Les Brigades Equestres de la Police Nationale

Les brigades équestres sont des unités de police montée de la Police nationale. Elles patrouillent dans les villes, les parcs et les forêts, afin d’assurer la sécurité, la tranquillité et la salubrité publique.

Grâce à leurs montures, la présence des policiers cavaliers dissuade la délinquance, permet de maintenir l’ordre et, renforce également le lien entre la police et la population.

1. Que sont les Brigades Equestres ? Histoire et présentation
2. Quelles sont les missions des Brigades à Cheval ?
3. Quels sont les effectifs des Brigades Equestres ?
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules ?
5. Comment devenir Policier en Unité Equestre ? Concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

Le cheval est utilisé par les forces de sécurité depuis toujours. La Maréchaussée, la Gendarmerie, le Guet-Royal ou encore la Garde nationale comptait tous des cavaliers dans leurs rangs, mais ces institutions comptaient parmi les forces militaires.

Il faudra attendre la fin du 19ème siècle pour que des compagnies et des brigades équestres de police soient créées, notamment à Toulouse et à Lyon.

Ces brigades avaient pour mission de maintenir l’ordre, d’effectuer des escortes d’honneur et de protection, mais aussi d’effectuer des liaisons.

Important : à cette époque, la police existe, mais l’institution de la Police nationale telle que nous la connaissons aujourd’hui ne voit le jour qu’en 1941.

Lors de la 1ère Guerre mondiale, les temps changent. La police s’équipe de plus en plus de vélos et d’automobiles. En conséquence, le cheval disparaît peu à peu des forces de police.

Il faudra attendre 1941, date de la création des Groupes Mobiles de Réserve (GMR) pour un retour des chevaux. Les GMR étant composés de groupes à pied, de groupes à cheval et de groupes mixtes.

Les GMR sont dissous quelques années plus tard, en 1944, et remplacés par les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS). Les cavaliers et leurs chevaux seront conservés jusqu’en 1948 dans les CRS.

Les brigades équestres, telles que l’on les connaît aujourd’hui, sont créées en 1994, à l’initiative de la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) de la Seine-Saint-Denis (93).

L’objectif de cette première unité équestre était d’assurer la sécurité du parc de la Courneuve (près de 400 hectares). Ce parc, qui accueillait de nombreux visiteurs chaque année, était en proie à la délinquance : vols, agressions, trafic de drogue…

Au départ composée de 6 cavaliers et de 6 chevaux, la brigade équestre du 93 a vu ses effectifs augmenter grâce à des résultats prometteurs.

Elle a également inspiré d’autres départements d’Île-de-France qui ont créé leur propre brigade équestre : les Yvelines, l’Essonne, les Hauts-de-Seine et la Seine-et-Marne.

Plus récemment, en 2015, c’est l’agglomération de Lille qui a décidé de créer une unité équestre. Son objectif : surveiller les parcs et le centre-ville, mais également maintenir l’ordre, la sécurité et la salubrité publiques lors des événements accueillis par la ville (carnaval, Grande-braderie de Lille, rencontres sportives…).

Les brigades équestres remplissent les mêmes missions que les autres policiers, à la différence, qu’elles les effectuent à cheval.

Leurs principales missions sont au nombre de 5 :

• Assurer la sécurité publique :

Les brigades équestres sont un véritable atout pour la police dans leur mission de sécurité et de prévention. Elles patrouillent dans des endroits sensibles, tels que les zones touristiques en période estivale, les grands espaces boisés près des villes ou des zones résidentielles, où la présence policière est souvent nécessaire pour garantir la sécurité publique.

Il leur arrive également de participer à la sécurité routière dans les villes.

Ces policiers à cheval peuvent intervenir rapidement en cas d’agressions, de vols à l’arraché ou d’autres infractions envers les personnes et les biens.

La présence de ces brigades équestres a aussi un effet dissuasif sur les délinquants, grâce à la stature imposante des chevaux.

Les chevaux permettent également de faciliter la prévention et la sensibilisation des citoyens, car ils attirent souvent la sympathie du public.

• Maintenir l’ordre :

Lors d’événements exceptionnels tels que des manifestations sportives ou culturelles, ou encore revendications sociales, la police est souvent appelée pour assurer la sécurité du public.

Les brigades équestres ont, par exemple, participé à la sécurisation des stades lors de la Coupe du monde de Rugby en 2023. Elles seront également très présentes pendant les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Les policiers à cheval sont une ressource importante dans ce type de situation, car ils peuvent couvrir de grandes zones et patrouiller de manière efficace dans les foules.

Lors d’un match de football par exemple, les policiers à cheval sont souvent utilisés pour surveiller les foules qui se rassemblent aux abords des stades. Ils sont très utiles pour disperser les foules ou pour créer une barrière physique entre les groupes de personnes qui sont en conflit.

Postés en hauteur sur leur monture, les cavaliers ont une meilleure vue pour surveiller les mouvements de foule. En effet, les chevaux de la police nationale mesurent entre 1,65m et 1,75m au garrot.

Cela leur permet de repérer les signes de trouble, comme des personnes en état d’ébriété, des bagarres, ou toute autre activité qui pourrait perturber la sécurité publique.

Pendant les rassemblements, ils sont également chargés de prévenir les infractions et les délits, comme le vol, le vandalisme et les actes de violence.

Les brigades équestres travaillent très souvent en étroite collaboration avec les autres membres des forces de l’ordre pour garantir la sécurité de tous les participants et des membres du public.

• Assister la police judiciaire :

Les brigades équestres peuvent être sollicitées pour apporter leur aide aux unités de police judiciaire dans la recherche de personnes disparues ou en fuite.

Les cavaliers sont particulièrement efficaces dans des endroits tels que les forêts, où les véhicules ne peuvent pas accéder lors de recherches. Les chevaux permettent aux brigades équestres d’atteindre des endroits difficiles d’accès et de couvrir de vastes étendues de terrain plus rapidement qu’à pied.

• Police de l’environnement :

La police de l’environnement est un autre volet important des missions des unités équestres. Chargées d’assurer la protection de la faune et de la flore, elles tentent de prévenir les infractions et de sanctionner les contrevenants.

Elles luttent activement contre les décharges sauvages, le braconnage et la pêche illégale dans les zones qu’elles surveillent. La police de l’environnement implique aussi beaucoup de prévention et de sensibilisation du public.

• Assister à des cérémonies officielles :

Les brigades équestres assurent également la sécurité lors de cérémonies officielles, qu’elles soient politiques, culturelles ou sportives.

Ces événements peuvent prendre différentes formes, comme des sommets politiques, des cérémonies protocolaires ou encore des manifestations équestres.

Les policiers à cheval sont alors chargés d’effectuer des patrouilles de surveillance, d’assurer la sécurité des personnalités présentes, d’encadrer les cortèges officiels, ou encore de contrôler l’accès des visiteurs.

En plus de leur fonction de sécurité, les brigades équestres peuvent également contribuer à l’ambiance festive et à l’animation de la cérémonie, en offrant des démonstrations équestres ou en participant à des parades et défilés.

Enfin, il faut savoir que ce sont les brigades elles-mêmes qui sont chargées du dressage de leurs montures.

Il s’agit d’un entraînement particulièrement long et difficile, car les chevaux de la Police nationale doivent être capables d’évoluer dans des environnements agressifs, tels que les manifestations publiques.

Ils sont entraînés à conserver leur calme face à des bruits, des détonations, des foules, des émeutes, des fumigènes, des véhicules, et même des projectiles ou des gaz lacrymogènes. Leur dressage peut prendre jusqu’à 3 ans, avant qu’un cheval ne soit opérationnel.

En plus du dressage, les cavaliers des brigades équestres sont également responsables des soins, de la nourriture et de l’entretien de leur monture. Ils doivent veiller à ce que leurs chevaux soient en bonne santé et en pleine forme pour assurer leur mission dans les meilleures conditions possibles.

La Police nationale ne compte que 7 unités équestres, dont 6 en Île-de-France. Elles sont situées dans :

• la Seine-et-Marne (77), avec 20 cavaliers et 10 chevaux,
• les Yvelines (78), avec 12 cavaliers et 6 chevaux,
• l’Essonne (91), avec 11 cavaliers et 5 chevaux,
• les Hauts-de-Seine (92),
• la Seine-Saint-Denis (93), unité rattachée à la Préfecture de police de Paris, avec 29 cavaliers et 16 chevaux,
• le Val-de-Marne (94), avec 11 cavaliers et 5 chevaux,
• le Nord (59), avec 12 cavaliers et 6 chevaux.

Au total, ce sont environ une centaine de cavaliers et une cinquantaine de chevaux qui composent les unités équestres de la Police nationale.

La tenue du policier à cheval ressemble beaucoup à celle des autres policiers, mais elle est adaptée à la pratique de l’équitation.

Il porte une culotte (pantalon d’équitation), des bottes d’équitation, une bombe (casque d’équitation), un gilet pare-balles, un manteau, etc.

S’il fait du maintien de l’ordre, il porte des protections supplémentaires et un casque spécifique à cette mission.

Comme tous les policiers, le cavalier est armé d’un pistolet semi-automatique, d’un tonfa et dispose de menottes.

Le cheval du policier possède lui aussi son propre équipement. Il porte un tapis de selle au logo de la Police nationale et une selle synthétique (plus légère qu’une selle en cuir).

En ville, il porte des semelles en caoutchouc pour protéger ses fers, pour éviter qu’il ne glisse et pour plus de confort.

Tout comme son cavalier, le cheval peut avoir des protections supplémentaires dans le cadre d’une mission de maintien de l’ordre : visière, protection de tête, ainsi que des protections pour les jambes et pour le poitrail.

Pour ce qui est des véhicules, les brigades équestres disposent de vans pour déplacer leurs chevaux pour les amener sur les lieux de leurs missions.

Pour intégrer une brigade équestre, il faut d’abord intégrer la Police nationale, en passant le concours de gardien de la paix ou bien celui d’officier de police.

• Le Concours de Gardien de la Paix est accessible aux candidats ayant un niveau BAC minimum : Après avoir réussi les épreuves écrites, orales et sportives, le candidat peut intégrer une école de police et y suivre une formation pendant 12 mois avant de rejoindre son affectation. Il sera titularisé après un an de service.

• Le Concours d’Officier de Police nécessite un niveau BAC+3 : également composé d’épreuves écrites, orales et sportives, les candidats qui le réussissent sont formés à l’École Nationale Supérieure de Police (ENSP) pendant 18 mois. Ils sont titularisés à la fin de leur formation.

A noter : il est également possible d’intégrer la Police nationale sans diplôme, grâce aux dispositifs des policiers adjoints et des cadets de la République.
Ils permettent aux jeunes intéressés par la police d’assister les gardiens de la paix et les gradés dans leurs missions et de pouvoir préparer le concours interne de gardien de la paix, qu’ils pourront passer après un an en tant que policier adjoint ou cadet. Les cadets de la République bénéficient en plus d’une remise à niveau scolaire.

Une fois dans la police, en tant que gardien de la paix, gradé ou officier, le policier doit avoir cumulé au moins deux ans de service (après sa titularisation) pour postuler dans une unité équestre, et doit impérativement posséder le galop 5.

Les recrutements sont organisés lorsque des postes sont vacants et les candidats passent des tests de sélection.

Leur dossier est d’abord examiné, puis ils passent des épreuves équestres et des mises en situation professionnelles.

La dernière étape consiste en un entretien avec un jury. Il est ensuite décidé si le cavalier peut intégrer ou non une unité équestre.

S’il est retenu, il reçoit sa nouvelle affectation et doit suivre une formation d’adaptation à l’emploi qui lui permettra d’obtenir le niveau galop 7. Il sera également formé aux gestes et aux techniques d’intervention à cheval avant de pouvoir partir sur le terrain.

Pour aller plus loin, vous pouvez lire notre fiche métier de cavalier de la police nationale.

Comme nous venons de le voir, il est nécessaire de réussir un des concours de la Police Nationale pour rejoindre une brigade équestre en tant que cavalier. Mais les candidats sont nombreux, et si voulez réussir vous devez être mieux préparer que les autres candidats !

Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Une formation en ligne vous permet de préparer les épreuves à distance. L’inscription est ouverte toute l’année, et vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme.

Idéal pour les personnes qui habitent des petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier toutes seules sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation aux concours de policier.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :