Devenir Gendarme en Haute Montagne

Un gendarme en haute montagne fait partie d’une élite de la gendarmerie nationale. Il intervient en montagne majoritairement pour secourir des personnes en difficulté. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme en haute montagne.

Gendarmes Haute Montagne

Synonymes et métiers associés : chasseur alpin, sous-officier de gendarmerie, officier de police judiciaire de la gendarmerie, secouriste en montagne, pisteur, alpiniste, spéléologue de la gendarmerie, guide de haute montagne.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC ou équivalent.
Études en alternance : non, mais la formation est rémunérée 1.615€ net par mois après la réussite du concours.
Salaire débutant : 2.120€ net par mois + logement de fonction gratuit.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 35 ans maximum.

1. Que fait le Gendarme en Haute Montagne : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme en Haute Montagne, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme en Haute Montagne
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme

Gendarmerie - Haut - Servais

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1. Que fait le Gendarme en Haute Montagne : missions, tâches et fonctions

1.1 Quotidien d’un Gendarme en Haute Montagne

Les Pelotons d’intervention de la Gendarmerie nationale en Haute Montagne (PGHM) existent depuis 1958. Ils ont été créés suite à un grave accident sur le Mont-Blanc. Il faut bien distinguer les gendarmes de montagne et les gendarmes en haute montagne.

Les premiers sont des gendarmes généralistes qui travaillent au sein de Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM), d’une brigade territoriale de montagne, ou au sein d’un escadron de gendarmerie mobile. Ils n’ont pas suivi de formations particulières pour cela.

Les gendarmes en haute montagne peuvent eux aussi être affectés en PGM, ou en Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM). Ils sont spécialisés dans les interventions délicates et dangereuses en haute montagne. C’est à eux seuls que sont confiées ces missions.

La distinction entre PGM et PGHM se fait par rapport à l’altitude. Les gendarmes en haute montagne font partie d’une élite. Ils ne sont d’ailleurs que 280 environ et ont suivi une formation intensive.

Les différentes unités de montagne dépendent directement du commandement territorial et de la gendarmerie départementale, qui peut être, elle-même classée montagne.

Le gendarme en haute montagne est à la fois un militaire, un alpiniste expérimenté, un secouriste et un enquêteur. S’il assume toutes les missions de sécurité publique liées à son métier de gendarme, il est également habilité pour intervenir en montagne et porter secours aux personnes en difficulté, dans des conditions parfois extrêmes.

Il apporte des conseils essentiels et vitaux aux touristes, ainsi qu’aux autorités locales lors de situations délicates. Il participe aussi à la protection de la faune et de la flore.

Lorsqu’il est intégré dans un PGM ou dans un PGHM, un gendarme en haute montagne est amené à pratiquer, dans le cadre de ses missions, plusieurs sports de montagne tels que le ski, l’escalade, la randonnée, l’alpinisme ou encore le canyoning.

Un gendarme en haute montagne exécute deux grands types de missions :

  • Mission de police administrative : il s’agit de police-liaison et de police secours.
  • Mission de police judiciaire : les gendarmes interviennent également lors d’enquêtes liées à des catastrophes naturelles ou à des accidents mettant en cause un professionnel de la montagne.

Ces deux missions regroupent plusieurs types d’interventions :

  • Secours et assistance : aux personnes en difficulté.
  • Recherche : de personnes disparues ou décédées en montagne telles que des alpinistes, des randonneurs et des skieurs. Le gendarme doit, pour cela, connaître parfaitement son environnement, comme les différents reliefs et les cours d’eau. Il intervient sur terre comme dans l’eau.
  • Contrôle : des réglementations pour faire respecter la législation propre à la montagne.
  • Constatation : des infractions et verbalisation des contrevenants.
  • Commissions de sécurité : pour la sécurisation d’un refuge, l’ouverture d’un domaine skiable, le dégagement de routes enneigées, etc.
  • Observation : de la montagne et des conditions météorologiques pour alerter les autorités et les touristes des dangers comme l’instabilité du manteau neigeux et le risque d’avalanche.
  • Prévention et sensibilisation : des touristes et des autorités locales pour réduire le risque d’accidents en montagne.
  • Enquête : suite à des accidents en montagne ou à des catastrophes naturelles.
  • Expertises : réalisées pour le compte et à la demande de magistrats.
  • Surveillance : des atteintes à la faune et à la flore pour protéger l’environnement.

Pour mener à bien ces différentes missions, les gendarmes en montagne peuvent faire appel à d’autres gendarmes spécialisés comme des pilotes d’hélicoptère, des pilotes de la sécurité civile, des maîtres-chiens (accompagnés de leurs chiens de secours), des gendarmes plongeurs ou encore des médecins.

Les gendarmes en haute montagne consacrent aussi beaucoup de temps à leur entraînement. Ils font, par exemple, des exercices de simulation d’accidents pour se préparer aux interventions. Ils s’entraînent aussi pour conserver leur condition physique et garder un bon niveau de ski, d’escalade et d’alpinisme.

1.2 Tenue et équipement

Les tenues d’un gendarme en haute montagne sont adaptées au milieu dans lequel il intervient. Elles sont composées de chaussures de montagne, de pantalons bleu marine souvent imperméabilisés pour aller dans la neige, d’un pull polaire et d’une veste de montagne noire et bleue imperméable sur laquelle apparaît l’écusson de la gendarmerie nationale.

Les gendarmes possèdent également tout l’équipement nécessaire à la haute montagne. Il peut s’agir de cordages, de skis, de pneumatiques, de civières, de crampons d’alpinisme ou encore de casques pour se protéger des chutes de pierres. Mais aussi de véhicules spécifiques : motos-neige, voitures 4×4, hélicoptères.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Il ne faut pas oublier qu’un gendarme en haute montagne est avant tout un militaire. Il doit donc accepter la hiérarchie et exécuter les ordres qu’on lui donne sans discuter. Il faut aussi qu’il aime la discipline et les règles.

Un gendarme en haute montagne est également un secouriste au service des autres, il doit avoir le sens du devoir et l’envie de venir en aide aux personnes en difficulté. Il faut aussi être très courageux pour exercer ce métier qui comporte beaucoup de risques.

Il doit savoir faire preuve d’un grand sens de l’analyse et de l’observation pour ne pas se mettre en danger inutilement et savoir prendre des risques calculés. Le sang-froid et la prudence sont donc indispensables pour un gendarme en haute montagne. Il doit aussi savoir s’adapter à toutes les situations qui se présentent à lui et trouver des solutions pour secourir de manière efficace les personnes en danger.

Il faut aussi être en excellente condition physique et avoir une très bonne connaissance de la montagne. L’escalade, l’alpinisme, le ski, le canyoning et le secourisme doivent être maîtrisés. Aimer travailler en équipe et avoir un grand sens de l’écoute est également très important.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Il existe en France environ 280 gendarmes en haute montagne, soit 20 officiers et 260 sous-officiers. Ils interviennent au sein de l’une des 21 unités de gendarmerie de montagne. C’est donc un métier où les places sont chères. Un gendarme de haute montagne est affecté dans l’un des 16 pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ou dans l’un des cinq pelotons de gendarmerie de montagne (PGM) suivants :

Liste des PGHM :

  • Chamonix : Mont-Blanc,
  • Briançon : Oisans, massif des Ecrins, massif des Cerces,
  • Grenoble : Alpes,
  • Bourg-Saint-Maurice : Alpes,
  • Modane : Alpes,
  • Annecy : Alpes,
  • Jausiers : Alpes,
  • Saint-Sauveur-sur-Tinée : Alpes,
  • Pierrefittes-Nestalas : Pyrénées,
  • Bagnères-de-Luchon : Pyrénées,
  • Oloron-Sainte-Marie : Pyrénées,
  • Savignac-les-Ormeaux : Pyrénées,
  • Osséja : Pyrénées,
  • Corte : Corse,
  • Ajaccio : Corse,
  • Saint-Denis : La Réunion.

