Fiche métier de Gendarme de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale

Un gendarme de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) est chargé de réaliser des analyses techniques et scientifiques dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Il effectue également des recherches dans le domaine de la criminalistique, forme d’autres agents, et met son expertise au service d’autres administrations. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme de l’IRCGN.

Gendarme de l'IRCGN
Etude balistique ©Guillaume Cote

Synonymes et métiers associés : gendarme scientifique, criminologue, sous-officier de gendarmerie, officier de police judiciaire, technicien en identification criminelle, enquêteur en technologies numériques, gendarme SIC, ASPTS, technicien de la police scientifique, ingénieur de la police scientifique, tous les métiers de la gendarmerie.
Niveau d’études ou diplômes minimums : BAC ou équivalent pour le concours externe de sous-officier, mais vous pouvez rentrer dans la gendarmerie sans diplôme en devenant gendarme adjoint volontaire.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois pour un sous-officier + logement pris en charge par la gendarmerie.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum et 35 maximum au 1er janvier de l’année pour passer le concours externe de gendarme sous-officier.

1. Que fait le Gendarme de l’Institut de Recherche Criminelle : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme de l’IRCGN, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme de l’IRCGN
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

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1. Que fait le Gendarme de l’Institut de Recherche Criminelle : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien au sein de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale
1.2 Tenue et équipement
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
1.5 Horaires, conditions et temps de travail

1.1 Quotidien au sein de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale

L’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) emploie du personnel militaire (gendarmes) et du personnel civil, qui possèdent tous une grande expertise scientifique.

Un gendarme de l’IRCGN remplit quatre missions principales : une mission d’analyse scientifique, une mission de soutien aux directeurs d’enquêtes, une mission de formation des techniciens en identification criminelle, et enfin une mission de recherche et de partage d’expertise dans les domaines de la criminalistique.

  • Mission d’analyse scientifique :

Un gendarme de l’IRCGN réalise des analyses techniques ou scientifiques, dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Il peut être sollicité par un magistrat, ou par un Officier de Police Judiciaire (OPJ) qui a collecté des preuves ou des indices qui nécessitent d’être expertisés.

Le gendarme de l’IRCGN doit alors respecter toutes les règles de la procédure pénale. Une fois qu’il obtient des résultats, il doit rédiger un rapport pour dresser le bilan des examens qu’il a menés. En fonction du service auquel il appartient, l’agent peut analyser des composés organiques, chimiques, mais également des éléments techniques comme des appareils électroniques et des véhicules.

  • Mission de soutien aux directeurs d’enquêtes :

Lors de certaines enquêtes sensibles ou complexes, ou lors de catastrophes de grande ampleur, un directeur d’enquête peut demander l’aide d’un agent de l’IRGCN, notamment au moment des constatations sur les lieux du crime ou du délit.

Celui-ci doit alors se déplacer pour s’assurer du bon déroulement des opérations de Prélèvements Techniques et Scientifiques (PTS). Il faut savoir qu’il peut également apporter son aide pour identifier les victimes. Le gendarme de l’institut de recherche criminelle peut aussi être sollicité par d’autres administrations auxquelles il apporte ses connaissances et ses compétences.

  • Mission de formation des Techniciens en Identification Criminelle :

Ce sont les gendarmes de l’institut qui forment les techniciens en identification criminelle. Ils peuvent aussi organiser de courtes sessions d’information pour transmettre leurs connaissances aux enquêteurs de la gendarmerie et à d’autres agents.

  • Mission de recherches criminalistiques :

Un agent scientifique de la gendarmerie participe aux recherches dans le domaine des sciences forensiques (qui regroupe l’ensemble des techniques d’analyse scientifique : biologie, informatique, chimie, physique, neurosciences, statistiques, mathématiques, imagerie) et de la criminalistique.

Il contribue ainsi aux avancées techniques et scientifiques qui permettent de développer de nouvelles méthodes d’investigation criminelle.

