Le Tireur d’Élite de la Gendarmerie (TEG) est un spécialiste du tir de précision. Capable d’atteindre des cibles situées à plusieurs centaines de mètres, il est également un expert en observation et en renseignement.
Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme tireur d’élite.
Synonymes et métiers associés : sous-officier de gendarmerie, tireur de précision de la police nationale, gendarme GTA, gendarme du GIGN, gendarme du PSPG, gendarme du GSPR, fantassin de la garde républicaine.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC ou équivalent pour le concours externe de sous-officier, aucun diplôme en devenant gendarme adjoint volontaire.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois + logement pris en charge par la gendarmerie pour un sous-officier.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum et 35 maximum au 1er janvier de l’année pour passer le concours externe de gendarme sous-officier.
1. Que fait un Tireur d’Élite de la Gendarmerie ? Missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Sniper dans la Gendarmerie, son évolution de carrière ?
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme TEG ?
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de Gendarme
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1. Que fait un Tireur d’Élite de la Gendarmerie : missions tâches et fonctions
1.1 Quotidien d’un Tireur d’Élite de la Gendarmerie Nationale
Les Tireurs d’Élite de la Gendarmerie (TEG), interviennent dans des situations de surveillance, ou bien lorsque la vie d’autrui est en danger. Cela peut inclure :
- La lutte contre le terrorisme : neutralisation de terroristes menaçant des otages ou des personnes.
- Des opérations de police judiciaire : appui aux forces d’intervention lors d’arrestations d’individus dangereux.
- La protection de personnalités : sécurisation de sites et itinéraires empruntés par des personnalités importantes (politiques français ou étrangers, président de la République…).
- Le maintien de l’ordre public : neutralisation de tireurs isolés mettant en danger la population lors d’événements ou de manifestations.
Lorsque l’on pense aux tireurs d’élite, on pense immédiatement au tir de précision. Il s’agit bel et bien de leur spécialité, cependant, il est plutôt rare qu’un TEG ait l’occasion de tirer en mission.
La plupart de ses missions concernent l’observation et le renseignement. Bien évidemment, il est toujours prêt à appuyer sur la détente en cas de besoin, mais très souvent, cela n’est pas nécessaire.
Sur le terrain, le tireur d’élite peut mettre en œuvre des techniques de camouflage et d’infiltration, pour opérer dans la plus grande discrétion. Les TEG sont des gendarmes polyvalents aux compétences multiples, capables de s’adapter à toute circonstance.
Chaque intervention est unique. Il peut être positionné sur le toit d’un bâtiment, dans un appartement ou bien à l’orée d’une forêt. Sa cible peut aussi bien se trouver à 50 mètres qu’à plusieurs centaines de mètres. Quoi qu’il en soit, le TEG installe son matériel, prend en compte tous les paramètres (vent, distance, munitions, etc) et se met en position.
Il se fond dans son environnement et peut maintenir sa posture pendant plusieurs heures. Il est en permanence en contact avec ses supérieurs pour recevoir ses ordres et leur communiquer toutes les informations qu’il peut observer.
En dehors de ses missions, le TEG s’exerce régulièrement, dans des conditions climatiques et des environnements variés, pour maintenir sa condition physique et ses aptitudes au plus haut niveau.
La précision de ses tirs dépend d’une analyse fine et d’une maîtrise parfaite de paramètres tels que la force du vent, la température, la pression atmosphérique ou l’angle du soleil.
1.2 Tenue et équipement
Contrairement à la plupart des autres gendarmes, le TEG ne porte pas le traditionnel uniforme de la gendarmerie sur le terrain. Il est vêtu d’une combinaison d’intervention noire ou bien d’une combinaison de camouflage, selon les besoins de sa mission.
Il possède également une tenue spéciale « grand froid » pour les interventions hivernales. Elle lui permet de rester en position pendant plusieurs heures, même quand les températures sont basses.
L’équipement de base du tireur d’élite est composé de :
- son arme, le plus souvent un fusil de précision Tikka T3 TAC-A1 calibre 7,62mm,
- ses munitions, qu’il adapte selon les circonstances de la mission,
- sa lunette de visée, qui lui permet de voir sa cible avec précision à de grandes distances,
- son bipied, pour soutenir son arme,
- une paire de jumelles, pour l’observation.