Liste des PGM :

  • Xonrupt-Longemer : Massif des Vosges,
  • Horod : Massif des Vosges,
  • Morez : Massif du Jura,
  • Murat : Massif Central,
  • Le-Mont-Dore : Massif Central.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Un gendarme en haute montagne bénéficie des mêmes conditions de travail qu’un gendarme. Cependant, c’est un métier qui comprend de nombreuses permanences et des astreintes. Un gendarme en haute montagne doit donc se montrer très disponible et être prêt à intervenir à n’importe quel moment, de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés.

Dans certains départements, les PGHM assurent des permanences en alternance avec les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) Montagne. Le rythme d’alternance est généralement d’une semaine, ce qui permet à l’équipe « de repos » de parfaire son entraînement et de se reposer.

Hélicoptère PGHM
Hélicoptère du PGHM de Chamonix ©PGHM Chamonix

2. Quel est le salaire d’un Gendarme en Haute Montagne, son évolution de carrière

Le salaire d’un gendarme de haute montagne suit la même grille indiciaire que celle d’un gendarme de la Gendarmerie nationale. Cette grille varie en fonction du corps d’appartenance, du grade et de l’échelon.

En début de carrière, au premier échelon de sous-officier, un gendarme en haute montagne gagne 2.120€ net par mois (primes et indemnités comprises), mais son salaire peut rapidement augmenter en passant au grade supérieur.

S’il est officier, il gagne au moins 2.700€ net par mois dès sa sortie d’école.

Cependant, comme il faut quelques années avant de devenir gendarme de haute montagne, sa rémunération est un peu plus élevée lorsqu’il intègre un PGHM, qu’il soit sous-officier ou officier.

Au cours de sa carrière, un gendarme en haute montagne peut également acquérir des responsabilité spécifiques en passant des brevets et des certificats :

  • Chef de caravane de sécurité en montagne : en validant le Brevet de Chef de Caravane de Sécurité en Montagne (BCCSM).
  • Commandant adjoint – Commandant d’un PGHM : en réussissant le Certificat de Formation d’Encadrement Opérationnel (CeFEO) d’une durée de quatre semaines, puis le Brevet de Commandant des Opérations d’Enquête et de Secours (BCOES) qui dure deux semaines.

Un gendarme en haute montagne peut passer toute sa carrière dans un PGHM ou dans un PGM s’il en a envie et que sa condition physique le lui permet. Il peut sinon être affecté dans une unité départementale classique.

Un gendarme en haute montagne peut aussi se spécialiser en spéléologie.

Il existe deux Groupes de Spéléologues de la Gendarmerie Nationale (GSGN) en France :

  • le GSGN d’Isère,
  • le GSGN des Pyrénées Atlantiques.

Les spéléologues de la gendarmerie sont recrutés dans le PGHM de Grenoble et le PGHM d’Oloron. Ils doivent suivre une présélection de cinq jours pendant lesquels ils sont évalués en milieu souterrain.

Les lauréats participent ensuite à un entraînement d’une année au sein d’un GSGN. Si les aptitudes du candidat sont reconnues, celui-ci est affecté dans un GSGN. Au bout de trois ans, les gendarmes spéléologues peut bénéficier d’une formation de perfectionnement.

3. Comment devenir Gendarme en Haute Montagne : études, formations, concours :

Pour devenir gendarme en haute montagne, il faut remplir les conditions suivantes :

  • être sous-officier ou officier de la gendarmerie nationale,
  • avoir minimum 18 ans et maximum 35 ans,
  • être déclaré médicalement apte par un médecin agréé.

Il faut donc avoir réussi le concours de Sous-Officier de Gendarmerie (SOG). Le concours est accessible aux candidats ayant le niveau BAC. Ceux qui n’ont pas de diplôme peuvent devenir Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) pendant un an, avant de passer le concours SOG en interne.

Ceux qui réussissent le concours sont formés pendant 12 mois avant de rejoindre leur unité d’affectation et de s’engager à servir l’État pendant 6 ans minimum.

À noter : les élèves-gendarmes titulaires ou en cours de formation pour le Brevet d’État de guide en haute montagne peuvent être affectés en PGHM/PGM, en tant que gendarmes en haute montagne, dès la sortie de l’école. Il n’auront donc pas à passer le CEM, ni le DQTM (voir plus bas) et pourront directement suivre la formation de spécialiste montagne.

Les étapes pour avoir le statut de gendarme en haute montagne sont ensuite les suivantes :

  • Épreuves de présélection :

Elles ont lieu à Chamonix au Centre National d’Instruction de Ski et l’Alpinisme de la Gendarmerie (CNISAG). Les épreuves consistent en une épreuve écrite pour évaluer les connaissances du candidat sur le milieu montagnard, du ski de randonnée avec plus de 1.000 mètres de dénivelé positif, du ski alpin sur piste et hors piste, un parcours d’escalade sur une paroi artificielle avec du cordage, et une recherche de victime d’avalanche à l’aide de matériel spécifique et en respectant un temps défini.

Les lauréats sont affectés dans une brigade territoriale de montagne, ou au sein d’un escadron montagne de la gendarmerie mobile. Ils devront ensuite suivre des formations (CEM et DQTM) avant de se porter volontaires pour suivre la formation « montagne ».

  • Certificat Élémentaire Montagne (CEM) – durée 4 semaines :

La formation est dispensée par les Centres Régionaux d’Instruction de Ski et d’Alpinisme (CRISA). Elle comporte des cours d’escalade, de ski, de randonnée, ou encore d’orientation en montagne.

  • Diplôme de Qualification Technique Montagne (DQTM) – durée 13 semaines :

Elle se déroule également au CNISAG. La formation est dispensée en plusieurs temps : 6 semaines en été, 5 semaines en hiver et 2 semaines en automne. Le candidat doit être titulaire du CEM et pouvoir fournir une liste de 15 courses effectuées en montagne.

La formation permet d’apprendre les techniques propres à l’alpinisme hivernal et estival, l’encadrement, le secourisme, l’initiation au secours, etc.

  • Spécialité Montagne – durée 19 semaines :

Après avoir obtenu son DQTM, le gendarme peut se porter volontaire pour passer les tests d’entrée dans la spécialité montagne. Ces tests se déroulent sur deux semaines et comportent des épreuves d’alpinisme, de ski technique, de ski de randonnée, d’escalade, d’orientation, de condition physique, de parcours en terrains variés et de connaissances générales.

Si le candidat réussit ces tests, il est affecté au sein d’une unité spécialisée PGHM ou PGM.

Après avoir reçu son affectation, le gendarme commence sa formation en vue d’obtenir le Brevet de Spécialiste Montagne (BSM). Cette formation en alternance dure 17 semaines, mais les modules sont répartis sur une année afin de permettre aux élèves d’expérimenter les contraintes de chaque saison.

Cette formation permet d’améliorer, la pratique montagnarde du gendarme, les techniques de secours en montagne et en milieu aquatique, ainsi que le niveau d’alpinisme estival et hivernal. Les candidats sont aussi formés à la police judiciaire.

Au total, il faut attendre environ deux ans après la sortie d’école de sous-officier, pour terminer sa formation de gendarme en haute montagne.

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme

Si vous voulez devenir gendarme en haute montagne, la première chose à faire est de passer le concours de sous-officier de la gendarmerie, mais une bonne préparation est obligatoire si vous voulez réussir.

Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Les Cours Servais proposent une formation en ligne qui prépare au concours de sous-officier de gendarmerie. Formation que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.

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