Il participe également à plusieurs travaux interministériels portant sur des domaines spécifiques comme la vidéosurveillance, la fabrication de bombes artisanales, la cybercriminalité, la fraude documentaire, les méthodes de protection des centres sensibles, les opérations en milieu contaminé par des produits toxiques, ou encore le développement de substances de marquage dédiées à la protection des biens.

  • Spécialités d’un Gendarme de l’IRCGN :

Il faut savoir qu’un gendarme de l’institut de recherches criminelles peut intervenir dans 40 domaines d’expertise criminalistique différents. Il peut être chimiste, biologiste, informaticien, physicien, ou encore généticien.

Son activité dépend donc de la division à laquelle il appartient.

– Division Criminalistique Physique et Chimie (DCPC) : analyses physico-chimiques, balistique, microanalyses, spécialiste de l’environnement, des incendies et des explosifs, et toxicologie.

– Division Criminalistique Ingénierie et Numérique (DCIN) : spécialisée dans l’ingénierie et les nouvelles technologies comme l’informatique électronique, le signal image parole, les documents, et les véhicules.

– Division Criminalistique Identification Humaine (DCIH) : spécialiste de l’odontologie et de la médecine légale, de l’anthropologie et de l’hématomorphologie, mais aussi de la faune et de la flore forensiques, et des empreintes digitales.

– Division Criminalistique Biologie et Génétique (DCBG) : spécialisée dans les analyses génétiques.

Unité d’Investigations et d’Identification (U2I) : composée de deux unités, pouvant être déployées rapidement sur des lieux de catastrophes ou des scènes de crime, 24h/24 : l’Unité Nationale d’Investigation Criminelle (UNIC) et l’Unité de Gendarmerie d’Identification des Victimes de Catastrophes (UGIVC).

– Service interprétation des données : dédié à l’interprétation statistique des indices et des preuves.

– Service saisines et scellés, assurance qualité : qui veille à la traçabilité des dossiers et des scellés, mais aussi à la mise en œuvre et au suivi de la politique qualité décidée par la direction de l’IRCGN.

1.2 Tenue et équipement

Un gendarme de l’institut de recherche criminelle travaille la plupart du temps en laboratoire. Il porte alors une tenue adaptée : pantalon blanc, blouse de laboratoire, charlotte blanche, masque, paire de gants, chaussures et sur-chaussures.

Lorsqu’il se rend sur le terrain, un gendarme porte la tenue de service courant d’un gendarme. Il peut aussi revêtir un équipement spécial lorsqu’il intervient sur une scène de crime. Il doit alors s’équiper d’une combinaison blanche à usage unique, de gants, d’un masque et de sur-chaussures pour ne pas risquer de la contaminer et de détruire des preuves et des indices.

Un gendarme de l’IRCGN possède le port d’arme, de par son statut de militaire, mais il n’a pas vocation à être armé. Il bénéficie par contre d’un équipement à la pointe de la technologie pour réaliser ses analyses techniques et scientifiques.

Cet équipement dépend de la spécialité du gendarme, on retrouve par exemple :

– le Vecteur Aérien d’Identification Criminelle (VAIC), un drone qui permet de survoler et de surveiller certains lieux,
– un scanner laser qui fige une scène de crime en la numérisant au format 3D,
– un nez électronique qui détecte différentes odeurs,
– un système automatique d’analyse des fibres textiles et des poils, il est équipé d’un microscope électronique et d’un spectromètre à infrarouge,
– un logiciel GendExif qui extrait les coordonnées GPS de photos enregistrées dans un smartphone ou un autre appareil numérique,
– un boîtier noir qui se branche sur les calculateurs d’un véhicule pour en analyser les toutes les informations
– le LAB ADN, un laboratoire mobile qui permet d’effectuer des prélèvements et analyses ADN directement sur les lieux d’un crime ou d’une catastrophe naturelle par exemple…

Il possède également tout le matériel nécessaire à un travail de laborantin comme des microscopes, des ordinateurs, des centrifugeuses, et divers outils nécessaires spécifiques.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Un gendarme de l’IRCGN doit avant tout être un excellent scientifique dans son domaine. Il doit donc être méthodique et rigoureux, mais également respectueux des règles et des procédures pénales. Une erreur peut empêcher la résolution d’une enquête, ou bloquer certaines procédures pénales.

Il faut aussi qu’il ait un bon sens de l’observation, notamment lorsqu’il se rend sur les lieux d’une enquête pour collecter les preuves et les indices. Bien que méticuleux, il doit être rapide et efficace pour que les indices n’aient pas le temps d’être abîmés par la pluie ou le vent par exemple.

Pour exercer ce métier, il est également essentiel d’être stable et préparé psychologiquement. Un gendarme peut avoir à se rendre sur des scènes de crime d’une très grande violence, et à réaliser des autopsies. La vue du sang, de cadavres et autres, ne doit donc pas être un problème. Le gendarme doit savoir rester professionnel et prendre de la distance par rapport à ce qu’il voit dans le cadre de son travail. Les émotions ne doivent pas déborder sur les aspects techniques liés à son métier.

L’agent doit aussi faire preuve de patience, car certaines analyses n’offrent aucun résultat ou ne permettent pas d’interpeller l’auteur d’un crime. Il doit aussi être à l’aise avec le travail en équipe, car il collabore avec de nombreux techniciens de laboratoire et doit échanger avec des directeurs d’enquêtes et des magistrats.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

L’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale compte environ 260 scientifiques et techniciens, gendarmes ou civils. C’est donc un métier exigeant qui recrute peu.

Un gendarme de l’IRCGN travaille au sein de l’institut qui est implanté à Pontoise (95), en région parisienne. Celui-ci est constitué de 20.000m² de laboratoire et compte plusieurs divisions et services. C’est dans l’un d’entre eux que le gendarme sera recruté :

  • la Division Criminalistique Physique et Chimie (DCPC),
  • la Division Criminalistique Ingénierie et Numérique (DCIN),
  • la Division Criminalistique Identification Humaine (DCIH),
  • la Division Criminalistique Biologie et Génétique (DCBG),
  • l’Unité d’Investigations et d’Identification (U2I),
  • le Service interprétation des données,
  • le Service assurance qualité.

Ces divisions et services sont eux-mêmes divisés en plusieurs départements. À titre d’exemple, la DCPC compte 4 départements : Environnement, Incendies, Explosifs (ECX), Toxicologie (TOX), Balistique (BAL), et Microanalyse (MCA).

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Un gendarme de l’IRCGN doit se montrer particulièrement disponible, car il peut être de garde la nuit, les week-ends et les jours fériés. Il peut également devoir réaliser de nombreuses heures supplémentaires.

Le travail de l’IRCGN est peu à peu devenu crucial dans la résolution d’enquêtes. Un gendarme de l’institut travaille souvent sous pression et a une forte charge de travail. En effet, les 260 personnels de l’IRCGN ont travaillé sur plus de 230.000 dossiers en 2017, chacun impliquant plusieurs analyses et actes techniques de laboratoires.

Scientifique de l'IRCGN
Prélèvements biologiques ©Guillaume Cote

2. Quel est le salaire d’un Gendarme de l’IRCGN, son évolution de carrière

2.1 Combien gagne un Gendarme de l’Institut de Recherche Criminelle, rémunération, primes
2.2 Évolution professionnelle d’un Gendarme de l’IRCGN

2.1 Combien gagne un Gendarme de l’Institut de Recherche Criminelle, rémunération, primes

La rémunération ou la solde d’un gendarme de l’institut de recherche criminelle est la même que celle des autres gendarmes. Elle est composée d’un salaire fixe calculé en fonction de sa place dans la hiérarchie (grade, échelon), auquel il faut ajouter de nombreuses, primes, indemnités et avantages.

Voici un aperçu des soldes dans la Gendarmerie en 2022 (hors primes) :

– Rémunération des Sous-officier de Gendarmerie : entre 1.816€ brut mensuel au premier échelon du grade de gendarme, et 2.929€ brut mensuel au dernier échelon du grade de major.

– Rémunération des Officiers de Gendarmerie : entre 2.117€ brut mensuel pour un sous-lieutenant, et 6.321€ brut mensuel au grade de général de division.