En plus de ces éléments, le TEG peut utiliser divers appareils pour calculer les paramètres de son tir : un télémètre pour calculer la distance, un anémomètre pour calculer la force et la direction du vent, etc.
1.3 Qualités essentielles, compétences requises
Un tireur d’élite de la gendarmerie doit posséder plusieurs qualités et compétences indispensables :
- La rigueur, car un TEG n’a pas le droit à l’erreur. Chaque tir doit être précis et calculé.
- Le sang-froid, pour rester concentré face aux situations tendues ou violentes auxquelles il peut être confronté.
- Des capacités d’analyse et le sens de l’observation, pour évaluer l’environnement et communiquer des informations stratégiques, tout en tenant compte des paramètres influençant le tir.
- La patience et la résilience, pour rester des heures dans la même position, de jour comme de nuit, même lorsque les conditions météorologiques sont défavorables.
- Faire preuve d’adaptabilité, afin de s’ajuster rapidement aux imprévus et de prendre des décisions efficaces dans des contextes variés.
Enfin, un TEG doit posséder une bonne vue et une très bonne condition physique pour exercer son métier efficacement.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Les tireurs d’élite sont assez rares dans la gendarmerie nationale. C’est une spécialité rigoureuse et très exigeante qui recrute peu. À titre d’exemple, seuls 20 gendarmes ont été formés à cette spécialité en 2019.
Un TEG peut exercer au sein du GIGN, de l’une de ses antennes, de la Gendarmerie des Transports Aériens (GTA), de la Garde républicaine, d’un Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG), du GSPR.
Les postes se situent sur tout le territoire français. Au sein du GIGN, il est même possible d’effectuer des missions à l’étranger.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Les tireurs d’élite de la gendarmerie interviennent principalement lors d’événements ou de crises. C’est un travail difficile et imprévisible.
Ils peuvent être amenés à travailler de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés. En général, leur emploi du temps comprend des périodes de permanence et des astreintes, leur permettant ainsi de mieux s’organiser dans leur vie personnelle.
Ce métier exige une grande disponibilité, de l’endurance et une forte résilience. Sur le terrain, ils doivent souvent faire face à des conditions difficiles et inconfortables.
Malgré ces défis, il s’agit d’une profession pour les passionnés, toujours en quête de perfectionnement et d’excellence. Leur engagement et leur détermination les poussent à se surpasser continuellement, malgré les obstacles auxquels ils sont confrontés.
2. Quel est le salaire d’un Sniper dans la Gendarmerie Nationale, son évolution de carrière ?
Le salaire d’un tireur d’élite de la gendarmerie est appelé la solde. Il se compose d’une rémunération fixe et de diverses primes et indemnités. La rémunération fixe est déterminée par les grilles indiciaires, qui dépendent du grade, de l’échelon et du corps d’appartenance.
Les primes et les indemnités varient selon la situation professionnelle et personnelle du militaire.
2.1 Aperçu des Soldes (janvier 2024)
- Gendarmes Adjoints Volontaires : 1.180€ net par mois
- Sous-officiers de Gendarmerie :
– Début de carrière : 1.816€ brut mensuel (premier échelon du grade de gendarme)
– Fin de carrière : 2.929€ brut mensuel (dernier échelon du grade de major)
- Officiers de Gendarmerie :
– Début de carrière : 2.116€ brut mensuel (sous-lieutenant)
– Fin de carrière : 6.321€ brut mensuel (général de division)
2.2 Primes et Indemnités
En plus de la solde de base, les gendarmes reçoivent des primes et indemnités. Par exemple, un sous-officier de gendarmerie débutant peut toucher environ 2.145€ net par mois dès la sortie d’école. Un officier en début de carrière gagne environ 2.730€ net par mois.
À noter qu’un TEG a déjà plusieurs années d’expérience dans la gendarmerie lorsqu’il intègre cette spécialité. Sa rémunération est donc plus élevée que celles données ci-dessus, mais elle varie en fonction du grade, de l’échelon et de la situation du gendarme.
2.3 Avantages
Les gendarmes bénéficient également de divers avantages :
- Logement pris en charge par la gendarmerie,
- Réduction de 75% sur les tarifs SNCF,
- Congés payés supplémentaires (9 semaines par an).
