Devenir Agent Spécialisé de la Police Technique et Scientifique (ASPTS)

Un Agent Spécialisé de la Police Technique Scientifique (ASPTS) est un fonctionnaire de la police nationale. Il utilise des moyens techniques et scientifiques dans le but d’identifier les auteurs et parfois les victimes d’infractions. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir agent spécialisé de la police technique scientifique.

Agent spécialisé de la Police Technique Scientifique

Synonymes et métiers associés : Ingénieur de la Police Technique et Scientifique (IPTS), Technicien de la Police Technique et Scientifique (TPTS), gardien de la paix, médecin légiste, technicien de laboratoire, criminologue, criminaliste.
Niveau d’études ou diplômes requis : diplôme de niveau 3 (CAP, BEP ou équivalent).
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 1.537€ brut + primes.
Statut : fonctionnaire public d’État de catégorie C de la filière police-sécurité.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.

1. Que fait l’Agent Spécialisé de la Police Technique Scientifique : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Agent Spécialisé de la Police Technique Scientifique, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir ASPTS

1. Que fait l’Agent Spécialisé de la Police Technique Scientifique : missions, tâches et fonctions

Fonctionnaire de la police nationale, l’Agent Spécialisé de la Police Technique et Scientifique (ASPTS) a pour mission d’aider les agents de police à résoudre des enquêtes. Pour cela, il collecte et analyse des preuves grâce à des moyens techniques et scientifiques. Les domaines d’analyse sont nombreux : toxicologie, balistique, stupéfiants, numérique, systèmes de communication, etc.

La Police Technique et Scientifique (PTS) intervient sur différentes scènes de crimes :

  • des cambriolages,
  • des meurtres,
  • des vols à main armée,
  • des actes terroristes,
  • des accidents de la route,
  • des viols,
  • des suicides…

Elle peut également être sollicitée par Interpol dans le cadre d’actions internationales menées par l’Union européenne.

1.1 Quotidien d’un ASPTS
1.2 Tenue et équipement
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
1.5 Horaires, conditions et temps de travail d’un ASPTS

1.1 Quotidien d’un ASPTS

Les tâches quotidiennes d’un ASPTS dépendent de son affectation. Il peut être rattaché à un commissariat de la police nationale, ou bien travailler dans un laboratoire. Dans le premier cas, il travaille directement sur les scènes de crimes ou de délits. En laboratoire, l’ASPTS analyse les preuves récoltées par ses collègues de terrain.

1.1.1 Missions d’un ASTPS sur le terrain

L’agent de terrain se rend sur des scènes de crimes pour examiner et collecter des indices qui seront ensuite analysés en laboratoire : traces de sang, salive, cheveux, empreintes, armes, objets appartenant à la victime ou à l’agresseur.

Il dispose de plusieurs outils, comme des produits physico-chimiques pour révéler des traces ADN et des empreintes, des éprouvettes et des sachets plastiques pour collecter et protéger les indices.

Il prend des photos de la scène de crime pour pouvoir la reconstituer. Les photos sont très importantes, car elles permettent de vérifier qu’aucun indice n’a été oublié et d’analyser plus tard les différentes traces laissées sur les lieux de l’infraction.

Après son intervention sur une scène de crime, un ASTPS doit rédiger un compte-rendu complet dans lequel il liste ses actions et les indices qu’il a pu collecter. Il envoie par la suite le rapport et les preuves dans un laboratoire scientifique de la police pour analyse.

Au service dactyloscopie, il réalise la signalisation des personnes placées en garde à vue. Il prend les photographies d’un individu, ses empreintes et récolte des informations sur son état-civil. Il réalise parfois les mêmes prélèvements (ADN et empreintes) sur les victimes.

Il est responsable de mettre à jour les fichiers de la police nationale, notamment le Fichier National des Empreintes Génétiques (FNAEG) et le Fichier Automatisé des Empreintes Digitales (FAED), en y inscrivant les empreintes et l’ADN collectés sur place.

Cette mise à jour permet à la police de faire le lien entre différentes enquêtes et de retrouver des suspects déjà inscrits dans le FAED. C’est une partie importante du travail d’un agent qui permet de faire progresser rapidement des enquêtes en cours. Il s’agit de missions d’identité judiciaire et de recherche criminelle.

Un ASTPS peut aussi faire des portraits-robots ou reconstituer d’autres éléments visuels, tels que des numéros de séries d’armes à feu retrouvées sur une scène de crime. L’étendue exacte des tâches de l’ASPTS dépend du service dans lequel il est affecté.

1.1.2 Missions d’un ASTPS dans un laboratoire

Les agents qui travaillent au sein d’un laboratoire de la police nationale réceptionnent et analysent les éléments collectés sur les scènes de crimes par leurs collègues de terrain.

Le policier de laboratoire analyse par exemple les traces ADN récupérées sur différents objets, les fibres, les empreintes, etc. Il peut également étudier certains systèmes de communication (téléphone portable, ordinateur, clé USB, console de jeu, etc.) recueillis sur la scène de crime ou sur les suspects. C’est la spécialité du laboratoire de police de Lyon.

La plupart des laboratoires sont spécialisés dans un domaine :

  • au service Physique-Chimie, l’ASPTS examine les fibres, les débris de verre, la terre, etc.,
  • au service Biologie, il recherche et identifie les individus grâce à leur profil génétique,
  • au service Document et écritures, il authentifie des documents et recherche les falsifications,
  • à la Toxicologie, il recherche et identifie les toxiques dans le corps ou dans un prélèvement,
  • aux Stupéfiants, il identifie les drogues et les produits de coupage dans un prélèvement,
  • à la Balistique, il étudie les armes, les munitions et les trajectoires de tir,
  • au service Technologie Numérique, il analyse les moyens de communication, les GPS et les caméras de surveillance,
  • aux Incendies et Explosions, il recherche des causes des explosions et des incendies.

Les agents doivent faire en sorte de transmettre les résultats d’analyse le plus rapidement possible. C’est particulièrement vrai lorsqu’un suspect est en garde en vue et que les preuves sont indispensables pour pouvoir l’inculper.

Ensemble, les ASTPS de terrain et de laboratoire regroupent et analysent les éléments collectés pour effectuer un plan complet de la scène de crime dans le but de comprendre ce qu’il s’est passé et d’identifier les auteurs de l’infraction.

Comme les ASTPS de terrain, les agents de laboratoire doivent également remplir des tâches administratives et exécutives. Ils travaillent en équipe et sont encadrés par des techniciens ou des ingénieurs de la police scientifique.

Il y a quasiment autant d’hommes que de femmes au poste d’agent spécialisé de la police technique et scientifique. Les femmes sont même majoritaires au sein de l’Institut de Police Scientifique (qui regroupe les laboratoires de la police nationale), puisqu’elles y représentent 62% des effectifs.

1.2 Tenue et équipement

Lorsqu’un agent intervient sur une scène de crime, il porte une combinaison blanche à usage unique ainsi qu’un masque, des gants et des sur-chaussures pour ne pas abîmer ou contaminer les indices. Il peut porter le même équipement en laboratoire.

Que ce soit sur le terrain ou en laboratoire, le policier technique et scientifique peut utiliser un équipement complet pour analyser les preuves.

L’ASPTS de terrain utilise des écouvillons et des pochettes cristal afin de stocker les prélèvements avant de les mettre sous scellé. L’agent transporte tout son matériel (lumière rasante, appareil photo, laser, etc.) à l’aide d’un sac à dos ou d’une mallette.

Même s’il fait partie de la police nationale, un ASTPS de terrain n’est pas armé. Il porte néanmoins un gilet pare-balles et une radio.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

C’est un métier qui exige de nombreuses qualités. Pour être agent spécialisé de la police technique scientifique, il est tout d’abord essentiel d’être solide psychologiquement et physiquement. Lorsqu’il intervient sur une scène de crimes ou assiste à une autopsie, il ne doit pas avoir froid aux yeux et supporter la vue du sang. L’ASPTS doit être capable de garder une certaine distance et mettre ses émotions de côté pour se concentrer sur sa mission.

La résolution d’une enquête peut dépendre de l’analyse d’un seul prélèvement. L’agent doit être particulièrement curieux, minutieux et rigoureux pour ne pas négliger ou abîmer des indices. Il doit également être méthodique et toujours respecter les procédures. Même une petite erreur de sa part peut entraîner un vice de procédure et compromettre l’interpellation ou la condamnation d’un criminel.

Il doit faire preuve de patience et accepter la frustration de travailler sur de nombreux indices, et de nombreuses heures sans que cela ne suffise à résoudre une enquête immédiatement. A contrario, il doit être capable de travailler rapidement, sous pression, car le temps est souvent compté.

Un ASPTS doit également être respectueux de la hiérarchie et du processus judiciaire dans le cadre des enquêtes auxquelles il participe. La diplomatie est une qualité importante pour communiquer avec les différentes personnes qui interviennent sur une même scène de crime.

Enfin, un agent doit être passionné pour faire ce métier qui demande beaucoup de temps et de sacrifices personnels. C’est un métier qui ne connaît pas la routine.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Pour travailler au sein du service de la Police Technique et Scientifique (PTS), le futur agent doit réussir le concours de la fonction publique des ASPTS.

Bien que le concours soit difficile et que les places soient peu nombreuses par rapport au nombre de candidats, c’est un métier qui recrute de plus en plus. Au minimum, une session de recrutement est organisée chaque année par les Secrétariat Généraux pour l’Administration du Ministère de l’Intérieur (SGAMI).

L’utilisation de méthodes et d’outils de plus en plus performant et la progression rapide des nouvelles technologies assure un bel avenir à ce métier qui est devenu, en quelques années, central dans la résolution des affaires judiciaires.

Il existe 7 SGAMI qui découpent la France en zones géographiques : Sud, Sud-Est, Sud-Ouest, Ouest, Nord, Est et Île de France. Chaque SGAMI organise son concours.

En fonction de la liste des postes ouverts pour cette session de recrutement, le lauréat peut être affecté dans différents services de la police scientifique de sa zone.

À noter : si un candidat passe le concours organisé par le SGAMI Sud, il ne pourra être recruté que dans la zone sud, mais dans n’importe quel département de cette zone, aussi bien en Midi-Pyrénées que dans l’Ariège ou les Alpes-Maritimes.

  • Les agents de terrain sont affectés dans un service territorial :

– à la Sécurité Publique (SP) dans un service de Base technique (BT), dans un Groupe d’Enquête Criminalistique (GEC), un Service Local de Police Technique (SLPT) ou une Antenne Locale de Police Technique (ALPT) de Paris. Ces services se trouvent dans les commissariats.

– à la Police Judiciaire (PJ) dans un Service Local d’Identité Judiciaire (SLIJ), un Service Régional d’Identité Judiciaire (SRIJ), un Service Régional d’Informatique et de Traces Technologiques (SRITT), un Service Local d’Informatique et de Traces Technologiques (SLITT) ou une Brigade de Police Technique et Scientifique (BPTS).

Les services locaux se trouvent dans les villes ayant une antenne de Police Judiciaire et les services régionaux dans celles où se trouve le siège d’une Direction Régionale de Police Judiciaire (DRPJ).

  • Les agents de laboratoire sont affectés :

– dans l’un des Laboratoire de Police Scientifique (LPS) de Lille, Lyon, Marseille, Paris ou Toulouse, à l’un des services suivants : incendie, explosion, balistique, stupéfiants, toxicologie, documents, biologie ou physique-chimie,

– au laboratoire de Toxicologie de la préfecture de police de Paris.

En ce qui concerne les lieux d’intervention, les ASPTS travaillent généralement sur des enquêtes qui se déroulent au sein de leur département.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail d’un ASPTS

Un ASPTS doit faire preuve d’une grande disponibilité. Même si sa durée de travail est en théorie la même que pour les autres fonctionnaires, il est régulièrement de permanence ou d’astreinte la nuit, les week-ends et les jours fériés. Dans ce cas, il peut être appelé à n’importe quelle heure de la nuit pour intervenir sur un incendie ou un homicide et enchaîner ensuite sur sa journée de travail.

Les horaires décalés et les heures supplémentaires peuvent rendre les conditions de travail difficiles. Mais le métier est passionnant, chaque affaire est unique et les tâches sont variées. C’est un métier qui ne connaît pas la routine.

ASPTS
ASPTS qui prélève des échantillons de sang.

2. Quel est le salaire d’un Agent Spécialisé de la Police technique Scientifique, son évolution de carrière

2.1 Combien gagne un ASPTS, rémunération, primes
2.2 Évolution professionnelle d’un ASPTS

2.1 Combien gagne un ASPTS, rémunération, primes

Le corps d’emploi des Agents Spécialisés de la Police Technique et Scientifique (catégorie C) est composé de 2 grades : celui d’agent spécialisé et celui d’agent spécialisé principal.

Les agents sont rémunérés selon leur grade et leur échelon :

  • au grade d’Agent spécialisé, il est rémunéré entre 1.542€ brut par mois (échelon 1) et 1.959€ brut par mois (échelon 12),
  • au grade d’Agent spécialisé principal, il touche entre 1.640€ brut par mois (échelon 1) et 2.184€ brut par mois (échelon 10).

Comme tous les fonctionnaires, les agents de la police scientifique perçoivent des primes et des indemnités qui augmentent leur salaire de base.

Une partie de ces primes sont communes à tous les fonctionnaires :

  • le Supplément Familial de Traitement (SFT) en fonction du nombre d’enfants à sa charge,
  • l’Indemnité de Résidence (IR) selon le lieu où il exerce,
  • l’indemnité de Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) pour compenser la perte de pouvoir d’achat due à l’inflation.

Contrairement aux autres corps de la fonction publique d’État, la filière de la police nationale n’est pas, jusqu’à présent, concernée par la réforme du régime indemnitaire de la fonction publique (RIFSEEP).

Les agents de la police scientifique gardent donc les primes attribuées à leur corps d’emplois depuis plusieurs années :

  • l’Indemnité de Police Technique et Scientifique (IPTS) qui est composée d’une part fonctionnelle et d’une part complémentaire, versées mensuellement :

– la part fonctionnelle est calculée en appliquant un coefficient de 1 à 4, à un plafond annuel définit par décret. En 2019, ce plafond est de 3.936€ pour les agents spécialisés et de 4.258€ pour les agents spécialisés principaux.

Le coefficient à appliquer est déterminé en fonction du niveau de responsabilité, du degré d’expertise ou de qualification ainsi que des sujétions spéciales liées à la fonction exercée. Les ASPTS ont donc été regroupés en 2 catégories, un niveau 1 / groupe 1 et un niveau 2 / groupe 2. Le coefficient appliqué est calculé par niveau. Depuis 2016, l’indemnité est augmentée d’environ 100€ pour les agents de la région parisienne afin de les fidéliser.

– la part complémentaire est fixée par décret, elle est de 259€ en 2019.

À titre d’exemple, en 2019, l’IPTS des agents du groupe 1 au grade d’Agent spécialisé est de 642€ brut par mois (part complémentaire comprise) pour les agents de province et de 750€ pour les agents basés à Paris.

  • l’Indemnité de Sujétion Spécifique de la Police Technique et Scientifique (ISSPTS) :

Elle compense les sujétions particulières de la filière PTS, notamment les contraintes horaires des agents. Cette indemnité a la particularité d’être prise en compte dans le calcul des retraites, ce qui n’est pas le cas des autres primes et représente un réel avantage. En 2019, l’indemnité est d’un montant de 194€ brut par mois.

L’ASPTS peut également percevoir des primes pour compenser le travail le dimanche, le travail de nuit, les permanences et les astreintes, les heures supplémentaires…

Toutes ces primes et indemnités représentent un complément de rémunération important. Alors que la rémunération hors primes au 1er échelon du grade d’agent spécialisé est de 1.542€ brut par mois, le salaire net + primes est d’environ 1.900€ pour les agents affectés en Province et de 2.000€ pour l’Île de France.

2.2 Évolution professionnelle d’un ASPTS

Tout d’abord, pour faire évoluer ses tâches quotidiennes, un agent peut se former et se spécialiser dans une multitude de domaines (scène d’incendie, portrait robot, vidéo-surveillance, etc.), changer de service, demander sa mutation d’une région à l’autre ou passer d’un poste de terrain à un travail de laboratoire.

Recruté au 1er grade d’agent spécialisé, l’ASPTS peut faire évoluer son salaire et ses responsabilités en gravissant les échelons et les grades de la filière tout au long de sa carrière :

Pour gravir les échelons de son grade, l’agent passe le nombre d’années requis à chaque échelon (de 1 à 4 ans selon l’échelon) avant d’être automatiquement promu à l’échelon suivant.

– Pour passer au grade supérieur d’Agent spécialisé principal, l’agent doit faire une demande « d’avancement au choix ». Pour cela, il doit avoir au moins 1 an d’ancienneté au 4ème échelon du grade d’agent spécialisé et au moins 5 ans d’ancienneté totale dans ce grade.

Une commission étudie sa demande et, si son avis est favorable, l’agent est inscrit au tableau d’avancement annuel par ordre de mérite. Si sa position dans la liste lui permet de faire partie du taux de promotion voté cette année-là, il sera promu au grade d’agent spécialisé principal.

– Pour passer à un corps d’emploi supérieur de Technicien, l’agent principal doit également faire une demande d’avancement au choix. La procédure est identique à celle que nous avons décrite plus haut. Seuls les agents principaux pouvant justifier d’au moins 9 années de service public effectif pourront faire cette demande.

À noter : de 2017 à 2022, le grade de Technicien de la Police Technique et Scientifique est uniquement réservé aux ASPTS par voie d’avancement au choix. Les concours externe et interne de Technicien pour les autres candidats seront à nouveau ouverts en 2022. Le grade de Technicien principal par contre est toujours accessible sur concours externe (niveau BAC+2) et interne.

Agent de la Police Technique Scientifique

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir ASPTS

Le recrutement d’un ASPTS se fait sur concours. Il existe deux concours, un concours interne, réservé aux fonctionnaires ainsi qu’aux agents non-titulaires, et un concours externe, destiné aux personnes extérieures à la fonction publique. Il est possible de passer les concours autant de fois qu’on le souhaite.

Les bureaux de recrutement des Secrétariats Généraux pour l’Administration du Ministère de l’Intérieur (SGAMI) sont en charge de l’organisation des concours dans leur zone. Rappelons que le recrutement est déconcentré, l’agent est affecté dans la zone dans laquelle il a passé le concours. Il est toujours possible de demander une mutation dans une autre région par la suite.

3.1 Conditions pour s’inscrire au Concours d’ASPTS
3.2 Épreuves du Concours d’ASPTS
3.3 Formation et titularisation ASPTS

3.1 Conditions pour s’inscrire au Concours d’ASPTS

  • Pour se présenter au concours, tous les candidats doivent :

– être de nationalité française,
– avoir minimum 18 ans au 1er janvier de l’année du concours,
– ne pas avoir de mention incompatible avec le métier d’ASPTS sur le bulletin n°2 de son casier judiciaire,
– être recensé et être en règle avec les obligations du service national,
– avoir une bonne condition physique et être jugé apte lors de la visite médicale qui a lieu à l’issue du concours.

  • Conditions spécifiques au concours externe :

Le candidat doit détenir un diplôme de niveau 3 (BEP, CAP, Brevet des collèges) ou une qualification reconnue équivalente.

Si le candidat peut justifier d’une activité professionnelle d’au moins 3 ans dans la même catégorie socio-professionnelle (niveau 52 de la nomenclature INSEE) que le métier d’agent spécialisé, il sera également admis à passer le concours externe.

Dérogation possible : les parents de 3 enfants et les sportifs de haut niveau peuvent se présenter au concours sans diplôme.

  • Conditions spécifiques au concours interne :

Le candidat doit être fonctionnaire ou contractuel de l’une des 3 fonctions publiques (État, Territoriale, Hopitalière) et doit avoir au moins 1 an de service public à son actif au 1er janvier de l’année des concours. Il doit être en service, en détachement ou en congé parental à la clôture des inscriptions.

3.2 Épreuves du Concours d’ASPTS

Le déroulement du concours comporte deux phases : l’admissibilité et l’admission. Les épreuves du concours interne et externe sont identiques.

  • Épreuves d’admissibilité :

– Questionnaire à Choix Multiples (2h – coefficient 2) : cette épreuve sert à évaluer les compétences de chaque candidat dans le domaine des mathématiques, des sciences de la vie et de la terre, de la biologie, de la physique-chimie. Le niveau de connaissance exigé correspond aux programmes enseignés en classe de 3ème.

– Épreuve de compréhension et de rédaction (2h – coefficient 1) : le candidat doit répondre par écrit à huit questions qui portent sur un texte général d’une page. Il s’agit d’évaluer les capacités de compréhension du candidat et son aptitude à organiser ses idées par écrit.

– Tests psychotechniques (2h) : ils ne sont pas notés. Ils servent à évaluer le profil psychologique de chaque candidat en lien avec les exigences du métier d’ASTPS.

  • Épreuves d’admission :

– Entretien oral (5 min de présentation / 15 min d’échange, coefficient 3) : après une bref présentation, le candidat répond aux questions du jury sur ses connaissances, son parcours et sa motivation. Le jury compte environ six membres : un psychologue, un fonctionnaire de la sécurité publique, un fonctionnaire de la police judiciaire, un fonctionnaire administratif du SGAMI et un agent spécialisé de la police technique scientifique ou un technicien de la police technique scientifique.

– Épreuve facultative de langue vivante (15 min, coefficient 1) : au moment de l’inscription au concours, le candidat peut demander à passer une épreuve facultative de langue vivante parmi l’anglais, l’espagnol, l’allemand et l’italien. L’épreuve consiste en une discussion. Seuls les points supérieurs à 10 sur 20 sont pris en compte.

Une note inférieure à 5 sur 20 à l’une des épreuves est éliminatoire. Le total des points du candidat est obtenu en additionnant les notes de chaque épreuve auxquelles on a appliqué les coefficients. Le jury établit la liste des admis et classe les lauréats selon leur note globale.

Après la publication des résultats, les lauréats reçoivent la liste des postes vacants dans leur zone et doivent exprimer leurs souhaits. Les candidats les mieux notés expriment leur choix en priorité.

A noter : n’hésitez pas à consulter notre article spécial sur le concours d’ASPTS pour avoir plus de détails.

3.3 Formation et titularisation ASPTS

Le futur ASPTS est rapidement affecté dans son service. Il est nommé stagiaire pendant une période d’un an, renouvelable une seule fois. Durant cette période probatoire, il commence à travailler dans son service, suit plusieurs formations et réalise 2 stages.

À noter que, dès sa nomination en tant que stagiaire, il est rémunéré 1.542€ brut par mois + primes.

La formation initiale est obligatoire. Elle est composée :

  • d’une formation commune à toutes les nouvelles recrues à l’École Nationale de Police (ENP) de Nîmes (6 semaines),
  • d’un stage d’immersion de 2 semaines dans sa région d’affectation, en commissariat et chez un partenaire institutionnel de la police (Samu, pompier, prison, etc.),
  • de plusieurs modules de formation technique à Écully, au Service Central de la Police Technique et Scientifique (SCPTS). Les modules suivis dépendent du poste d’affectation de la recrue. La durée totale peut varier de 3 à 8 semaines selon les modules suivis.

Le stagiaire devra obtenir un certain nombre d’habilitations à l’issue des modules pour être jugé apte à travailler en autonomie et obtenir sa titularisation à la fin de l’année de probation. Il sera titularisé à l’échelon 1 du grade d’agent spécialisé.