Si l’on prend en compte les diverses primes et indemnités perçues par les gendarmes, un sous-officier gagne aux alentours de 2.145€ net par mois en début de carrière. Ce montant est plus élevé pour un officier, puisqu’il gagne environ 2.730€ net par mois en sortie d’école.

Vous pouvez découvrir les salaires et primes en détail dans notre dossier spécial.

2.2 Évolution professionnelle d’un Gendarme de l’IRCGN

Comme tout gendarme, un militaire de l’IRCGN évolue dans la hiérarchie tout au long de sa carrière, par ancienneté, mais aussi en passant des examens internes.

En fonction de sa motivation et de ses compétences, il peut également demander à être transféré dans d’autres unités de gendarmerie.

Il n’est pas obligé de passer toute sa vie active dans la gendarmerie, et peut décider de se reconvertir dans le civil en mettant en avant les connaissances apprises pendant sa carrière de gendarme.

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme de l’IRCGN

Il faut savoir que les gendarmes de l’IRCGN sont généralement très diplômés. Il s’agit souvent de docteurs, d’ingénieurs ou de titulaires d’un master. Le recrutement est individualisé, car l’institut possède un grand nombre de spécialités et recherche des compétences très ciblées en fonction du poste vacant.

Les candidats doivent donc avoir des compétences précises. Une expérience dans le domaine de la police judiciaire est également un atout. Pour postuler, il faut avoir réussi le concours de Sous-Officier de Gendarmerie (SOG), de niveau BAC, ou le concours d’Officier de Gendarmerie, de niveau BAC +5.

Chacun de ces concours comporte une phase d’admissibilité et une phase d’admission. Les candidats doivent réussir des épreuves écrites, sportives et orales pour pouvoir intégrer leur lieu de formation. La formation des SOG dure 12 mois, les gendarmes s’engagent à servir l’État pendant au moins 6 ans. Pour les officiers, la formation dure 24 mois et se déroule à l’École Nationale des Officiers de Gendarmerie (EOGN) de Melun (77).

Les officiers de gendarmerie de carrière ou Officiers Sous Contrat (OSC) et les officiers du service de santé des armées qui souhaitent rejoindre l’IRCGN doivent faire preuve d’une solide motivation et posséder une expérience significative.

Quant aux sous-officiers, ils ont la possibilité de déposer leur candidature. Celle-ci sera examinée en fonction des compétences recherchées. Il arrive que l’IRCGN propose un poste à un sous-officier dès sa sortie de l’école s’il possède des compétences spécifiques ou qu’il s’est démarqué.

Les personnels civils peuvent rejoindre l’IRCGN grâce au concours d’entrée dans le corps des ingénieurs des services techniques, ou celui des contrôleurs des services techniques. 

À noter : même si un civil obtient un poste au sein de l’institut de recherche criminelle, il n’est pas gendarme pour autant et conserve son statut de personnel civil.

Les candidats dont le profil est retenu se voient proposer un poste après une série d’entretiens individualisés qui servent à évaluer leurs compétences et leurs motivations.

Les gendarmes de l’IRCGN bénéficient d’une formation continue et permanente. Celle-ci est adaptée aux missions qui leur sont confiées. Les formations sont réalisées en partenariat avec le Centre National de Formation de Police Judiciaire (CNFPJ) de Fontainebleau, ou avec d’autres organismes civils spécialisés. Il peut s’agir de laboratoires réputés, ou alors d’établissements de recherche scientifique et technique.

Certains officiers affectés à l’IRCGN peuvent intervenir parallèlement dans d’autres services de la gendarmerie. Quant aux officiers sous contrats, ils servent généralement uniquement à l’institut, car ils sont recrutés pour leurs compétences spécifiques.

Les sous-officiers peuvent, de leur côté, effectuer toute leur carrière au sein de l’institut s’ils le souhaitent et à condition qu’ils maintiennent leur niveau de compétence.

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie

Réussir les concours de la gendarmerie, n’est pas chose facile. Les candidats sont nombreux, et si voulez réussir vous devez être mieux préparé que vos « adversaires ».

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