2.4 Évolution de carrière
Devenir tireur d’élite représente un objectif important pour de nombreux gendarmes. Ceux qui atteignent ce poste ne cherchent pas forcément à dépasser ce stade de leur carrière.
Cela dit, comme tous les gendarmes, un tireur d’élite a des opportunités d’évolution de carrière. Avec l’expérience, il peut gravir les échelons, obtenir des responsabilités supplémentaires, et même diriger sa propre équipe.
Il a également la possibilité de suivre des formations spécialisées pour perfectionner ses compétences et se préparer à des missions plus complexes.
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme TEG ?
3.1 Devenir Gendarme
Avant de pouvoir devenir tireur d’élite, il faut d’abord devenir gendarme. Pour cela, il existe plusieurs solutions :
Le candidat doit réussir des épreuves écrites, orales et sportives. Le lauréat part ensuite suivre une formation de 12 mois à l’issue de laquelle il s’engage à servir l’État pendant six ans.
À noter : il est possible d’intégrer la gendarmerie sans condition de diplôme grâce aux sélections de Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV). Après un an de service en tant que GAV, vous aurez la possibilité de vous inscrire au concours interne de sous-officier de gendarmerie.
L’organisation de ce concours est similaire à celle du concours de SOG. Il est composé d’épreuves écrites, sportives et orales, mais le niveau y est beaucoup plus élevé. Les lauréats intègrent l’Académie Militaire de la Gendarmerie Nationale pendant 24 mois avant de devenir officier de gendarmerie.
La spécialité de tireur d’élite n’est pas ouverte aux gendarmes débutants. Pour les jeunes diplômés, il faudra passer quelques années dans la gendarmerie avant de pouvoir passer les sélections pour devenir TEG.
3.2 Les Sélections et la Formation de Tireur d’Élite de la Gendarmerie
Les sélections pour devenir tireur d’élite de la gendarmerie sont organisées une fois par an et durent 48 heures.
Pendant ces deux jours, les candidats passent des épreuves physiques, des épreuves de tir et de connaissances militaires. Les sélections sont éprouvantes. Les candidats sont privés de repos et mis sous pression afin d’éprouver leur stabilité émotionnelle.
À l’issue des 48 heures, les plus performants sont sélectionnés pour suivre la formation de TEG. Le stage de 15 jours est encadré par le GIGN.
Au programme :
- calcul des distances,
- connaissance du matériel (armes, munitions et lunettes),
- position du tireur couché,
- tir de précision,
- tir de rapidité,
- techniques de camouflage,
- tir de combat,
- techniques d’infiltration et d’observation,
- adaptation aux conditions environnementales…
Ces deux semaines de formation sont très intensives et se déroulent principalement en extérieur, dans des conditions météorologiques difficiles, pour préparer les tireurs à leurs futures missions.
À la fin du stage, le tireur doit être capable de tirer sur un objectif de 15 cm de côté à 200 mètres de distance, en toute condition (jour, nuit, pluie, vent…). C’est ce qu’on appelle le “tir police”.
Ils doivent également être capables de toucher une cible de taille humaine à 600 mètres de distance.
3.3 Formation Continue
Les TEG continuent de s’entraîner et de se perfectionner tout au long de leur carrière.
Ceux qui font partie des antennes du GIGN, des PSPG, de la GTA et de la Garde républicaine effectuent deux stages de Moniteur Tireur d’Élite Gendarmerie (MTEG) par an. Chacun d’entre eux dure 3 semaines.
4. Recevoir une documentation gratuite pour préparer le concours de Gendarme
Comme nous l’avons vu précédemment, pour devenir tireur d’élite dans la gendarmerie, il faut passer le concours de gendarme. Mais votre réussite à l’examen n’est pas du tout garantie et une bonne préparation est la clé de votre succès.
Vous pouvez préparer le concours en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire en ligne.
Formation que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez et à votre rythme. Idéal quand on habite des petites villes, quand on travaille en parallèle, quand on veut se reconvertir ou quand on a du mal à étudier tout seul sans cadre.
C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.
Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !
N’hésitez pas à demander une documentation gratuite dès maintenant, en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :