Fiche métier de Gendarme Plongeur

Un gendarme plongeur intervient sur des scènes de crimes subaquatiques (sous l’eau) pour collecter des preuves. Il travaille dans le cadre d’enquêtes aux côtés de la police judiciaire. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme plongeur.

Gendarmes Plongeurs

Synonymes et métiers associés : enquêteur subaquatique de la gendarmerie, plongeur de la police nationale, sous-officier de gendarmerie, plongeur-enquêteur, instructeur de plongée, plongeur professionnel, gendarme spéléologue, plongeur de la police.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC ou équivalent.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 2.120€ net par mois + logement pris en charge par la gendarmerie.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 35 ans maximum.

1. Que fait le Plongeur de la Gendarmerie : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Plongeur Gendarme, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme Plongeur
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme

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  • Informatique et libertés * champs obligatoires.
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

1. Que fait le Plongeur de la Gendarmerie : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un Plongeur de la Gendarmerie

Un plongeur-enquêteur exécute à la fois des missions de police administrative (protection et sécurité des biens et des personnes) et des missions de police judiciaire (constatation des infractions à la loi pénale). Il peut aussi intervenir pour porter secours à des personnes en danger lors de catastrophes naturelles.

Le quotidien d’un gendarme plongeur consiste principalement à plonger pour chercher et récupérer des pièces à conviction et des indices qui interviennent dans le cadre d’une enquête. Il peut aussi être amené à récupérer des corps immergés et à effectuer des prélèvements scientifiques.

Un plongeur de la gendarmerie peut intervenir dans des eaux douces au sein d’une brigade fluviale (fleuves, rivières, lacs, étangs…) ou dans la mer/l’océan dans une brigade côtière.

Ses missions se divisent en quatre parties :

  • Intervenir dans le cadre d’enquêtes judiciaires pour effectuer des constatations subaquatiques, disposer des balises sur les indices, ou pour rechercher et collecter des preuves (armes et munitions, engins explosifs, objets dérobés, véhicules, stupéfiants, épaves de bateaux, restes d’avions ou d’hélicoptères, …).
    Un plongeur-enquêteur peut aussi réaliser des prélèvements ADN sur des corps, prendre des photos et faire des vidéos de ce qu’il trouve sous la surface de l’eau et qui entre dans le cadre de l’enquête. Il balise la scène de crime en effectuant des mesures et en relevant les distances entre les indices et les corps.
    Il peut aussi effectuer des recherches circulaires et noter toutes les observations qui lui semblent importantes. Lorsqu’un corps est trouvé sous l’eau, le plongeur-enquêteur doit aussi le préparer pour le remonter à la surface sans l’abîmer.
    Avant de toucher à une scène de crime, le gendarme plongeur doit la photographier en faisant attention de ne rien déplacer en donnant un coup de palme.
  • Participer à la recherche de personnes disparues dans les cours d’eau situés autour du lieu de la disparition.
  • Secourir des personnes sinistrées ou en situation de danger, notamment lors de catastrophes naturelles (inondations, etc.).
  • Sécuriser et protéger des sites subaquatiques sensibles pour assurer la sécurité de personnes ou de biens (visites de personnes importantes, etc.).

1.2 Tenue et équipement

Lorsqu’il intervient sur le terrain, un enquêteur subaquatique porte une combinaison de plongée équipée d’une ceinture lestée, ainsi que des bouteilles de plongée, des palmes, un masque, un tuba et des gants, comme n’importe quel plongeur professionnel.

Il utilise également un appareil photo ou une caméra sous-marine, pour rapporter des images qui serviront à l’enquête. Sur une scène de crime, il pose des balises sous-marines au niveau de chaque indice et effectue des prélèvements avec du matériel dédié (écouvillons, pochettes, etc).

Les gendarmes utilisent également des parachutes qu’ils gonflent d’air, afin de remonter des objets lourds ou des véhicules par exemple.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Pour devenir enquêteur subaquatique, il est obligatoire d’avoir une excellente condition physique et une grande résistance en milieu hostile. Les plongées ont en effet souvent lieu dans des conditions extrêmes. La température de l’eau dépasse rarement les 10 degrés, la visibilité est souvent nulle, il peut y avoir beaucoup de courant et des remous à la surface.

Le gendarme plongeur doit aussi se montrer curieux, perspicace et très rigoureux. Il ne faut pas oublier qu’il intervient dans le cadre d’enquêtes de police. Il faut aussi qu’il soit méthodique dans sa collecte d’indices. Un coup de palmes peut suffire à détruire une preuve ou à brouiller encore plus le fond de l’eau. C’est un métier qui exige avant tout de la passion pour supporter les conditions difficiles et la pression.

Il faut aussi être préparé psychologiquement pour effectuer des prélèvements sur des corps et les remonter à la surface. Un plongeur-enquêteur intervient sur des scènes de crimes.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Il faut savoir qu’il n’existe qu’environ 200 gendarmes qui exercent leurs fonctions en tant que plongeurs-enquêteurs. C’est donc un métier où les places sont peu nombreuses.

Lorsqu’il entre en fonction, un plongeur de la gendarmerie intègre soit une brigade fluviale, soit une unité côtière. Il en existe une trentaine sur l’ensemble du territoire, dont sept en outre-mer.

Il est également possible de devenir plongeur d’intervention au sein du GIGN, mais les places sont encore plus limitées et le niveau de sélection encore plus élevé.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Comme c’est également le cas pour les autres gendarmes de terrain, un enquêteur subaquatique peut être amené à travailler de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés. Il bénéficie également de congés comme tous les gendarmes.

Lorsqu’il réussit le concours, un plongeur de la gendarmerie s’engage à exercer sa fonction pendant six ans au minimum. Sinon il devra obligatoirement rembourser sa formation.

Plongeur de la Gendarmerie
Plongeur de la Gendarmerie ©Gendarmerie

2. Quel est le salaire d’un Plongeur Gendarme, évolution de carrière

Le salaire d’un enquêteur subaquatique est le même que pour les autres gendarmes. Il s’élève à environ 2.120€ net par mois en début de carrière en tant que gendarme sous-officier débutant.

Mais sa rémunération et ses responsabilités vont évoluer avec son grade et son échelon. En effet, le gendarme peut évoluer professionnellement en montant en grade, et même en changeant de corps en passant le concours interne d’officier. Un officier de gendarmerie gagne au moins 2.700€ net par mois en sortie d’école.

À noter : après la réussite du concours, la formation en école de gendarmerie est rémunérée 1.615€ net par mois pour un élève sous-officier, et 1.830€ net par mois pour un élève officier.

Les revenus d’un gendarme dépendent aussi de sa situation familiale. En tant qu’agent de la fonction publique, il touche des primes et des indemnités qui sont plus importantes lorsqu’il est marié et qu’il a des enfants.

Il faut aussi savoir que son logement est pris en charge par la gendarmerie et que tous les militaires bénéficient de 75% de réduction sur les billets SNCF. Les gendarmes ont également plus de congés payés que la moyenne, puisqu’ils peuvent prendre 9 semaines par an.

Un plongeur de la gendarmerie peut exercer dans sa spécialité tout au long de sa carrière tant qu’il possède les aptitudes physiques suffisantes.

De par son métier très technique et physique, un enquêteur subaquatique doit se maintenir à niveau grâce à des stages et des entraînements réguliers.

Il peut aussi évoluer en tant que plongeur en suivant des formations complémentaires qui permettent d’atteindre des niveaux de qualification plus élevés comme celui de technicien en identification subaquatique, technicien supérieur subaquatique, et même instructeur subaquatique.

3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme Plongeur

Pour accéder à la formation de gendarme plongeur, il faut d’abord devenir gendarme en passant le concours de sous-officier (niveau BAC) ou celui d’officier de la gendarmerie (niveau BAC +5). Après une formation de 12 mois pour les sous-officiers et de 24 mois pour les officiers, les gendarmes rejoignent leur unité d’affectation.

À noter : on peut aussi rejoindre la gendarmerie en devenant Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Les sélections sont ouvertes toute l’année et sans condition de diplôme. De plus, après seulement un an de services, un GAV peut décider de passer le concours interne de sous-officier.

