Les Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie PSIG

Les Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) sont des unités spécialisées de la gendarmerie nationale. Ils luttent contre toutes les formes de délinquance dans les zones sensibles en recherchant le flagrant délit, et apportent leur soutien aux brigades territoriales lors de missions de police judiciaire ou de sûreté.

En formation PSIG-Sabre, ils interviennent lors de graves troubles à l’ordre public afin de neutraliser les assaillants.

Écusson du PSIG

1. Qu’est-ce que le PSIG, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions du PSIG
3. Quels sont les effectifs du PSIG
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules du PSIG
5. Comment devenir Gendarme du PSIG : concours, recrutement, formation
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de Gendarme

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1. Qu’est-ce que le PSIG, histoire et présentation

Les premiers Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie sont créés en 1975. Ils sont alors appelés « détachements d’intervention » et ont pour mission de lutter contre la délinquance et de venir en renfort des brigades de la gendarmerie départementale.

Ce n’est qu’en 1977 qu’ils prendront leur nom définitif, celui que l’on connaît aujourd’hui.

Au début, les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie comptent dans leurs rangs des sous-officiers, ainsi que des gendarmes auxiliaires.

En 1999, avec la fin du service militaire, les gendarmes auxiliaires sont remplacés par des Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) et des réservistes de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale.

Depuis leur création, le nombre de PSIG n’a fait qu’augmenter, dans le but que chaque compagnie de gendarmerie départementale possède le sien. En 1978, il n’y en avait que 37, contre 310 en 2000, 370 en 2015 et 395 en 2022.

Aujourd’hui, chaque compagnie de gendarmerie départementale possède un PSIG placé sous le commandement d’un sous-officier ou d’un officier.

Suite aux attentats de 2001, des PSIG nucléaires sont créés et placés près des centrales nucléaires afin de pouvoir intervenir rapidement en cas d’incident. Entre 2009 et 2012, ces PSIG sont progressivement remplacés par une vingtaine de Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie (PSPG).

Il faut savoir qu’il existe également six PSIG placés sous l’autorité de la Gendarmerie des Transports Aériens (GTA). Les premiers voient le jour en 2004 et remplacent les Unités de Protection (UP).

Ces PSIG spécialisés dans le secteur aéronautique, nommés PSIGTA, comptent des Observateurs-Contre-Tireurs (OCT) dans leurs rangs. Ces derniers ont pour mission de veiller à la sécurité de personnalités.

En octobre 2015, un plan BAC-PSIG 2016 voit le jour à l’initiative de ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve. Son objectif est de durcir la sélection, mais également la formation des agents qui souhaitent intégrer un PSIG ou une brigade anti-criminalité de la police nationale.

Le ministre décide également d’allouer de nouveaux moyens matériels à ces unités spécialisées, comme des véhicules, des équipements de protection ou encore des armes.

Certains PSIG, nommés les PSIG Sabre, seront alors capable d’intervenir dans des situations d’urgence et de faire face à des attaques terroristes sur tout le territoire en moins de 20 minutes. Il faut savoir qu’environ 150 PSIG ont été classés PSIG-Sabre entre 2016 et 2018.

Le groupe d’un PSIG en configuration Sabre est capable de déployer une équipe comprenant trois sous-officiers et un GAV. Un PSIG-Sabre compte une trentaine de gendarmes prêts à intervenir à chaque instant.

À compter de 2022, les PSIG connaissent une profonde transformation : tous les postes occupés par des Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) sont remplacés par des Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) dans le cadre du mouvement de professionnalisation de l’intervention.

Cette transformation se déroule sur 3 ans, de 2022 à 2024, chaque année permettant de remplacer 1.000 emplois de GAV par autant de SOG, jusqu’à ce que les 3.000 GAV que comptent les PSIG soient entièrement remplacés. Dans cette même démarche, les PSIG devraient également recevoir un équipement et du matériel plus performant. 

2. Quelles sont les missions du PSIG

Chaque PSIG possède un périmètre d’action bien précis. Ils sont présents dans la circonscription de leur compagnie d’appartenance.

Les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie interviennent principalement dans les secteurs jugés les plus sensibles. En effet, les gendarmes du PSIG se rendent dans des zones où l’on constate de nombreux actes de délinquance.

Les patrouilles sont souvent nocturnes, afin d’assurer la sécurité et la tranquillité publique. Leur principale mission consiste à lutter contre la délinquance sur la voie publique. Elle s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la sécurité publique générale.

Les pelotons de surveillance et d’intervention mènent des actions à la fois préventives et répressives :

  • Seconder les brigades territoriales comme les COmmunautés de Brigades (COB), et les Brigades Territoriales Autonomes (BTA), dans leurs missions de lutte contre la délinquance et les troubles à l’ordre public.
    Les PSIG interviennent principalement aux côtés des brigades territoriales lors d’événements nécessitant le recours à des moyens plus conséquents. Il peut, par exemple, s’agir d’opérations de protection et de secours, de recherches d’une personne disparue, d’une violente dispute familiale, d’un braquage, d’un cambriolage ou encore d’une rixe.
  • Prendre part à certaines missions de police judiciaire aux côtés d’autres unités spécialisées telles que des brigades judiciaires. Il peut s’agir d’interpellations d’individus à leur domicile, ou encore d’assurer le transfert de personnes jugées dangereuses.
    Les PSIG peuvent également réaliser des missions ponctuelles de sûreté et d’intervention, qui sont menées par la gendarmerie et nommées « interventions professionnelles ». Il peut par exemple s’agir d’opérations menées contre une attaque terroriste. Les gendarmes du PSIG ont alors pour mission de maîtriser le suspect en utilisant le niveau de force nécessaire.
  • Participer à la mission de renseignement. Les PSIG ont une bonne connaissance de certaines zones sensibles et connaissent les délinquants multirécidivistes.
  • Constater des flagrants délits en surprenant les délinquants grâce à des patrouilles de surveillance générale, à des planques ou à des filatures.
  • Déjouer les préparatifs d’actes malveillants, grâce une surveillance suivie.
  • Disperser les rassemblements, qui causent du désordre sur la voie publique ou qui risquent de dégénérer.
  • Assurer une présence nocturne préventive et dissuasive dans les zones sensibles, afin d’assurer la sécurité et la tranquillité des habitants.
  • Effectuer des tâches administratives, comme la rédaction de comptes-rendus de missions.
  • Réaliser des missions de défense opérationnelle du territoire, à travers des opérations de surveillance et d’intervention immédiate.

Il faut savoir que chaque PSIG est subordonné au commandant de sa compagnie, afin de lui permettre de réagir rapidement aux événements.

Le mode d’action, la composition et l’équipement d’un peloton de surveillance et d’intervention dépendent donc de sa compagnie de rattachement. Chaque PSIG est adapté à son environnement et aux besoins qui en découlent en matière de lutte contre la délinquance.

Quant aux PSIG-Sabre, ils interviennent aux côtés des unités de gendarmerie spécialisées comme le GIGN, lors de graves troubles à l’ordre public. Les moyens qu’ils utilisent sont plus conséquents que ceux auxquels ils ont recours habituellement.

Grâce au maillage territorial, les PSIG peuvent être envoyés sur les lieux d’un drame en peu de temps. Ils ont par exemple pour mission d’intervenir lors de tueries de masse et de neutraliser l’assaillant, en attendant l’arrivée d’unités spécialisées. Ils peuvent donc être appelés lors d’attentats terroristes, de prises d’otages, ou de braquages à main armée.

Lorsque les gendarmes du PSIG ne sont pas sur le terrain, ils s’entraînent et prennent part à des exercices de simulation. Ils réalisent environ une mise en scène en situation par semaine afin d’être prêts à affronter toutes les situations.

Exemples de missions effectuées par les gendarmes du PSIG :

– L’affaire Alain Lamare est l’une des affaires les plus célèbres des PSIG. Les faits se sont déroulés entre le mois de mai 1978 et le mois d’avril 1979. Alain Lamare, 22 ans, est gendarme au sein du PSIG de Chantilly (60). Pendant près d’un an, il commettra de nombreux délits et crimes (vols de voiture, meurtre, agressions, et tentatives de meurtres) qui lui vaudront le surnom de « Tueur de l’Oise ».

Comme Lamare travaille sur ses propres méfaits, il est souvent l’un des premiers sur les lieux du crime, et l’affaire peine à avancer. Alain Lamare finit par être démasqué par un de ses anciens supérieurs et un inspecteur de la PJ de Creil, et se fait arrêter par ses propres collègues le 8 avril 1979.

– En mai 2017, une voiture suspecte a été repérée à proximité d’une base aérienne située à Évreux. Après vérifications, il s’est avéré que la voiture appartenait à une personne fichée. Des armes ont également été retrouvées dissimulées dans un fossé près de la base. Les gendarmes du PSIG ont été prévenus et ont procédé à l’interpellation du suspect.

– En février 2018, les agents du PSIG de Pézénas sont intervenus aux côtés des gendarmes de Mèze pour démanteler un trafic de stupéfiants. Quatre individus étaient suspectés de revendre de l’herbe, de la résine de cannabis et de la cocaïne à Loupian, à Mèze, à Poussan, à Frontignan et à Sète. Les trafiquants ont été arrêtés par la gendarmerie et plus d’un kilo de résine a été saisi, ainsi que 400 grammes d’herbe de cannabis, et 30 grammes de cocaïne.

– Toujours en février 2018, un homme âgé de 91 ans est sorti de sa maison de retraite très peu vêtu. Voyant qu’il ne revenait pas malgré le froid, le personnel a prévenu les autorités de sa disparition. Le PSIG a été appelé en renfort, accompagné par le maître-chien de l’unité. Le vieil homme a été retrouvé par les gendarmes du PSIG dans un bois à proximité de sa maison de retraite. En hypothermie, il a néanmoins pu être sauvé.

Gendarmes du PSIG

3. Quels sont les effectifs du PSIG

En France, il existe environ 395 PSIG, dont près de 150 PSIG-Sabre. Chaque PSIG compte entre 12 et 40 gendarmes. Cela dépend des besoins de la circonscription de leur compagnie d’appartenance.

Un PSIG est commandé par un sous-officier au grade d’adjudant-chef ou de major, ou alors par un officier subalterne au grade de lieutenant.

Parmi ses effectifs, les PSIG comptent :

  • des sous-officiers, parfois spécialisés dans certains domaines comme des Officiers de Police Judiciaire (OPJ), des maîtres-chiens (accompagnés de chiens de la gendarmerie), ou encore des moniteurs d’intervention professionnelle,
  • des officiers,
  • des gendarmes adjoints volontaires (qui seront tous remplacés par des SOG d’ici l’année 2024).

La répartition du nombre de sous-officiers et de GAV est propre à chaque PSIG. Il n’y a pas de règle en la matière.

Les PSIG comptent très peu de femmes. Ce n’est qu’en 2015 que les pelotons de surveillance et d’intervention ont accueilli la première femme. Âgée de 24 ans, elle a rejoint l’unité d’Hirson rattachée à la compagnie de Vervins.

4. Quels sont les équipements, armes et véhicules du PSIG

Dans leurs missions quotidiennes, les gendarmes du PSIG portent la même tenue de service courant que les autres gendarmes. Elle se compose :

  • d’un polo bleu clair à manches courtes ou longues,
  • d’un pantalon d’intervention bleu foncé,
  • de chaussures noires montantes,
  • d’une casquette souple bleu foncé,
  • d’une veste de service courant bleu marine ou un blouson polaire pour l’hiver.

Lorsqu’ils sont en opération, les gendarmes du PSIG portent une tenue d’intervention. De couleur bleu marine, elle est constituée de matières techniques et résistantes.

Les gendarmes des pelotons de surveillance et d’intervention bénéficient également d’un équipement de protection et d’un armement spécifique.

Équipement de protection :

  • protège-épaules,
  • protège-tibias,
  • gilets pare-balles de 25 kg,
  • gilets pare-balles allégés de 10 kg avec des portes plaques balistiques,
  • casque pare-balles,
  • bouclier tactique à l’épreuve des munitions de guerre,
  • bouclier antiémeute,
  • casque doté d’une visière balistique.

Armement :

  • bâtons de protection télescopique,
  • pistolets à impulsion électrique,
  • armes longues avec dispositif d’aide à la visée,
  • aérosol de défense individuel,
  • pistolet,
  • lanceur de balle de défense,
  • grenade de dés-encerclement,
  • pistolet-mitrailleur,
  • fusil à pompe,
  • fusils d’assaut.

Ils disposent aussi de systèmes de transmission et de véhicules comme des voitures (monospaces Volkswagen Sharan entre autres) avec des coffres à armes protégés, des fourgons ou bien même des vélos.

Les PSIG sont progressivement dotés de nouveau matériel, plus performant et spécialisé :

  • HK G36 avec aide à la visée,
  • casques à visière balistique,
  • monoculaires d’observation nocturne,
  • protections auditives…

5. Comment devenir Gendarme du PSIG : concours, recrutement, formation

5.1 Concours pour rentrer dans la Gendarmerie
5.2 Recrutement des Gendarmes du PSIG
5.3 Formation des Gendarmes du PSIG

5.1 Concours pour rentrer dans la Gendarmerie

Pour intégrer un peloton de surveillance et d’intervention, il faut avoir réussi l’un des concours d’entrée de la gendarmerie.

Les candidats retenus après un premier entretien avec un référent recrutement gendarmerie sont convoqués au centre de sélection. Ils doivent réussir des tests psychotechniques, de compréhension de texte, de connaissance de la langue française, de culture générale, et rédiger une lettre de motivation.

Les lauréats intègrent ensuite une école pour y suivre une formation initiale de 13 semaines, suivie d’une formation de 12 semaines dispensée au sein de leur unité d’affectation.

Les GAV assistent les gendarmes au quotidien dans leurs missions et ont la possibilité de passer le concours interne de sous-officier après un an de service.

Important : à partir de 2024, les PSIG ne compteront plus de GAV dans leurs rangs.

Le concours compte une phase d’admissibilité, et une phase d’admission. Il faut réussir des épreuves écrites, orales et techniques. Les lauréats doivent ensuite suivre une formation de 12 mois et s’engager à servir l’État pendant 6 ans.

Ce concours se compose, lui aussi, d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission. Les lauréats intègrent l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN de Melun) pendant 2 ans avant de devenir officier de gendarmerie.

5.2 Recrutement des Gendarmes du PSIG

Un gendarme peut intégrer un PSIG grâce au recrutement interne, après plusieurs années d’expérience, ou alors dès la sortie de l’école. Il n’existe pas de concours interne pour rejoindre un PSIG, car la sélection se fait sur la base du volontariat.

  • Recrutement interne du PSIG :

Les gendarmes ont généralement exercé au sein d’unités de gendarmerie départementale ou mobile, ou dans la garde républicaine. Ils doivent être en excellente condition physique et mettre en avant une solide expérience.

  • Recrutement à la sortie de l’école des sous-officiers :

Les nouveaux sous-officiers ne sont pas obligés de posséder le certificat d’aptitude professionnelle. Ils doivent cependant être en excellente condition physique et faire preuve d’une grande motivation. C’est la même chose pour les GAV.

5.3 Formation des Gendarmes du PSIG

Les gendarmes du PSIG s’entraînent régulièrement au sein de leur unité et bénéficient d’une formation continue aux techniques d’intervention.

Cette formation, qui est assurée par des Moniteurs d’Intervention Professionnelle (MIP) formés au Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie (CNEFG), comprend la maîtrise des armes, un entraînement aux tirs, la pratique de sports de combat, et un entraînement tactique.

Depuis peu, les gendarmes du PSIG bénéficient également de modules de formation à distance qui leur enseignent la déontologie de l’interpellation, ou encore la nouvelle doctrine d’action et d’intervention, qui ont pour objectif de mieux les préparer aux nouveaux actes de délinquance.

6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de Gendarme

Comme nous venons de le voir, pour intégrer le PSIG, il faut devenir gendarme en réussissant un des concours de la gendarmerie. Mais les candidats sont nombreux, et si voulez réussir, vous devez être mieux préparé que les autres candidats !

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