5) : il existe 7 concours externes et 2 concours internes d’officier de gendarmerie, chacun réservé à des profils différents et comportant des épreuves différentes. Ces concours comportent également des épreuves écrites, sportives et orales. Les lauréats suivent une formation de 24 mois (formation réduite pour certains concours) à l’Académie Militaire de la Gendarmerie Nationale (AMGN), située à Melun (77).

À noter : il est possible d’intégrer la gendarmerie sans diplôme en devenant Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Le recrutement a lieu après des sélections et une formation de 13 semaines. Les GAV assistent les sous-officiers dans leurs missions quotidiennes et peuvent passer le concours interne de SOG après un an de service.

Lorsque les élèves-gendarmes / élèves-officiers achèvent leur formation, ils peuvent choisir leur première affectation, dans la limite des postes disponibles et par ordre de classement.

Pour les élèves-officiers, le dernier semestre de leur formation est consacré à leur domaine de spécialisation (maintien de l’ordre, police judiciaire, sécurité publique générale ou sécurité routière). Les postes d’affectation proposés seront donc en lien avec leur spécialité.

3.2.2 Devenir membre du GIGN

Le GIGN est une unité d’élite de la gendarmerie nationale.

Pour pouvoir passer les sélections, il faut avoir au moins quatre ans d’expérience dans la gendarmerie, avoir à minima le grade de maréchal des logis-chef (SOG) ou celui de lieutenant (OG) et être âgé de 24 à 34 ans. Il faut également être jugé apte à la pratique intensive du parachutisme par un médecin de la gendarmerie.

Le processus de sélection est long et rigoureux. Seuls 10% des candidats parviennent à rejoindre les rangs du GIGN.

Il faut réussir 4 étapes pour devenir gendarme du GIGN :

• 1 semaine d’épreuves de sélections,
• 8 semaines de pré-stage,
• 12 mois de formation aux missions du GIGN,
• 2 mois de formation complémentaire au sein de leur force d’affectation.

Pour plus d’informations sur les épreuves et le recrutement au sein du GIGN, consultez notre fiche métier de gendarme du GIGN.

3.3 Les sélections du GSPR

Une première étape des sélections pour intégrer la garde rapprochée du président est effectuée en interne au sein du SDLP et du GIGN.

Les candidats retenus sont ensuite invités à passer une semaine de tests à l’Élysée. Ces tests sont dirigés par la Direction de la Sécurité de la Présidence de la République (DSPR).

À la suite de ces sélections, le jury choisit les candidats qui intègrent le GSPR. Dès leur intégration, ils suivent une formation spécifique à leurs nouvelles missions : sport de combat, entraînement aux exfiltrations, simulations de prise d’otages, etc.

Comme nous venons de le voir, pour intégrer le GSPR, il faut d’abord réussir un concours de gardien de la paix ou de gendarme. Mais il y a une forte concurrence entre les candidats, et une très bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer ces concours en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire. 

Cette formation est aussi utile pour avoir un meilleur classement au concours, pouvoir choisir une meilleure affectation et avoir un meilleur dossier pour la suite.

Une formation à distance pour réussir les concours de la police nationale et de la gendarmerie vous permet de vous préparer sur internet. Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

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