Pour pouvoir suivre la formation de plongeur, le gendarme doit répondre à certaines conditions :

  • avoir moins de 35 ans au 31 décembre de l’année de la formation de gendarme plongeur,
  • être jugé médicalement apte par un médecin agréé,
  • être un excellent nageur et réussir 4 épreuves de sélection qui se passent au Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie à Antibes (CNING) :
    – nager 800 m avec des palmes, un masque et un tuba, sans utiliser ses bras,
    – nager 50 m en dissociation bucco-nasale : le candidat inspire par le tuba, expire par le nez et doit garder les yeux ouverts (le masque est placé derrière la tête),
    – effectuer un parcours aquatique de 100 m qui comporte deux phases d’apnée, de 15 m chacune,
    – effectuer une sustentation : palmer sur place pendant 5 minutes avec les bras et le menton hors de l’eau et un poids de 2 kg sur la tête.
    Les épreuves de sélection peuvent changer.

Posséder une formation en plongée bouteille, un permis bateau, ou bien connaître les règles de navigation peuvent être des atouts pour la sélection.

Il faut réussir l’ensemble de ces épreuves pour accéder à la formation initiale, puis à la formation complémentaire et à la formation supérieure.

À noter : certains candidats pourront passer des pré-tests en région avant de se présenter à la sélection nationale, mais ce n’est pas systématique.

Formation initiale (6 semaines) :

Elle se déroule également au CNING d’Antibes. Pendant les 5 premières semaines, les gendarmes suivent la formation de plongeur de bord, qui comprend :

  • des cours de physique, d’anatomie, de calculs de plongée, d’accidentologie, de secourisme, de matériel, d’instruction spécifique à la gendarmerie et de sécurité en plongée.
  • des exercices pratiques en mer et en eau douce.

La dernière semaine est consacrée à la spécialité plongeur gendarmerie.

La réussite de cette formation permet au candidat de recevoir une attestation pour servir en brigade nautique côtière ou fluviale pendant 18 à 22 mois. Cette période probatoire est indispensable pour accéder à la formation complémentaire qui est elle aussi obligatoire.

Les aspirants plongeurs du GIGN deviennent, quant à eux, plongeurs d’intervention. Ils devront également suivre une formation complémentaire après quelques mois en unité.

Formation complémentaire (4 semaines) :

Le module 2 de la formation d’enquêteur subaquatique permet de développer les compétences des plongeurs grâce à :

  • une formation théorique qui porte sur des cours de physique, d’anatomie, de calculs de plongée, d’accidentologie, de secourisme, de matériel, de réglementation et de police judiciaire.
  • des exercices pratiques en mer et en eau douce.

À l’issue de cette formation complémentaire, les lauréats reçoivent le diplôme d’enquêteur subaquatique qui permet d’intégrer les fonctions de chef d’équipe et de directeur de plongée.

Les plongeurs d’intervention du GIGN suivent leur formation complémentaire à l’École de plongée de la Marine nationale où ils s’entraînent principalement à la plongée en circuit fermé.

Le Diplôme de Technicien en Investigation Subaquatique (DTIS) :

Ce stage n’est pas obligatoire, mais il permet aux plongeurs d’avoir plus de responsabilités, de gérer des scènes de crime de grande ampleur, ainsi que d’avoir un rôle de conseiller auprès d’un officier nautique zonal. Pour cela, l’enquêteur subaquatique doit suivre une formation de 3 semaines au CNING, avant d’obtenir son DTIS.

Tous les deux ans, les enquêteurs subaquatiques suivent un stage de recyclage qui permet de vérifier leurs compétences et de mettre à jour leurs connaissances (nouvelles techniques de plongée, nouveaux protocoles de prélèvement, nouveaux équipements…).

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme

Si vous voulez devenir plongeur dans la gendarmerie, la première chose à faire est de passer le concours de sous-officier de la gendarmerie, mais une bonne préparation est obligatoire si vous voulez réussir.

Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Les Cours Servais proposent une formation en ligne qui prépare au concours de sous-officier de gendarmerie. Formation que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :

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